Un bilan s'impose: l'angélisme est-il concevable en temps de crise ?
et
l'Allocation
scolaire
de rentrée
L'ARS (allocation de rentrée scolaire) est une dépense importante de l'Etat: un milliard et demi d'euros. Qui ne sont payés ni par Total, ni par L'Oréal...
Elle est versée, sous condition de ressources, à 2,9 millions de familles - à plus ou moins juste titre déclarées modestes- pour contribuer aux frais de scolarité et désormais d'habillement (et pas seulement la tenue de sport) de 10 millions d'enfants. À la dernière rentrée, l'aide était de
- 280,76 euros pour un enfant de 6 à 10 ans (à qui les communes peuvent payer jusqu'aux cartouches d'encre);
- de 296,22 euros pour les 11-14 ans (ce qui ne tient pas suffisamment en compte les poussées successives de croissance et stigmatise les grands);
- et de 306,51 euros pour les 15-18 ans (qui n'inclut pas la fourniture des préservatifs au distributeur du lycée et stigmatise les plus '
Compte tenu du taux d'absentéisme scolaire, le gouvernement trouve avec l'ARS un moyen de ramener les absentéistes à l'école, plutôt que de leur offrir les moyens vestimentaires d'abandonner le radiateur du fond de la classe...
Lire PaSiDupes sur la responsabilisation des parents
Les familles de plus de trois enfants ne sont pas typiquement occidentales. Le taux de fécondité français a passé le seuil de deux enfants par femme en 2008 (2,02, contre 1,98 en 2007, 2 en 2006), un niveau record en Europe, (le nombre de familles avec enfant de moins de 25 ans était à 8,7 millions en 2005). Le nombre d'enfants de famille polygame (bien souvent mono-parentale)est estimé à 400 000.
Cette année, l'ARS sera versée le 19 août (ce qui stigmatise les parents les plus prévoyants). Les montants de l'allocation ne bougeront pas (ce qui stigmatise les familles les plus proléfiques). En revanche, davantage de familles pourront y prétendre puisque les plafonds de ressources ont été augmentés de 2,8% par rapport à l'an dernier (et "le compte n'y est pas", si on anticipe le discours des démagogues encore en vacances ?).
Pourquoi un versement en bons d'achat ?
L'UMP Édouard Courtial souhaite participer à la lutte contre la gabegie dans la répartition des fonds publics. Il revendique «une forme de moralisation de l'aide sociale ». Bien mal lui en a pris !
Secrétaire national de l'UMP aux fédérations, E. Courtial propose que cette allocation soit versée sous forme de «bons d'achat », et non en argent liquide, comme actuellement. Comme tous les élus de terrain et les « citoyens vigilants » objectifs, il a observé que «cette aide est manifestement dévoyée par certaines familles. » Il ne met donc pas en cause l'ensemble des bénéficiaires, comme le prétendent les ravis de la crèche politique.
Les vertueux devraient saluer cette recherche exigeante de morale sociale, mais l'élu, parce qu'UMP, doit pourtant se justifier. « J'ai recueilli de nombreux témoignages : certains bénéficiaires attendent son versement pour s'acheter un téléviseur ou effectuer d'autres dépenses qui n'ont rien à voir avec l'école », déclare-t-il dans le JDD. Il précise en outre que sa proposition de loi «a reçu 115 signatures de députés UMP ».
Dans l'esprit de cet élu, l'objectif est de « seconder les familles qui ne sont pas assez attentives à la réussite scolaire, en les contraignant à équiper leurs enfants pour le travail en classe ». Bref il s'agirait de «contrôler les devoirs » des bénéficiaires et non de faire des économies en cette période de disette budgétaire.
La marginalité plutôt que la légalité ?
Nadine Morano est plus 'politique'...
« La proposition d'Édouard Courtial part d'un bon sentiment. D'ailleurs, moi aussi, je me suis posé les mêmes questions. Bien sûr qu'il y a des abus, mais ils sont marginaux comme le démontre une étude conduite auprès de 10.000 familles par dix caisses d'allocations familiales », confie-t-elle au Figaro.
Des abus reconnus d'utilité publique ?
Elle estime que la mise en place de bons d'achat présente aussi des inconvénients. « Elle renchérirait le coût de gestion de l'allocation et risquerait de créer des distorsions de concurrence entre les grandes chaînes du commerce et les petits commerçants. Sans compter que l'on ne serait pas à l'abri d'abus avec ces bons d'achat», poursuit-elle.
Une allocation scolaire qui ne mérite plus son nom
Plus largement, la secrétaire d'État assure que, pour réussir sa scolarité, un enfant n'a pas seulement besoin de vêtements et de fournitures scolaires. « Il lui faut aussi un bon lit pour bien dormir, un bureau pour faire ses devoirs et pourquoi pas un nouveau papier peint pour la réfection de sa chambre », dit-elle ajoutant que « pour bien travailler, un enfant doit étudier dans de bonnes conditions ». De ce point de vue, les écrans plats offrent un plus grand confort pour suivre les programmesde télé-réalité . Non! Les programmes éducatifs cryptés de Canal+ Aidez-moi ! De Arte, c'est ça ! J'ai trouvé...
Et contre les tensions diverses, Zahia, en option, ferait-t-elle aussi l'affaire?
La presse apprécie la chasse au gaspi à la tête du client
Surprise ! Edouard Courtial ne rencontre pas le succès du député PS René Dosière, grand scrutateur du train de vie de l'État. Celui de certaines familles peut bien interpeller leur entourage et nous pouvons bien avoir tous été témoins d'anomalies criantes, la presse n'a rien observé, la gauche n'a rien remarqué et certains responsables politiques ne veulent rien entendre. Ce n'est pourtant pas l'imminence d'élections qui, cette fois, explique leur frilosité.
Mais si E. Courtial veut manifester du respect aux contribuables qui, par leur travail, versent des impôts et contribuent ainsi à l'ARS, il ne trouve semble-t-il pas le consensus que son initiative devrait rencontrer.
Il a, à vrai dire, le soutien de tous ceux que la presse militante n'interroge pas et des acteurs politiques qui ne font que veiller à leur réélection. Il ne s'agit certes pas seulement de mettre un terme aux versements aux possesseurs des 150 Ferrari du 9.3 (lire PaSiDupes) ! Si des excès aussi manifestes ne parviennent pas à indigner les populistes patentés, comment des abus par milliers, si discrets mais réels soient-ils, le pourraient-ils? Logique ! L'éradication des escroqueries sociales est insupportable aux professionnels de la justice sociale. Ces « humanistes », puisque telle est leur carte de visite, ne sont pas seulement de fieffés démagogues. Ils achalandent en effet le marché frontiste en travailleurs laborieux, lucide et mécontents. Qui en effet apprécie de travailler pour des allocataires de l'ARS qui ne sont même pas tous des escrocs, mais pour la plupart de simples profiteurs des facilités qui leur tendent les bras.
La presse honorable faillit à sa mission en ne présentant pas les contre-enquêtes qui s'imposent en réaction à la propagande.
Qu'importe si les accusations de stigmatisation des parents à l'encontre d'E. Courtial sont injustes et si la gauche fait bien peu cas de la charge fiscale. «Ce projet, je l'avais déjà proposé il y a deux ans », dit-il ajoutant avoir reçu à l'époque «près de 400 courriels de soutien, y compris de gens de gauche ».
Alors que les exploiteurs de l'Etat sont de plus en plus nombreux, le politiquement correct interdit de les démasquer et les efforts louables en faveur du respect des réglementations sont présentés comme autant de stigmatisations des contrevenants.
L'illégalité devient la règle, qu'il s'agisse des clandestins ou des gens du voyage qui occupent des terrains communaux par la force.
Madame la ministre déçoit beaucoup en ne remplissant pas sa mission d'assainissement.
Des abus reconnus d'utilité publique ?
Elle estime que la mise en place de bons d'achat présente aussi des inconvénients. « Elle renchérirait le coût de gestion de l'allocation et risquerait de créer des distorsions de concurrence entre les grandes chaînes du commerce et les petits commerçants. Sans compter que l'on ne serait pas à l'abri d'abus avec ces bons d'achat», poursuit-elle.
Une allocation scolaire qui ne mérite plus son nom
Plus largement, la secrétaire d'État assure que, pour réussir sa scolarité, un enfant n'a pas seulement besoin de vêtements et de fournitures scolaires. « Il lui faut aussi un bon lit pour bien dormir, un bureau pour faire ses devoirs et pourquoi pas un nouveau papier peint pour la réfection de sa chambre », dit-elle ajoutant que « pour bien travailler, un enfant doit étudier dans de bonnes conditions ». De ce point de vue, les écrans plats offrent un plus grand confort pour suivre les programmes
Et contre les tensions diverses, Zahia, en option, ferait-t-elle aussi l'affaire?
La presse apprécie la chasse au gaspi à la tête du client
Surprise ! Edouard Courtial ne rencontre pas le succès du député PS René Dosière, grand scrutateur du train de vie de l'État. Celui de certaines familles peut bien interpeller leur entourage et nous pouvons bien avoir tous été témoins d'anomalies criantes, la presse n'a rien observé, la gauche n'a rien remarqué et certains responsables politiques ne veulent rien entendre. Ce n'est pourtant pas l'imminence d'élections qui, cette fois, explique leur frilosité.
Mais si E. Courtial veut manifester du respect aux contribuables qui, par leur travail, versent des impôts et contribuent ainsi à l'ARS, il ne trouve semble-t-il pas le consensus que son initiative devrait rencontrer.
Il a, à vrai dire, le soutien de tous ceux que la presse militante n'interroge pas et des acteurs politiques qui ne font que veiller à leur réélection. Il ne s'agit certes pas seulement de mettre un terme aux versements aux possesseurs des 150 Ferrari du 9.3 (lire PaSiDupes) ! Si des excès aussi manifestes ne parviennent pas à indigner les populistes patentés, comment des abus par milliers, si discrets mais réels soient-ils, le pourraient-ils? Logique ! L'éradication des escroqueries sociales est insupportable aux professionnels de la justice sociale. Ces « humanistes », puisque telle est leur carte de visite, ne sont pas seulement de fieffés démagogues. Ils achalandent en effet le marché frontiste en travailleurs laborieux, lucide et mécontents. Qui en effet apprécie de travailler pour des allocataires de l'ARS qui ne sont même pas tous des escrocs, mais pour la plupart de simples profiteurs des facilités qui leur tendent les bras.
La presse honorable faillit à sa mission en ne présentant pas les contre-enquêtes qui s'imposent en réaction à la propagande.
Qu'importe si les accusations de stigmatisation des parents à l'encontre d'E. Courtial sont injustes et si la gauche fait bien peu cas de la charge fiscale. «Ce projet, je l'avais déjà proposé il y a deux ans », dit-il ajoutant avoir reçu à l'époque «près de 400 courriels de soutien, y compris de gens de gauche ».
Alors que les exploiteurs de l'Etat sont de plus en plus nombreux, le politiquement correct interdit de les démasquer et les efforts louables en faveur du respect des réglementations sont présentés comme autant de stigmatisations des contrevenants.
L'illégalité devient la règle, qu'il s'agisse des clandestins ou des gens du voyage qui occupent des terrains communaux par la force.
Madame la ministre déçoit beaucoup en ne remplissant pas sa mission d'assainissement.
A bientôt pour une autre escroquerie: celle de la MAE sur les parents d'élèves, avec la complicité de la FSU (SNU-ipp)
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