Les exactions des cadres en herbe du PS
Le Figaro publie aujourd'hui samedi un tableau réaliste de la vie quotidienne actuelle sur les sites universitaires noyautés par les révolutionnaires, étudiants... ou non :
Le Figaro publie aujourd'hui samedi un tableau réaliste de la vie quotidienne actuelle sur les sites universitaires noyautés par les révolutionnaires, étudiants... ou non :
Les affiches appelant au « blocus des facs » ne sont jamais signées, mais cela ne les empêche pas d'être taguées, généralement au gros feutre dans des couleurs et des écritures différentes, exprimant toujours le même genre de message : « Fumistes », « Glandeurs », « Fainéants ». Il y en a comme ça sur des centaines de mètres autour de Tolbiac, pourtant considérée comme l'une des universités les plus « mobilisées » de France. Et, dans les 85 autres, le désir de continuer à travailler n'est pas moindre : les meneurs ont eu beau bourrer les amphis avec leurs propres troupes afin que les étudiants non politisés ne puissent pas entrer en nombre dans les AG ni s'y incruster jusqu'à l'heure des votes, ils n'ont jamais réussi à être assez nombreux pour occuper durablement une seule université.
D'où leur décision de bloquer plutôt... les trains, adoptée dimanche dernier à Rennes par la « coordination nationale étudiante », au terme de deux jours de débats à huis clos: le goût trotskiste du secret… Un mot d'ordre assez représentatif de leur volonté d'« opposer une réponse globale à la politique de Nicolas Sarkozy ». D'autres collectifs, encore moins « coordonnés » que celui de Rennes, ont d'ailleurs exprimé des revendications encore plus étranges, mais révélateurs d'une politisation originelle, comme la « régularisation des sans-papiers », le « rejet des tests ADN » ou le « retrait de la France de l'Union européenne » Ce qui a au moins pour mérite d'être clair : « L'abrogation de la loi d'autonomie des universités n'est qu'un prétexte, ainsi que le résume Olivier Audéoud, président de Paris X-Nantene. Le but est de coaliser les mécontents. Et ce sont bien des groupes extrémistes radicaux qui sont à la manœuvre. »
Ces groupes ont été identifiés dès le début de l'agitation dans les facs, il y a une quinzaine de jours. On y trouve pêle-mêle des représentants de l'Union des étudiants communistes (UEC), de la Fédération syndicale étudiante (FSE), de la CNT (anarchistes) et de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), occasionnellement épaulés par quelques meneurs plus « professionnels », issus de SUD-Etudiant (Sud, non représentatif, s'illustre aussi à la SNCF) ou les trotskistes de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Ce qui n'a pourtant pas empêché Oliver Besancenot, porte-parole de cette même LCR, de rejeter lundi dernier les « habituelles accusations de noyautage par l'extrême gauche ». Au mépris des évidences, puisque le bulletin de son propre parti diffusait au même instant cette consigne : « L'objectif est qu'un maximum de facs rejoignent la grève avant le 13 novembre. »
Un objectif parfaitement inatteignable - étant donné qu'aucune université n'était en grève le 12 novembre - mais là n'est pas l'important. Car la grande force de l'extrême gauche a toujours été de parvenir à faire beaucoup de bruit avec très peu de monde. A Nanterre, le 7 novembre, lors de la plus importante AG organisée au cours de la première semaine du mouvement, il n'y avait ainsi que 700 participants, dont beaucoup venus d'ailleurs d'après de nombreux témoignages. Les vrais étudiants, eux, n'avaient pas pu entier dans l'amphi. « On a été prévenus au dernier moment, et c'était déjà plein quand on est arrivés, raconte Mathilde, inscrite en deuxième année d'économie. A la fin, 400 personnes ont voté la grève, et i!s sont partis bloquer trois ou quatre bâtiments avec des cadenas et des chaînes. » Le 12 novembre, toujours à Nanterre, ce fut encore moins démocratique. Echaudés par l'expérience du 7, les anti-blocage s'étaient déplacés en nombre suffisant pour pouvoir voter très majoritairement contre la grève, mais les tribuns qui squattaient le micro ont tranquillement inversé le résultat du scrutin ! Sous les huées, mais sans aucun complexe.
Et dans les deux cas, le 7 comme le 12, ce campus de 35 000 étudiante a pu se retrouver paralysé par moins de 1% de ses inscrits, encouragés par une poignée d'enseignants grisonnants du Snes-Sup-FSU (très hostiles à l'évaluation de leur travail suggérée dans la nouvelle loi), qui ne ratent aucune AG ni aucune manifestation. Et c'est ce même procédé, pas plus démocratique, qui a servi sur une quarantaine d'autres campus ; 300 participants à la Sorbonne, 200 à Tours, 80 à Bordeaux... au total et en comptant très large (c'est-à-dire tous les étudiants ayant assisté à une AG, même s'ils n'étaient pas d'accord avec le blocage ou s'ils ne restaient pas jusqu'à la fin), les assemblées organisées « pour discuter de la loi Pécresse » au cours des dix jours précédant la grève n'ont ainsi attiré qu'environ 10 000 étudiants sur les 2 millions qu'abrite la France (compte non tenu des sans-papiers et des SDF qui grossissaient les rangs de la faculté de Caen; Mgr Gaillot les encadrait-il?).
Mais cela a pourtant suffi pour faire croire à une mobilisation importante des étudiants contre la loi Pécresse, pour donner à cet événement autant de retentissement qu'à la grève des affiliés des régimes spéciaux et pour que plusieurs universités soient bel et bien obligées de fermer leurs grilles et de suspendre leurs cours, pour raisons de sécurité face à la « détermination extrêmement violente » de commandos composés de quelques dizaines d'activistes.
Il n'existe évidemment qu'un moyen pour contrer de telles méthodes : que la majorité jusque-là silencieuse des étudiants anti-grève fasse entendre sa voix. En se déplaçant en nombre pour voter dans les AG, en contre-manifestant, ou en se regroupant via les nombreux sites Internet qui le proposent. Mais si l'on notait bien une évolution dans ce sens en début de semaine, elle était encore balbutiante : le 12 novembre, 53 groupes de discussion « contre le blocage des facs » s'étaient en effet ouverts sur FaceBook (un site très fréquenté par les étudiants), et ils étaient 107 le lendemain. Mais la plupart de ces groupes ne réunissaient, à cette date, que leurs fondateurs et zéro membre. Un résultat pathétique comparé à celui de forums créés, dans un tout autre registre, sur le même FaceBook, « contre les cons qui restent immobiles à gauche sur les escalators » (18 646 membres) ou «pour l'interdiction d'applaudir à l'atterrissage » (16 504 membres)
Mais il est vrai qu'à cette date, aucun étudiant n'avait encore songé à recruter " pour l'interdiction de rester immobile derrière l'extrême gauche dans les facs ». Avec peut-être - qui sait - de meilleures chances de succès ? (d'après Véronique Grousset)
D'où leur décision de bloquer plutôt... les trains, adoptée dimanche dernier à Rennes par la « coordination nationale étudiante », au terme de deux jours de débats à huis clos: le goût trotskiste du secret… Un mot d'ordre assez représentatif de leur volonté d'« opposer une réponse globale à la politique de Nicolas Sarkozy ». D'autres collectifs, encore moins « coordonnés » que celui de Rennes, ont d'ailleurs exprimé des revendications encore plus étranges, mais révélateurs d'une politisation originelle, comme la « régularisation des sans-papiers », le « rejet des tests ADN » ou le « retrait de la France de l'Union européenne » Ce qui a au moins pour mérite d'être clair : « L'abrogation de la loi d'autonomie des universités n'est qu'un prétexte, ainsi que le résume Olivier Audéoud, président de Paris X-Nantene. Le but est de coaliser les mécontents. Et ce sont bien des groupes extrémistes radicaux qui sont à la manœuvre. »
Ces groupes ont été identifiés dès le début de l'agitation dans les facs, il y a une quinzaine de jours. On y trouve pêle-mêle des représentants de l'Union des étudiants communistes (UEC), de la Fédération syndicale étudiante (FSE), de la CNT (anarchistes) et de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), occasionnellement épaulés par quelques meneurs plus « professionnels », issus de SUD-Etudiant (Sud, non représentatif, s'illustre aussi à la SNCF) ou les trotskistes de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Ce qui n'a pourtant pas empêché Oliver Besancenot, porte-parole de cette même LCR, de rejeter lundi dernier les « habituelles accusations de noyautage par l'extrême gauche ». Au mépris des évidences, puisque le bulletin de son propre parti diffusait au même instant cette consigne : « L'objectif est qu'un maximum de facs rejoignent la grève avant le 13 novembre. »
Un objectif parfaitement inatteignable - étant donné qu'aucune université n'était en grève le 12 novembre - mais là n'est pas l'important. Car la grande force de l'extrême gauche a toujours été de parvenir à faire beaucoup de bruit avec très peu de monde. A Nanterre, le 7 novembre, lors de la plus importante AG organisée au cours de la première semaine du mouvement, il n'y avait ainsi que 700 participants, dont beaucoup venus d'ailleurs d'après de nombreux témoignages. Les vrais étudiants, eux, n'avaient pas pu entier dans l'amphi. « On a été prévenus au dernier moment, et c'était déjà plein quand on est arrivés, raconte Mathilde, inscrite en deuxième année d'économie. A la fin, 400 personnes ont voté la grève, et i!s sont partis bloquer trois ou quatre bâtiments avec des cadenas et des chaînes. » Le 12 novembre, toujours à Nanterre, ce fut encore moins démocratique. Echaudés par l'expérience du 7, les anti-blocage s'étaient déplacés en nombre suffisant pour pouvoir voter très majoritairement contre la grève, mais les tribuns qui squattaient le micro ont tranquillement inversé le résultat du scrutin ! Sous les huées, mais sans aucun complexe.
Et dans les deux cas, le 7 comme le 12, ce campus de 35 000 étudiante a pu se retrouver paralysé par moins de 1% de ses inscrits, encouragés par une poignée d'enseignants grisonnants du Snes-Sup-FSU (très hostiles à l'évaluation de leur travail suggérée dans la nouvelle loi), qui ne ratent aucune AG ni aucune manifestation. Et c'est ce même procédé, pas plus démocratique, qui a servi sur une quarantaine d'autres campus ; 300 participants à la Sorbonne, 200 à Tours, 80 à Bordeaux... au total et en comptant très large (c'est-à-dire tous les étudiants ayant assisté à une AG, même s'ils n'étaient pas d'accord avec le blocage ou s'ils ne restaient pas jusqu'à la fin), les assemblées organisées « pour discuter de la loi Pécresse » au cours des dix jours précédant la grève n'ont ainsi attiré qu'environ 10 000 étudiants sur les 2 millions qu'abrite la France (compte non tenu des sans-papiers et des SDF qui grossissaient les rangs de la faculté de Caen; Mgr Gaillot les encadrait-il?).
Mais cela a pourtant suffi pour faire croire à une mobilisation importante des étudiants contre la loi Pécresse, pour donner à cet événement autant de retentissement qu'à la grève des affiliés des régimes spéciaux et pour que plusieurs universités soient bel et bien obligées de fermer leurs grilles et de suspendre leurs cours, pour raisons de sécurité face à la « détermination extrêmement violente » de commandos composés de quelques dizaines d'activistes.
Il n'existe évidemment qu'un moyen pour contrer de telles méthodes : que la majorité jusque-là silencieuse des étudiants anti-grève fasse entendre sa voix. En se déplaçant en nombre pour voter dans les AG, en contre-manifestant, ou en se regroupant via les nombreux sites Internet qui le proposent. Mais si l'on notait bien une évolution dans ce sens en début de semaine, elle était encore balbutiante : le 12 novembre, 53 groupes de discussion « contre le blocage des facs » s'étaient en effet ouverts sur FaceBook (un site très fréquenté par les étudiants), et ils étaient 107 le lendemain. Mais la plupart de ces groupes ne réunissaient, à cette date, que leurs fondateurs et zéro membre. Un résultat pathétique comparé à celui de forums créés, dans un tout autre registre, sur le même FaceBook, « contre les cons qui restent immobiles à gauche sur les escalators » (18 646 membres) ou «pour l'interdiction d'applaudir à l'atterrissage » (16 504 membres)
Mais il est vrai qu'à cette date, aucun étudiant n'avait encore songé à recruter " pour l'interdiction de rester immobile derrière l'extrême gauche dans les facs ». Avec peut-être - qui sait - de meilleures chances de succès ? (d'après Véronique Grousset)
Rassemblement à AIX-en-Provence
Lundi 19 novembre à 11 h
Place de l'Hôtel de Ville
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