POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 1 août 2012

Syrie: qui sont les rebelles soutenus par Juppé et Fabius ?

Une révolution militaire de l' "armée de la Syrie libre " ?


Image typique de l'intox médiatique:
cette photographie de demandeurs d'asile en Turquie,
ne présente aucune garantie d'authenticité


Officiellement, l'ASL  est la principale  force armée  opposée au régime de  Bachar el-Assad (1965), président  alaouite (c'est-à-dire  chiite, comme l'iranien Khomeini)  de la République arabe syrienne depuis  juin 2000 , date à laquelle il succéda à son père,  Hafez el-Assad, et en lutte contre l’ armée régulière depuis 2011 . Elles est essentiellement composée de membres des  Forces armées syriennes qui ont fait défection, mais cette affirmation est de plus en plus contestée. Cette guerre civile est un conflit armé issu des contestations plus ou moins spontanées contre le régime baasiste qui débute par des manifestations pacifiques en mars 2011, c'est-à-dire trois mois après le début du mouvement révolutionnaire surnommé "Printemps arabe".

L'armée syrienne fut longtemps appréciée du monde arabe

Durant la deuxième guerre du Golfe, le père de Bachar al-Assad envoya un corps expéditionnaire  libérer le Koweït entre 1990 et 1991; il compta 21 000 hommes et s'acquitta avec succès de sa mission. L'armée syrienne participa également à la guerre israélo-arabe de 1948-1949, guerre des Six Jours en 1967. Elle envoya  également  de l'aide à l'OLP dans l'événement du Septembre noir, puis à la guerre du Kippour en 1973 et à la guerre du Liban de 1976 à 1990. 

Aujourd'hui, le régime syrien est stigmatisé. 
Réprimée par les forces syriennes régulières, la rébellion -décrite comme citoyenne- est soutenue par des militaires: elle se transforme peu à peu en conflit opposant deux camps armés et se prolonge encore en 2012, attisé par l'étranger.Le régime de Damas prend des mesures de prévention contre le printemps arabe qui secoue le Proche orient, alternant répression et tentatives d'apaisement. Plusieurs appels à manifester sont lancés à partir du 4 février, mais les moukhabarat (services de renseignements des pays arabesrépriment sévèrement toute tentative d'opposition.

Des manifestations orchestrées quotidiennes se succèdent à partir du 15 mars
, bien couvertes par la presse française sympathisante. Plusieurs bâtiments symboliques du pouvoir (siège du Parti Baas, tribunaux) sont incendiés. Le vendredi 18 mars 2011, des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu à Damas, Homs, Banias et surtout Deraa. Le pouvoir réprime dans le sang ces manifestations, faisant des centaines de morts et des milliers de blessés ; Human Right Watch amplifie et ne tarde pas à dénoncer des arrestations en masse et de véritables massacres. Malgré cela, le mouvement s'étend néanmoins à toutes les principales villes du pays. 

La presse occidentale est sous influence de ce type d'ONG et le nombre des victimes est en fait difficile à estimer.
 
Sans doute le nombre des insurgés tués s’élève-t-il à plus de 10000, mais les journalistes se voient interdire l’entrée en Syrie et ne savent pas pour sûr. Ils colportent  les rumeurs émanant des rebelles qui assurent ainsi que, dans les prisons, la torture est systématique. Chaque jour ils rapportent un nouveau massacre ou une tuerie qui accréditerait le génocide: l'inflation des chiffres et des termes excessifs fait craindre le sensationnalisme morbide et la manipulation idéologique. 

L'association 
France Syrie Démocratie a affiché un banderole au sommet de la Tour Eiffel certifiant : " 21 000 morts, 65 000 disparus, 2 millions de déplacés".Des manifestants, au nombre d'une douzaine, proclament "Cela fait maintenant 16 mois que le régime d'Assad commet des crimes contre la population syrienne. Tout le monde détourne les yeux. [? Evidente mauvaise foi victimaire] Nous sommes ici pour réclamer un soutien à la révolution syrienne",  explique l'un des organisateurs, Ibrahim Wetti, qui a quitté la Syrie en 2006, pour venir suivre en France des études supérieures de  chirurgie dentaire et n'en sait pas plus que la presse occidentale sur la réalité du terrain, mais qui est abondamment relayé par Rue89 et Mediapart.


A Paris, France Syrie Démocratie, soutient l'opposition syrienne et a pu accrocher, le 27 juillet, un immense drapeau vert, blanc et rouge frappé de trois étoiles

Témoignage d'un des "héros" de la libération de Tripoli qui prête main forte à l'ASL, l'armée libre syrienne.


"La bannière de la nation"

90% des combattants seraient syriens !





En mai 2011, Erdogan,
premier ministre turc,
congratulait encore Bachar al-Assad...




Dans son rapport " Nous n’avons jamais vu de telles horreurs ", l’ONG américaine supranationale Human Rights Watch indique que des " crimes contre l’humanité " sont commis par les autorité et que le pire est sans doute à venir. Son autorité est remise en question pour son alignement sur la politique américaine, des dons de l'Arabie saoudite et des soupçons d'anti-sémitisme. 

La communauté internationale ne s'interroge pourtant pas vraiment sur la réalité du soutien populaire aux insurgés.
 

Fin août, la rébellion se structure et crée le CNS (Conseil national syrien), à l'image du CNT libyen. Il est lancé officiellement les 1er et 2 octobre 2011 à Istanbul, en Turquie. L'arabisation du mouvement apparaît clairement, mais l'occident n'y voit toujours aucun signe. 

C’est la dernière, à ce jour, des révolutions arabes. 

Les précédentes devraient donner à réfléchir.

En Syrie, les Frères musulmans suive leur stratégie habituelle: après avoir agité les classes populaires, spécialement dans les grandes villes de Hama (où un Frère musulman tenta d’assassiner le président syrien Hafez el-Assad en 1980, provoquant une répression et où la rébellion armée éclata contre le pouvoir en place de Bachar el Assad en 2011, Homs et Damas, ils adoptent un profil bas. Le leader syrien des Frères musulmans est Ali Sadr ad-Din al-Bayanouni, qui vit en tant que réfugié politique à Londres.
Le 3 août 2011, selon les raccourcis de la presse, le Conseil de sécurité de l'ONU condamne à l'unanimité, les " violations généralisées des droits de l'homme et l'emploi de la force contre des civils " (fussent-ils des rebelles armés par l'étranger) par les autorités syriennes. A vrai dire, ni la Chine, ni la Russie ne participe à cette collusion internationale. Ce type de protestations dépasse par son ampleur et sa durée le soulèvement qui avait mené à la répression de Hama en 1982, d'autant que les membres de différentes communautés se sont impliqués.

En février 2012, alors que plusieurs villes sont bombardées par l'armée syrienne, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, déclare que la répression contre les opposants est " presque certainement un crime contre l'humanité ". L'escalade verbale est officielle, mais prudente. 
Selon les sources proches de ...l'opposition, avec les précautions qui s'imposent sur leur validité, la répression et les combats sont estimées à 19 000 morts en juillet 2012 et des centaines de milliers de déplacés.  En un an, les organisations humanitaires estiment (à la louche ?) le nombre de réfugiés à 90 000 en Jordanie
Une partie du mouvement d'opposition s'arme, grâce à des défections au sein de l'armée de Bachar al-Assad et des soutiens étrangers, sans plus de précisions sur leur provenance, et forme l'armée syrienne libre, qui contrôle d'importantes parties du territoire syrien à la mi-2012.
Au milieu d'une cour d'école transformée en camp d'entraînement, au nord de la Syrie, ils sont quelque 200 combattants, en armes et en rangs serrés, à invoquer Dieu. L'homme qui les harangue est un Libyen : le légendaire commandant Mahdi, héros de la libération de Tripoli, est en Syrie depuis un peu plus d'un an.
Avec 35 de ses hommes, il est venu apporter son expérience du terrain à la révolution syrienne. "Ici c'est comme en Libye, tous les combattants sont des civils", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Nous avons des médecins, des ingénieurs, des gens comme tout le monde. Il faut absolument les former au combat, à la tactique militaire, avec ce qui a été notre propre expérience de la révolution en Libye".

En un an, il a fédéré l'un des groupes de combattants les plus importants au nord du pays. La brigade Liwa al-umma, soit la "la bannière de la nation" compte 6.500 combattants venus parfois du monde entier participer à la révolution syrienne.
C'est le cas de Mahmoud, 22 ans, né de parents égyptiens et installé en Irlande. Du jour au lendemain, le jeune homme a quitté son appartement et son métier de consultant à Dublin pour venir au nord de la Syrie. "Pendant trop longtemps, nous nous sommes contentés de regarder, d'être en dehors, alors que nous savions tous quelle était la nature des régimes dans le monde arabe".

"J'ai tout abandonné parce que mes frères et mes sœurs étaient en train de mourir. Il fallait que je vive ce qu'ils vivaient, que je les aide", raconte-t-il, ajoutant : "être debout contre l'oppression, c'est ma vie. C'est devenu ma mission".
Le commandant Mahdi affirme que 90% de ses combattants sont syriens. Peut-on accorder du crédit à cette affirmation ? Il est en effet devenu un symbole, celui de l'infiltration des combattants venus de l'extérieur, dénoncée par Bachar al-Assad. Et il sait qu'il est désormais en tête de liste établie par le régime, celle des hommes à abattre.
Les rebelles poussent les populations civiles à l'exode
Les victimes de la rébellion islamiste affluent en Turquie, porte vers l'Europe.
L'armée turque multiplie les exercices militaires d'intimidation dans la province du Hatay, sur sa frontière avec la Syrie. Un camp de l'ASL est établi en Turquie depuis décembre 2011 et la jonction avec le nord de la Syrie explique les combats d'Alep. Les bombardements contre cette ville de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté en deux jours sur les routes quelque 200.000 personnes, selon l'ONU qui a demandé que les organisations humanitaires (dont Human Rights Watch !) puissent "accéder en sécurité" à Alep.

Bilan provisoire du "printemps arabe"

Tunisie (2010-2011):  gouvernement d'union nationale" du premier ministre Mohamed Ghannouchi (ancien ministre du Plan de Ben Ali),  épuration forte des benalistes et exode vers l'Italie (Lampedusa)une manifestation de 100 000 personnes à Tunis pousse à la démission le nouveau Premier ministre Ghannouchi, remplacé par Béji Caïd Essebsi, plusieurs fois ministre sous... Bourguiba. 

Egypte
:
Les Frères musulmans, avec à leur tête Mohamed Morsiobtiennent 44,6% des suffrages aux élections législatives et lessalafistes, 22,5%.

Lybie :
 
renversement de Mouammar Kadhafi (2011), le Conseil national de transition ou CNT assure la transition avec Abdel Rahim al-Kib qui devient président du Conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT) depuis le 24 novembre 2011 et donne deux ministères régaliens aux ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi. Le CNT au pouvoir  est accusé par des journalistes et penseurs d'actes de racisme à l'encontre de la population noire de Libye.


3 commentaires:

  1. hé ben oui très chers tous européens vous qui accueillez tous les peuples vous qui récriez les atteintes à votre très chère aimée démocratie, Dieu seul sait qui s'élèvera pour vous défendre ...en attendant voyez comment l'air de rien on vous encercle...ce sera bien quand l'Europe sera musulmane disait un certain KADHAFI...

    RépondreSupprimer
  2. Je pense qu'est en train de se jouer un drame écrit avec la complicité de nombreux états et d'agences occultes ..........comme ailleurs, Irak, etc...
    Les pays europeens dont la France sont complices.

    Il suffit de regarder une carte du monde pour voir la marée verte s étendre...........c'est aux portes de l'europe avec des frontières qui n'exitemt plus.......

    Droits dans leurs bottes ils laissent faire et encourragent alors que la face du monde va s'en trouver modifier.........
    Ha bas les dictareurs de tous poils et vive la charia?......Moi c'est ce que constate aujourd'hui...

    En Lybie, la plupart des "rebelles" ne seraient pas syriens.
    http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/syrie-un-journaliste-libere-affirme-qu-il-n-y-avait-aucun-syrien-dans-le-camp-jihadiste_1143382.html

    Demain la France et son cow boy vont presider le conseil de sécurité.......le va t en guerre BHL va t il etre de la partie, une intervention militaire est inévitable dit il......de quoi je me mele.....Mais ainsi il pourra encore ecrire un nouveau bouquin que personne ne lira.

    D'un côté il y a va t en guerre et de l'autre, l'armée française va se retrouver comme en 1939 aprés le front populaire armée de lance pierre.........une saignée de 6 milliards d'euros sur les 22 milliards de crédits d'équipement qui étaient prévus. Une mauvaise nouvelle pour les militaires et pour les industriels qui fabriquent blindés, frégates, missiles et autres hélicoptères.

    RépondreSupprimer
  3. un article trés intéressant qui atteste que le sujet traité n'est pas un flan........

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2707

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):