Un camp de Rom évacué à Toulouse
Les autorités se sont activées pour évacuer un campement de Rom, ce mercredi sur les bords de Garonne à Toulouse, dont le maire socialiste est Pierre Cohen.
Une pelle mécanique a démonté les abris des squatters qui servaient à héberger une vingtaine de personnes, tandis que la police était chargée de bloquer l’accès au site.
Germain Clément, porte-parole du collectif Solidarité Rom Toulouse, a évalué à 150, voire 200, le nombre de Roumains et Bulgares vivant le long du fleuve, avant que les autorités ne décident d’intervenir.
En fait, quatre camps étaient visés par la préfecture et Manuel Valls
On a finalement appris mercredi matin que la préfecture a fait évacuer par la police 4 camps de Rom installés dans une zone proche du centre-ville de Toulouse.
En effet, deux des sept camps installés en bord de Garonne ont déjà été évacués ces dernières semaines et il s’agit donc de la troisième opération menée ce mercredi. "C'est juste l'application d'une décision de justice pour occupation illégale du domaine public", a minimisé la porte-parole de la préfecture.
Pour Germain Clément, 300 à 500 Rom vivent actuellement dans l’agglomération toulousaine, la majorité de mendicité, de petits boulots ou de travail au noir.
Le collectif d’associations composé notamment de la Ligue des Droits de l’Homme, de Médecins du Monde (communiste) et du Secours Catholique (progressiste) ont interpellé aujourd’hui les collectivités, et plus particulièrement la mairie socialiste de Toulouse, afin de trouver une solution pour les familles délogées, en vue qu’elles passent la nuit à l’abri.
Rappelons que la police ne peut intervenir sans une autorisation administrative et que nous sommes ici en présence du tout-socialiste, de la ville de Toulouse à la Région, en passant par le département.
Ex-Ceres, puis proche de Lionel Jospin, Pierre Cohen (1950) cumule les trois mandats de député-maire socialiste de Toulouse depuis 2008 et président de la communauté urbaine du Grand Toulouse. Le président de Région Midi-Pyrénées est Martin Malvy (PS, 1936) et celui du Conseil Général de Haute-Garonne, Pierre Izard (PS, 1935).
La préfecture a également confirmé une autre information du collectif, selon laquelle les autorités ont démantelé le 31 mai deux autres camps sur les bords de la Garonne.
Germain Clément, membre du collectif et président du Comité de coordination pour la promotion et la solidarité envers les communautés en difficulté (CCPS), était présent sur place mercredi matin lors du démantèlement de ce troisième camp. "C'étaient des abris de fortune, avec des matériaux de récupération, bâches, poutres, tôles", a-t-il raconté. "La police était présente et un tractopelle chargeait les abris dans une benne."
VOIR et ENTENDRE le reportage de France 3 en cliquant sur le lien.
Il semblerait qu'aucun autre site n'aurait été proposé aux clandestins.
Germain Clément a indiqué que Solidarité Roms Toulouse comptait écrire au ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour obtenir qu'une solution durable soit trouvée pour l'accueil de ces populations de sans-papiers.
La presse n'a encore lancé aucune campagne polémique contre le gouvernement socialiste...
Le mot "illégalité" n'est jamais prononcé pour qualifier la situation des Rom.
Et des enfants non scolarisés qui mobilisaient la compassion de Réseau Education Sans Frontières (RESF), il n'y a pas si longtemps...
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