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jeudi 7 juin 2012

Hamon veut remettre les régimes de retraites en question

"Tout sera mis sur la table (1)", assure Hamon



Hamon a enterré la hache de guerre,
mais trouvera-t-il le sentier de la paix ?



Le ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire Benoît Hamon (ci-contre) était toujours projeté dans l'avenir jeudi. 
A défaut de mesures, il envisage que l'ensemble du système des retraites, notamment l'âge de départ à taux plein à 67 ans, soit "mis sur la table (2 dans les prochaines semaines".

Le ministre s'est contenté d'assurer le service après-vente du dispositif de départ à 60 ans, présenté la veille par le gouvernement. 
Sans surprise, il l'a qualifié de "très bonne nouvelle pour 110.000 salariés", ni plus ni moins. "C'est une reconquête sociale", a-t-il cru bon de commenter, malgré le petit nombre de bénéficiaires, sur France Inter, où le journaliste ne l'a pas tracassé sur le financement...

Le temps des promesses est révolu

"Si la situation économique l'avait permis, on aurait toujours pu faire plus dans l'absolu. Aujourd'hui nous avons une réforme financée", une "réforme de justice sociale" et de "progrès social", a-t-il positivé.
"La réalité économique nous amène aujourd'hui à poser la question du financement du système de retraite dans la négociation sociale. Nous l'aborderons, nous aborderons toutes les questions, tout sera sur la table (3)  (...)", a assuré le ministre, décidément inscrit dans le futur plutôt que le moment présent. La déconvenue est grande parmi les Français concernés qui espéraient plus de réactivité sociale de la part d'un gouvernement socialiste. 

Concernant le coeur de la réforme Sarkozy, "nous avions dit que le recul de l'âge légal, l'allongement de la durée de cotisation, les conditions du financement de cette réforme, le fait que les revenus du capital n'étaient mis à contribution que de manière très marginale, que tout ça a amené non seulement à ce que notre système ne soit pas équilibré mais que de surcroît on faisait peser l'effort sur les salariés", a-t-il continué à polémiquer, alors que les décisions lui appartiennent désormais.

"Que ce soit la question des 67 ans (...), qui touche beaucoup les femmes, cette question sera discutée tout sera discuté, tout sera mis sur la table. (4(..)", a poursuivi Benoît Hamon, dans les mêmes termes, quel que soit la question soulevée. Quand ? Dans les prochaines semaines, bien sûr!

Les membres du gouvernement continuent de s'inscrire tous dans le futur 

Comme Michel Sapin sur les questions budgétaires
Lien PaSiDupes sur les "éléments de langage du gouvernement Ayrault-Zéro: "Le ministre du Travail en reste aux déclarations d'intention, malgré les urgences".

Le gouvernement commence à se défausser
Même s'il assure avoir "une feuille de route assez simple, oui, nous voulons reprendre la marche du progrès social", Hamon - impuissant - se trouve des limites et bientôt des excuses: "mais nous ne pouvons le faire que dans le cadre d'un contexte économique qui doit nous amener aussi à être vertueux sur le plan du respect des grands équilibres, mais il y a de la marge". La proclamation de tant de vertu et de respect à la fois n'annonce rien qui vaille...

Interrogé sur l'allongement mécanique des durées de cotisations prévus dans la loi votée en 2010, B. Hamon a estimé que "la loi est celle là. (...) Nous discuterons, tout sera sur la table(5.Quand ? Dans les prochaines semaines, ou mois !

"Nous discuterons de la concomitance de cet allongement de la durée de cotisation, le fait qu'il soit aujourd'hui indexé sur l'espérance de vie, les décotes, tout cela sera discuté dans les semaines qui viennent", a-t-il conclu.

A bientôt donc, à la mi-juillet, pour discuter, ou à la miaou ?

"Le gouvernement attend que la mobilisation contre les retraites dégénère" (Benoît Hamon, octobre 2010)
Les franc-tireurs du PS, comme Julien Dray, avaient proposé une manifestation un dimanche à l'image de ce que la droite a pu faire en 1984 pour défendre l'enseignement religieux. Réservons nos dimanches de 2012, au cas où Juju Dray aurait besoin de nous...



2 commentaires:

  1. Les uns plus inconséquents que les autres, croient-ils tous que l'allongement du départ en retraite a été faite, comme ça, au hasard, parce que c'est dans l'air du temps, mais ils tournent en rond et à force de vouloir absolument faire mieux ( !!!), ne font rien et parlotent, à condition qu'ils n'aient pas une illumination désastreuse, histoire de détricoter ce qui marche parce qu'ils n'en sont pas à l'origine, on craint tout et n'importe quoi venant de leur part.
    Bien sûr, ce sera pour après les législatives pour des raisons évidentes de campagne.
    Et puis discuter et discuter, ça fait sérieux, utile, enfin ça aussi ça se discute. C'est comme le chat qui veut attraper sa queue.
    Que de mots vains et dérisoires, on en est saoulé.

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  2. Les retraités sont nombreux, ils peuvent aussi descendre dans la rue, qu'il ne l'oublie pas, leurs dimanches sont plus disponibles que ceux des gens qui travaillent, et les membres de leurs familles qui sont au chômage peuvent très bien les soutenir. Pas mal de monde en perspective.

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