Christian Estrosi: "Je me demande de quoi ont peur les socialistes"
Christian Estrosi souhaite inciter les maires laxistes à mettre en oeuvre les moyens à disposition de lutte contre l'insécurité.
Christian Estrosi souhaite inciter les maires laxistes à mettre en oeuvre les moyens à disposition de lutte contre l'insécurité.
Cette proposition suscite un débat au sein des partis et de la société.
Alors que les élus d'opposition qui font de l'obstruction protestent contre le projet de taxation des communes réfractaires envisagé par Christian Estrosi, le ministre-maire monte au créneau.
Nice Matin publie un entretien avec le ministre, à la date du 17 août 2010:
Les socialistes refusent manifestement d’intégrer votre « équipe de France de la sécurité ». Vous attendiez-vous à une telle hostilité ?
Il s’agit seulement de quelques personnalités socialistes particulièrement instrumentalisées et idéologues, mais je leur rappelle que nul n’est censé ignorer la loi, encore moins ceux qui sont chargés de l’exécuter. Ceux d’entre eux qui sont maires de grandes villes semblent avoir oublié qu’en matière de prévention de la délinquance, la loi du 5 mars 2007 [antérieure à l'élection de N. Sarkozy]est particulièrement explicite dans son article 1er : elle précise que le maire anime sur le territoire de la commune la politique de prévention de la délinquance et en coordonne la mise en œuvre. Ils l’ont oublié. C’est dommage.
Dans votre propre camp Marc Laffineur, vice-président de l’Assemblée nationale a regretté que des membres du gouvernement stigmatisent les élus locaux. N’avez-vous pas le sentiment d’être allé trop loin ?
Marc Laffineur [Chiraquien] pensait que ma proposition concernait tous les maires alors qu’elle se limite aux 2 000 maires des communes de plus de 5 000 habitants, sur 36 000 communes que compte la France. Je l’ai rassuré et il a rédigé un communiqué pour dire qu’il partageait ma vision pour les grandes communes. Quant à l’association des maires de France présidée de Jacques Pelissard, elle appelle à l’union sacrée à laquelle j’adhère. Xavier Bertrand a par ailleurs rappelé que ma position était parfaitement en phase avec celle de ma famille politique de l’UMP. Ce sont les socialistes qui refusent d’assumer les responsabilités qui leur sont confiées par la loi. Après Mitterrand le calculateur et Jospin le naïf nous sommes entrés dans l’ère d’Aubry la déconnectée !
Face à cette avalanche de protestations ne devriez-vous pas ouvrir un vrai débat avec les socialistes ?
Je le souhaite mais ils s’y refusent ! Ils se contentent de critiquer et de dénoncer. Je me demande de quoi ils ont peur. S’ils ont le sentiment qu’ils assument leurs responsabilités il leur suffit de publier comme je le fais tous les mois un observatoire de la tranquillité publique, avec toutes les données sur leurs communes. Pour mesurer si leur politique prévention de la délinquance est bien mis en œuvre. Si le conseil des droits et devoirs des familles se réunit régulièrement, si la lutte contre l’absentéisme scolaire est bien au rendez-vous. Or se contenter de dénoncer et de jeter l’anathème sans en débattre, c’est une position de repli qui démontre que le pacte républicain n’est pas leur référence.
En matière de sécurité, vous citez l’exemple de Nice, votre ville, ce à quoi un de vos opposants a rétorqué que vous êtes un maire qui a probablement beaucoup de moyens et peu de problèmes, contrairement aux maires des banlieues. Que répondez-vous ?
Que je n’ai pas plus de moyens que d’autres. Que Nice est une grande ville avec des difficultés, comme toutes les grandes villes de France. Certains quartiers sont favorisés, d’autres en difficulté. Pour les humaniser et offrir à leurs habitants plus de dignité on met 700 millions d’euros pour refaire l’Ariane, les Moulins et Pasteur. Les équilibres budgétaires sont difficiles à trouver, mais je les cherche pour investir sur la sécurité, renforcer et mieux armer la police municipale. Ce qu’oublient les socialistes c’est que les plus menacés sont les gens issus des quartiers en difficulté et les plus modestes. Quand d’autres se préoccupent des parterres de fleurs qui ornent les ronds-points aux entrées de ville, je préfère en priorité investir pour garantir la prévention et la sécurité dans ma cité. Si nous avons cet été + 7 % de fréquentation à Nice, c’est peut-être parce que la ville est en train de se construire une image de ville plus sûre. En même temps que nous améliorons la fréquentation et donc l’activité économique, nous nous donnons les moyens d’investir pour encore mieux prévenir la délinquance, au côté de la police et de la justice !
Au sommet de l'otan, à Strsbourg , l'année dernière s'est passée une pagaille monstre avec l'incendie d'un hôtel qui a été maîtrisé grâce à l'intervention des policiers allemnds (excusez du peu.) ET pourtant ,le maire socialiste est toujours en place ....
RépondreSupprimerRappel pertinent
RépondreSupprimeret accablant pour le PS,
mais qui souligne
et le bien fondé de la proposition Estrosi
et l'ampleur de la tâche.