Résultats attendus des "bras de fer" de la gauche
Comité d'entreprise crucial à Florange lundi, audience scellant le sort de Petrolus mardi, mobilisation des salariés de Sanofi mercredi...la semaine s'ouvre sur les défis du gouvernement aux patrons et à la crise, et singulièrement pour Arnaud Montebourg. Dans son style théâtral, voire brutal, le ministre du Redressement Productif a dégainé une fois de plus, accusant les constructeurs automobiles sud-coréens associés Hyundai et Kia de pratiquer un "dumping social". Il leur reproche de faire travailler leurs ouvriers 12 heures par jour et l'affirme : il passera sans s'arrêter devant les stands des deux constructeurs au Mondial de l'automobile à Paris, qui ouvre ses portes samedi.
Hollande s'est d'ailleurs rendu au Salon vendredi en catimini, avant l'ouverture, et Montebourg a préféré ne pas s'y montrer...
Qualifié de "ministre improductif" par des salariés du site PSA d'Aulnay venus lui infliger un carton rouge symbolique samedi lors de l'ouverture du Mondial de l'auto, le ministre du Redressement productif a répondu aux nombreuses attaques dont il est la cible dans le Journal du Dimanche (JDD), en détaillant ses "premiers résultats".
"Je crois que nous allons réussir", annonce le bravache qui se voit "en acier trempé, comme s'il était de Lorraine". Poutant, Nicolas Dupont-Aignan (DLR) accuse Montebourg : "Pourfendeur de la mondialisation il y a un an, Arnaud Montebourg est devenu depuis complice du crime social d'Aulnay".
Le braqueur assure qu'il a été un facilitateur sur l'ensemble des dossiers
Dans les conflits "Sanofi, ArcelorMittal, Petroplus, notre politique a été constante: négocier âprement avec les multinationales pour qu'elles fassent des concessions", estime-t-il.
A plusieurs reprises, Arnaud Montebourg et François Hollande ont mis en accusation le groupe et la famille Peugeot, qui détiennent 25% du capital de l'entreprise. Le 14 juillet dernier, le président Hollande avait stigmatisé le "comportement de l'actionnaire" et déclaré que le plan de restructuration était "en l'état inacceptable" et devait être "renégocié". Le président du conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, n'a pas mieux encaissé les agressions verbales de Montebourg. "C'est tout le groupe qui vit mal ces attaques et qui se sent visé", a-t-il expliqué. "Il y a des mots que je n'ai pas aimés et qui ont été répétés : 'mensonge' et 'dissimulation'. Nous sommes prêts à accepter la critique mais il y a des limites", avait aussi prévenu Thierry Peugeot, en juillet dernier. "Montebourg, c'est l'arrière qui tire dans le dos de ceux qui sont au premier rang du combat" économique, a d'ailleurs noté François Fillon sur Europe 1.
Selon le ministre, "le site d'ArcelorMittal à Florange est intégré et rentable, nous n'y pouvons rien si ArcelorMittal est surendetté".
Arnaud Montebourg a expliqué que le bras de fer avec le président du groupe indien, Lakshmi Mittal, qui a rencontré le 27 septembre le président François Hollande en tête-à-tête à l’Élysée, ont commencé le 30 août pour s'achever ces dernières heures et n'a pas permis d'infléchir la décision du sidérurgiste.
Alors que se tient lundi matin un comité central d'entreprise (CCE) au cours duquel l'arrêt définitif des deux hauts fourneaux de Florange devrait être annoncé, A. Montebourg affirme que l'Etat entame la négociation avec le numéro un mondial de l'acier "avec deux exigences".
Alors que se tient lundi matin un comité central d'entreprise (CCE) au cours duquel l'arrêt définitif des deux hauts fourneaux de Florange devrait être annoncé, A. Montebourg affirme que l'Etat entame la négociation avec le numéro un mondial de l'acier "avec deux exigences".
"S'il veulent fermer les hauts fourneaux, qu'un autre industriel puisse reprendre l'exploitation", "et nous leur avons demandé d'injecter 150 millions d'euros sur la partie du site qu'ils continueront à exploiter", indique le ministre.
L'arrêt des hauts fourneaux entraînerait le chômage pour près de 600 personnes parmi les quelque 2.500 salariés du site, sans compter les sous-traitants.
VOIR et ENTENDRE l'état d'esprit sur le site, le 27 septembre:
"Entretien musclé"
Mardi, c'est le sort de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) qui se jouera devant le tribunal de commerce de Rouen.
Ce dernier pourra désigner un repreneur ou prononcer la liquidation pure et simple de l'entreprise, qui emploie 550 salariés. Le site est menacé de fermeture ? Il le clame haut et fort : "le gouvernement appuie de tout son poids un processus de reprise", confiant même avoir noté une "amélioration de l'offre" quelques jours avant la décision du tribunal de commerce de Rouen.
"Le gouvernement souhaite trouver une solution de reprise et donc de continuité, n'en déplaise à Total et à une partie de l'industrie pétrolière. Deux offres sont sur la table", rappelle Arnaud Montebourg dans le JDD.
Le ministre du Redressement productif évoque par ailleurs un "entretien musclé" avec les dirigeants du groupe pharmaceutique Sanofi, au terme duquel les 2.500 réductions de postes annoncées en juillet on été ramenées à 1.390. Arnaud Montebourg s'attribue la victoire : " Je note qu'ils ont suivi les recommandations du gouvernement". Tout simplement.
Il évoque également 500 emplois supplémentaires "préservés" à Toulouse, l'un des principaux sites de recherche du laboratoire en France.
Néanmoins, les syndicats du groupe, qui jugent ce chiffre sous-évalué, ont appelé à une journée mobilisation mercredi dans la capitale, alors qu'une réunion extraordinaire du comité de groupe France se tiendra à Gentilly, en région parisienne.
Pour tenter de répondre aux préoccupations, ou aux exigences d'une partie de la gauche demandant à l'Etat d'être plus interventionniste, le groupe socialiste déposera dans la semaine une proposition de loi visant à contraindre les industriels à vendre les entreprises rentables dont ils veulent se débarrasser.
Cette proposition de loi sera votée d'ici la fin de l'année, assure Arnaud Montebourg et pourra s'appliquer au site de Florange.
La semaine suivante, syndicats et salariés ne rendront pas les armes.
Après la première visite des salariés de PSA d'Aulnay et de Ford Blanquefort, au mondial de l'Auto lors de son ouverture au public, une nouvelle manifestation est prévue le 9 octobre avec les mêmes, auxquels se joindront les salariés d'autres entreprises donc Renault, Goodyear et ArcelorMittal.
Mais après tout, que peut réellement faire Monsieur Muscle ?
Avec ce comportement "rentre-dedans" et son interventionnisme brutal à tout prix, Arnaud Montebourg prête le flanc aux critiques. Le chevalier toujours prêt à ferrailler serait surtout très fort pour mettre...des coups d'épée dans l'eau.
Nicolas Dupont-Aignan, président du mouvement souverainiste "Debout la République", a dépeint le grotesque Montebourg et son syndrome du pompier incendiaire, mais "un pompier sans eau" dans son petit tuyau. "Quand il arrive, c'est comme un camion de pompier. Ca fait pin-pon. C'est beau. C'est impressionnant. Mais le problème est que le pompier n'a pas d'eau pour éteindre le feu", a-t-il raillé.
Obligation de resultats............évidemment quand on a fait tant d'annonces mensongéres.......mais les socialistes ne sont pas à un parjure prés..........Ils ont l'habitude...tout est mis en oeuvre pour avoir le pouvoir.
RépondreSupprimerEt puis s'ils se gauffrent, parce qu'ils vont se planter et nous avec, ils vont sortir le jocker magique qui va les dédouaner de toutes les mauvaises décisions..........."c'est l'héritage Sarkozy".......comme le gros plein de soupe l'a dit la semaine derniere à New york.