La justice stigmatisée pour deux nouvelles expulsions de Rom par le sectaire Valls
C'est justice ! La presse exonère Manuel Valls, Ayrault et Hollande
La justice a ordonné mercredi, à la demande notamment de la municipalité, l'expulsion d'environ 200 Rom à Marseille, dont une centaine installés dans le quartier de la Madrague-Ville (15e arrondissement), site officiel du marché aux puces de Marseille, près d'une unité d'hébergement d'urgence (UHU), dans les quartiers nord dont la députée Sylvie Andrieux détournait les subventions de la région présidée par Michel Vauzelle.
Le maire du huitième secteur concerné n'est autre que Samia Ghali (PS), également sénatrice des Bouches-du-Rhône, qui réclamait l'intervention de l'armée contre les trafiquants de drogues qui s'entretuent autour de sa mairie.
Selon l'ordonnance de référé portant sur la Madrague, le tribunal de grande instance a estimé l'expulsion "justifiée puisqu'elle permet de mettre fin à un trouble manifestement illicite".
"Si le droit à l'hébergement d'urgence a bien été consacré comme une liberté fondamentale par les juridictions administratives et que, de ce fait, il appartient aux autorités de l'Etat de mettre en oeuvre ce droit reconnu par la loi à toute personne en situation de détresse (...) force est de constater que la Ville de Marseille et la société SOFILO [propriétaires des parcelles occupées] ne sont pas juridiquement débitrices de ce droit au logement", relève le tribunal.
Début août, première rafle
Vingt familles rom avaient dû quitter cette UHU, où elles étaient accueillies jour et nuit depuis un an, à la suite de l'engagement de travaux gigantesques à l'entrée de la ville et de leur expulsion des pelouses qu'ils squattaient à la Porte d'Aix.
De nouvelles traques se multiplient
Dans une autre décision rendue mercredi, la justice a ordonné l'expulsion de 46 familles rom installées boulevard de Plombières, dans le 14e arrondissement de Marseille, rejetant une demande de délai. Le maire du 7e secteur concerné est Georges Hovsepian (PS).
La semaine dernière, le TGI d'Aix-en-Provence avait accordé un répit de trois mois à 200 Rom occupant un terrain privé de Velaux (Bouches-du-Rhône), dont le maire est le socialiste Jean-Pierre Maggi et dont le propriétaire avait demandé l'expulsion, selon la représentante de l'association Rencontres Tsiganes, Caroline Godard.
Mise en avant de la Justice pour disculper le ministre socialiste
Alors que Brice Hortefeux et Claude Guéant étaient les cibles des associations, réseaux et collectifs divers et que la presse tapait sur le gouvernement Fillon, c'est aujourd'hui la justice - et non plus le gouvernement - qui est stigmatisée par la presse aux ordres de la cellule de propagande de l'Elysée.
Depuis l'été, les évacuations de campements illégaux se succèdent en France, où sont accueillis environ 15.000 Rom selon les associations. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, soumis à de nouvelles critiques de défenseurs des droits de l'Homme, a campé mardi sur sa ligne de "fermeté", à la veille d'une visite officielle ce mercredi en Roumanie qui depuis des siècles pratique une discrimination nationale à l'encontre des Rom.
Manuel Valls est aux petits soins pour soutenir les élus PS en difficultés:
Le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait réclamé que la ville tout entière soit classée en ZSP, mais le ministre Valls avait qualifié cette demande de "démagogique".
"D'abord, le ministre de l'Intérieur semble oublier que la sécurité des biens et des personnes est une compétence régalienne de l'État et de lui seul. La police municipale n'est pas destinée à lutter contre la grande délinquance. Elle n'en a ni la formation ni les moyens", rappelle J.-Claude Gaudin dans un communiqué.
"Ensuite, je peux assurer au ministre de l'Intérieur que les Marseillais seraient aussi heureux que les Lillois, si toute la ville était classée en zone de sécurité prioritaire" (ZSP), raille-t-il.
"Enfin, rejeter les responsabilités sur les autres n'est pas - surtout après les fanfaronnades de la campagne présidentielle - une méthode de gouvernement très efficace et responsable", conclut le maire.
Or,Jean-Pierre Maggi à Velaux, Georges Hovsepian, suppléant de Sylvie Andrieux-Bacquet, députée, et la sénatrice Samia Ghali - tous socialistes - peuvent compter sur lui, mais les autres ?
Le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait réclamé que la ville tout entière soit classée en ZSP, mais le ministre Valls avait qualifié cette demande de "démagogique".
"D'abord, le ministre de l'Intérieur semble oublier que la sécurité des biens et des personnes est une compétence régalienne de l'État et de lui seul. La police municipale n'est pas destinée à lutter contre la grande délinquance. Elle n'en a ni la formation ni les moyens", rappelle J.-Claude Gaudin dans un communiqué.
"Ensuite, je peux assurer au ministre de l'Intérieur que les Marseillais seraient aussi heureux que les Lillois, si toute la ville était classée en zone de sécurité prioritaire" (ZSP), raille-t-il.
"Enfin, rejeter les responsabilités sur les autres n'est pas - surtout après les fanfaronnades de la campagne présidentielle - une méthode de gouvernement très efficace et responsable", conclut le maire.
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