La version socialiste à la Peillon
Le PS veut-il contrôler la presse ?
Le socialiste Vincent Peillon avait boycotté le 14 janvier une émission politique sur France 2 dont l'invité principal était le ministre Eric Besson. Il s'était engagé à débattre avec lui, à la suite de Marine Le Pen. Après avoir renié sa parole, il est revenu plusieurs fois à la charge contre France Télévisions, en dénonçant d'abord "la servilité" de "certains dirigeants" du groupe, puis la "berlusconisation de la presse privée". Peillon seul sait de quoi elle s'est encore rendu coupable: si elle ne le sait pas, Peillon le sait...
A gauche, Peillon tire à vue
Les membres du RSED auprès desquels il est allé chercher un peu de réconfort comptent Daniel Cohn-Bendit pour Europe Ecologie, des centristes égarés au Mouvement démocrate (MoDem), telle que la grinçante Marielle de Sarnez, une autre hystérique, ou des personnalités de la mouvance radicale de gauche, telle que la flamboyante Christiane Taubira. Lequel d'entre eux s'est-il bravement porté à son secours ?
Mais Peillon-le-félon ne fait pas l'unanimité parmi ses proches. Ainsi, Robert Hue et son Nouvel Espace Progressiste devenu Mouvement unitaire progressiste, ancien secrétaire général du PCF (1994-200)1 et président du parti communiste (2001-2002) s'est-il montré fort réservé, refusant de prendre parti.
Déjà le 9 janvier, Dany-le-Vert et Robert Hue étaient absents du rassemblement de Vincent Peillon à Nanterre.
Et Sa Cynique Majesté Royal, tireur d'élite sur les ambulances, n'a pas manqué l'occasion de lui asséner le coup de grâce, affirmant que son ex-lieutenant est « un violent ».
Peillon fait le vide autour de lui
«Martine (Aubry) m'a soutenu avec beaucoup de courage, face au déferlement médiatique», se réjouit-il, se référant à une prise de position tiède et de principe. Certes, la première secrétaire a adhéré publiquement à sa décision de refuser le cadre du débat d'«A vous de juger», mais elle s'est désolidarisée de sa demande de démission d'Arlette Chabot et a souhaité une rencontre avec Patrick de Carolis, patron de France Télévisions.
Les mauvaises manières de Peillon risquent de gêner le PS : «Dire qu'il y a une berlusconisation des media français, c'est excessif», affirme, dubitatif, un ténor PS anonyme, proche pourtant de l'eurodéputé, mais pas téméraire.
La liberté de la presse bientôt mise sous tutelle, sous la pression des socialistes, ces démocrates vertueux ?
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