Vertueux et populiste, le gouvernement est-il raisonnable et social ?
2 %, soit 21,50 euros net par mois.
Telle est la hausse symbolique du SMIC annoncée mardi 26 juin par Michel Sapin, ministre du travail et de l'emploi, devant la commission nationale de la négociation collective. Le taux retenu est le fruit d'un délicat équilibre entre "l'aspiration légitime des citoyens dont les salaires sont les plus bas à une progression de leur pouvoir d'achat" et le "raisonnable" qu'impose "la situation économique difficile" devait concéder le ministre devant les partenaires sociaux.
Le candidat des communistes à la présidentielle, Jean-Luc Mélénchon voulait porter le salaire minimum à 1700 euros.
Cette hausse aurait eu des effets positifs sur la consommation, donc sur la croissance, assurait le candidat du Front de gauche. Les détracteurs de la mesure agitaient le spectre des destructions d'emplois et de la perte de compétitivité. Le gouvernement Ayrault prend le risque...
Une supercherie socialiste
Au 1er juillet, le SMIC horaire sera porté à 9,40 euros brut, soit 1425,67 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires. Il ne sera en fait qu'un à-valoir sur la prochaine hausse légale, prévue le 1er janvier.
Ainsi, à hauteur de 1,4 %, la hausse est destinée à prendre en compte en avance l'inflation intervenue depuis la dernière revalorisation. Le "coup de pouce" réel se limite donc à 0,6 %. "Il faut le comparer avec les derniers coups de pouce pour en mesurer la portée : +0,3 % en 2006 et 2001, +0,46 % en 1998. Il faut donc remonter à 1997 pour trouver un coup de pouce supérieur !", devait défendre M. Sapin, occultant sournoisement les effets pervers de cette hausse psychologique.
Sauf que fruit d'une inflation et d'une évolution du pouvoir d'achat ouvrier alors plus fortes, deux critères qui rentrent dans le calcul de la revalorisation, les hausses totales grimpaient par exemple à 3 % en 2006, ou 4 % en 2001 et en 1997. S'ils ne permettaient pas d'afficher une véritable différence sur la fiche de paye, ces taux ne grevaient pas les comptes de la nation et maintenaient un niveau correct des aides sociales. Le chiffre de 2 % "risque de mécontenter tout le monde, syndicats aussi bien que patronat", convient d'ailleurs bien volontiers un conseiller ministériel.
Une hausse de 2 % devait constituer "un premier faux pas"
C'est ce qu'avait d'ailleurs prévenu Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, qui réclamait au moins 5 %.
La CGT est à peu près sur la même ligne, mais avec plus de discrétion. Invité du " Grand Rendez-vous " Europe 1- " le Parisien " - " Aujourd’hui en France " - i>télé hier lundi, Jean-Luc Mélenchon, un proche de la CGT et du PCF, juge qu’un coup de pouce de 2% serait " dérisoire ". " On aurait dû être à plus de quatre points d’augmentation ", ajoute-t-il, détaillant sa vision d’une politique de la relance. " C’est le SMIC qu’il faut pousser en avant parce que, par un effet de contagion, tous les salaires progressent ", explique-t-il. Avant de faire ce constat : " Tel qu’il est, le SMIC ne permet pas de vivre, notamment dans les grandes agglomérations. " Et que sait-il des campagnes ?
Côté patronal, on défend à l'inverse depuis plusieurs jours que la situation est trop dégradée pour se permettre tout coup de pouce. "Ce qui est acceptable, c'est une augmentation qui serait liée et exclusivement liée à des critères objectifs comme l'inflation", a défendu lundi Laurence Parisot, la présidente du MEDEF. La CGPME réclamant même "une suspension du coup de pouce".
Seule la CFDT, proche du PS et traditionnellement réservée sur les coups de pouce au
SMIC, devrait se garder de toute critique.
Toute la question est désormais de savoir comment évoluera le
SMIC au 1er janvier 2013.
La méthode de revalorisation devrait être discutée à la suite du sommet social des 9 et 10 juillet, mais la méthode actuelle, basée sur l'inflation et la moitié de l'évolution du pouvoir d'achat ouvrier, devrait encore être appliquée pour la prochaine hausse légale.
Celle-ci "prendra en compte la revalorisation intervenue en cours d'année. Seule l'inflation mesurée de juin à novembre entrera donc en compte dans la formule de calcul de la revalorisation", devait prévenir mardi M. Sapin. Autant dire que la prochaine hausse, basée sur seulement six mois d'inflation, sera très probablement minuscule.
L'économie française peut-elle supporter cette hausse ?
Le groupe d'experts sur le
SMIC pourrait ne préconiser aucune hausse...
Réglementairement consulté pour les hausses légales annuelles, il affirme qu'il tiendra compte du coup de pouce juilletiste avant de préconiser toute nouvelle revalorisation et pourrait donc effectuer un odieux numéro de duettistes qui permettrait au gouvernement Ayrault d'affirmer qu'il "voudrait bin, mais ki peut point" ! "Le groupe d'expert défendra ce qu'il veut, il y a des critères légaux qui s'imposeront", défend l'entourage de M. Sapin. "L'anticipation de la prise en compte de l'inflation par rapport au calendrier légal, c'est 90 euros en plus pour un salarié au
SMIC sur le second semestre ", maintient actuellement Michel Sapin, avant arbitrage...
L'image plutôt que la vertu
Le ministre continue de soutenir qu'un à-valoir constitue un véritable geste pour les smicards.
Mais pour combien de temps ?
La dette publique n'en sera qu'augmentée en période de lutte contre les déficits.
Et l'emploi ne sera pas aidé pour autant: 2% de hausse du SMIC fabriqueront 40.000 chômeurs.
"Vendredi 22 Juin 2012 | Travail, économie, emploi
RépondreSupprimerArgumentaire - Zone euro, G20 : les reculades de François Hollande à l’international
Entête:
Durant cette semaine où les enjeux internationaux étaient primordiaux, le Président de la République s’est montré incapable de tirer son épingle du jeu. Cela augure mal de la capacité de la France à faire respecter sa voix au niveau mondial.
I. Zone euro : quand les discours de François Hollande sur la « croissance » font pschitt !
Pour préparer le sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles, François Hollande a adressé un document intitulé « Pacte pour la croissance en Europe » extrêmement décevant."
voir suite de ce "feuilleton "...
"Vendredi 22 Juin 2012 | Travail, économie, emploi
RépondreSupprimerArgumentaire - Zone euro, G20 : les reculades de François Hollande à l’international
Entête:
Durant cette semaine où les enjeux internationaux étaient primordiaux, le Président de la République s’est montré incapable de tirer son épingle du jeu. Cela augure mal de la capacité de la France à faire respecter sa voix au niveau mondial.
I. Zone euro : quand les discours de François Hollande sur la « croissance » font pschitt !
Pour préparer le sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles, François Hollande a adressé un document intitulé « Pacte pour la croissance en Europe » extrêmement décevant."
voir suite de ce "feuilleton "...
suite...
RépondreSupprimer"Durant la campagne, François Hollande avait expliqué qu’il suffisait de voter pour lui pour que la croissance revienne au niveau européen. Ce mythe a fait long feu :
► Pour François Hollande, il n’est plus question de renégocier le Traité européen pour y ajouter un volet « croissance ».
► François Hollande abandonne les « eurobonds » et s’aligne sur la position que portent l’UMP et Angela Merkel depuis des mois.
* La réalité, c’est qu’au-delà de ces reniements, François Hollande s’est contenté de proposer 120Mds€ de mesurettes déjà en négociation ou dont les effets seront nuls.
► Ce n’est pas un hasard si Angela Merkel a vigoureusement réagi dénonçant des solutions « simplistes » et « médiocres ».
II. Au G20, là où le leadership de Nicolas Sarkozy s’était imposé, François Hollande peine à défendre ses vues et affaiblit donc la voix de la France !
* Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, François Hollande a défendu à juste titre au G20 l’idée d’une taxation des transactions financières. Mais il n’a pas su faire preuve de la force de persuasion nécessaire. Résultat, la taxe sur les transactions financières a disparu alors qu’elle figurait dans le communiqué du dernier G20 de Cannes.
* François Hollande nous avait promis qu’il réussirait à renégocier la valeur du yuan, la monnaie chinoise chroniquement sous-évaluée. Finalement, le G20 a validé la politique chinoise, un camouflet pour François Hollande."
CHACUN PEUT CONCLURE ET SE RENDRE COMPTE DES RÉALITÉS DE L'ILLUSIONNISTE ÉLU
MIMI
RépondreSupprimerPromettre c'est facile, y croire c'est être plein d'illusions, subir sera pour tout le monde.
Le désenchantement est en route,
combien de temps les " éblouis " par le programme de Flamby , mettront-ils pour réaliser combien ils ont été roulé dans la farine.
À espérer qu'ils s'en rendent compte.
Moi président devait réenchanté la France, ......j'attends et ça ne vien pas...............
RépondreSupprimerQuel bonimenteur.....je le regardai hier soir pendant la conference de presse avec la députée birmane....Qu'est ce que cette manie de faire sa bouche en cul de poule en balayant du regard les quatre coins de la piéce le sol et le plafond pour nous laisser pensr qu'il est attentif et comprend tout...