La « coopérative politique » de Cohn-Bendit n'est pas promise à un développement durable
Ni rassemblés, ni solidaires, le PS et les Verts ne sont pas très chaleureux !
Dimanche soir, Martine Aubry s'était félicitée d'avoir mis « le joli mot d'union au coeur de la gauche ». Pourtant l'idée de Daniel Cohn-Bendit de les rassembler dans une même «coopérative politique» laisse les socialistes et Verts le coeur froid.
Au lendemain des élections régionales, ceraines volontés sont déjà tendues vers 2012 mais les coeurs de la gauche ne battent visiblement pas à l'unisson. Tiendront-ils jusque là ?
Un politologue prend l'opinion en otage
«L'alliance pour la présidentielle s'annonce plus compliquée que pour les régionales», concède Rémi Lefebvre, bombardé « politologue » pour les besoins de la cause, mais qui n'est en fait que professeur de sciences politiques à l’université de ...Reims et chercheur au CERAPS de ...Lille 2. Sa thèse sur le socialisme municipal reste d'ailleurs à paraître. Son argument choc, bien que non démontré: «Pour autant, les deux partis n'ont pas intérêt à casser cette dynamique parce que l'opinion y est très favorable. Au PS de régler cette future alliance assez vite.»
Tandis que les socialistes se disputent le bout de gras et les commissions avec les uns et les autres, Europe écologie et son chef de file Daniel Cohn-Bendit sont déjà en ordre de marche pour 2012.
Profiter de la dynamique des régionales
Tandis que le PS et les Verts en sont donc encore aux tirs aux buts à la suite des deux mi-temps des régionales, Europe Ecologie s'échauffe pour le match suivant. Le meneur écologiste cherche à surfer sur les rancunes qui ont succédé à la belle union d'entre les deux tours et à tirer avantage des différends qui ont divisé les avides de pouvoir. Son «appel du 22 mars» prétend prolonger la magie mise en scène pour les électeurs naïfs. « Il veut profiter de la dynamique des régionales avant que la routine des partis et les contraintes qui vont avec ne reviennent», assure le 'politologue'.
Toutefois, les réactions de Martine Aubry et de Cécile Duflot à la «coopérative politique» de Daniel Cohn-Bendit le contredisent et font craindre que le PS et les Verts aient sifflé la fin de la rencontre amicale du 21 mars.
Ni rassemblés, ni solidaires, le PS et les Verts ne sont pas très chaleureux !
Dimanche soir, Martine Aubry s'était félicitée d'avoir mis « le joli mot d'union au coeur de la gauche ». Pourtant l'idée de Daniel Cohn-Bendit de les rassembler dans une même «coopérative politique» laisse les socialistes et Verts le coeur froid.
Au lendemain des élections régionales, ceraines volontés sont déjà tendues vers 2012 mais les coeurs de la gauche ne battent visiblement pas à l'unisson. Tiendront-ils jusque là ?
Un politologue prend l'opinion en otage
«L'alliance pour la présidentielle s'annonce plus compliquée que pour les régionales», concède Rémi Lefebvre, bombardé « politologue » pour les besoins de la cause, mais qui n'est en fait que professeur de sciences politiques à l’université de ...Reims et chercheur au CERAPS de ...Lille 2. Sa thèse sur le socialisme municipal reste d'ailleurs à paraître. Son argument choc, bien que non démontré: «Pour autant, les deux partis n'ont pas intérêt à casser cette dynamique parce que l'opinion y est très favorable. Au PS de régler cette future alliance assez vite.»
Tandis que les socialistes se disputent le bout de gras et les commissions avec les uns et les autres, Europe écologie et son chef de file Daniel Cohn-Bendit sont déjà en ordre de marche pour 2012.
Profiter de la dynamique des régionales
Tandis que le PS et les Verts en sont donc encore aux tirs aux buts à la suite des deux mi-temps des régionales, Europe Ecologie s'échauffe pour le match suivant. Le meneur écologiste cherche à surfer sur les rancunes qui ont succédé à la belle union d'entre les deux tours et à tirer avantage des différends qui ont divisé les avides de pouvoir. Son «appel du 22 mars» prétend prolonger la magie mise en scène pour les électeurs naïfs. « Il veut profiter de la dynamique des régionales avant que la routine des partis et les contraintes qui vont avec ne reviennent», assure le 'politologue'.
Toutefois, les réactions de Martine Aubry et de Cécile Duflot à la «coopérative politique» de Daniel Cohn-Bendit le contredisent et font craindre que le PS et les Verts aient sifflé la fin de la rencontre amicale du 21 mars.
=> Pour la première secrétaire du PS, cette proposition intervient «un peu tôt»: « Nous devons d'abord en discuter ensemble et puis la décision, elle appartient aux Verts ». On ne déplace pas les vieux meubles sans ménagements.
=> Du côté des Verts justement, l'accueil de «l'appel du 22 mars» est également mitigé. «C'est une bonne idée », a jugé Cécile Duflot ce lundi pour Canal+, mais la secrétaire nationale des Verts a prévenu le meneur d'Europe écologie que «ça va peut-être être compliqué, mais ce n'est pas obligé que ça se passe mal».
=> Du côté des Verts justement, l'accueil de «l'appel du 22 mars» est également mitigé. «C'est une bonne idée », a jugé Cécile Duflot ce lundi pour Canal+, mais la secrétaire nationale des Verts a prévenu le meneur d'Europe écologie que «ça va peut-être être compliqué, mais ce n'est pas obligé que ça se passe mal».
L'immobilisme passé des régions socialistes n'était donc rien comparé à la période de glaciation que va traverser la gauche.
De fortes dépressions traverseront deouis dimanche soir le ciel des régions pour gagner l'ensemble du territoire. Elles pourraient être accompagnées de forts orages de chaleur donnant passagèrement l'illusion d'un réchauffement climatique.
Cécile Duflot entend en effet garder la bride sur les Verts.
De fortes dépressions traverseront deouis dimanche soir le ciel des régions pour gagner l'ensemble du territoire. Elles pourraient être accompagnées de forts orages de chaleur donnant passagèrement l'illusion d'un réchauffement climatique.
Cécile Duflot entend en effet garder la bride sur les Verts.
Elle pourrait aussi très bien se braquer face au contre-pouvoir «assez hostile» que lui oppose Daniel Cohn-Bendit. Il s'est en effet donné pour objectif de «liquider le noyau dur Verts traditionnel » pour faire passer son idée de candidature unique en 2012.
Les contre-pouvoirs qui menacent la gauche comme la droite
Michel Vauzelle, le président chenu de PACA, ne brigue pas seulement la présidence de l'Association des Régions de France (ARF) où une nouvelle Sylvie Andrieux serait pourtant du plus mauvais effet (Lire PaSiDupes). Non! Bien qu'élu avec l'un des plus faibles scores (43%, contre 56% à Alain Rousset, sortant, ou 67,7% à Bertrand Malvy en Midi-Pyrénées), le matamore s'oppose aussi à ITER pour envoyer aux présidents de région un signal viril. C'est une velléité de contre-pouvoir, mais surtout un reniement, puisqu'il refuse de mettre la main à la poche en cas de dépassement. Après avoir réclamé son implantation sur sa région, l'otage des Verts a bonne mine.
Le PS ouvrira-t-il ses primaires aux écologistes ?
Les deux secrétaires nationales ne s'inscrivent pas seulement dans une logique de positionnement et de maîtrise du calendrier. Si les mots ont un sens, elles seraient passées d'un faux-semblant de fusion à un risque réél d'anéantissement dans le piège de la coopération. Seul Dany-le-rouge sait ce que recouvre cette notion de « coopération » et il prépare les appâts qui prendront les souris.
Les contre-pouvoirs qui menacent la gauche comme la droite
Michel Vauzelle, le président chenu de PACA, ne brigue pas seulement la présidence de l'Association des Régions de France (ARF) où une nouvelle Sylvie Andrieux serait pourtant du plus mauvais effet (Lire PaSiDupes). Non! Bien qu'élu avec l'un des plus faibles scores (43%, contre 56% à Alain Rousset, sortant, ou 67,7% à Bertrand Malvy en Midi-Pyrénées), le matamore s'oppose aussi à ITER pour envoyer aux présidents de région un signal viril. C'est une velléité de contre-pouvoir, mais surtout un reniement, puisqu'il refuse de mettre la main à la poche en cas de dépassement. Après avoir réclamé son implantation sur sa région, l'otage des Verts a bonne mine.
Le PS ouvrira-t-il ses primaires aux écologistes ?
Les deux secrétaires nationales ne s'inscrivent pas seulement dans une logique de positionnement et de maîtrise du calendrier. Si les mots ont un sens, elles seraient passées d'un faux-semblant de fusion à un risque réél d'anéantissement dans le piège de la coopération. Seul Dany-le-rouge sait ce que recouvre cette notion de « coopération » et il prépare les appâts qui prendront les souris.
Si « rassemblée et solidaire » qu'elle puisse être, la gauche est très diverse et les laissés-pour-compte du Front de gauche pourraient être tentés par un coup de boule surprise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):