Les révolutionnaires étudiants appellent à une "mobilisation massive" et au blocage des gares mardi, mais l’UNEF , en porte à faux, s’est partiellement désolidarisée.
La Coordination Nationale Etudiante est un groupe alternatif constitué de révolutionnaires marxistes et anarchistes qui s’opposent aux syndicats représentatifs, tel que l’UNEF.
Elle annonçait qu’elle se réunirait les 10 et 11 Novembre. Rennes était en tête de liste des villes susceptibles de l’accueillir, Rouen en seconde position. Mais les rivalités entre activistes sont telles qu’il était prévu que ‘la décision se prendrait en fonction de la position de l'AG de Rennes demain. Si l'AG de Rennes refuse d'accueillir la coordination nationale, celle ci se tiendra à Rouen.’ (citation) Est-ce assez révélateurs des dissensions intestines? Plus que des diverticules, donc...
Cette coordination ne représente qu’elle-même: elle n'est pas représentative. La presse lui accorde néanmoins un retentissement médiatique en rapport de sa capacité de nuisance, mais sans commune mesure avec sa représentativité réelle. Les étudiants ne doivent pas s’y tromper…
La coordination nationale étudiante, dont Kamel Tafer est l’un des nombreux porte-parole, réunie à Rennes, a appelé hier dimanche à transformer un mouvement dans les universités jusqu'ici minoritaire en "mobilisation massive" et à opérer la jonction avec la mobilisation des cheminots en "bloquant les gares" dès mardi 13 novembre. Volonté politique de déstabilisation du pays?
Misant sur une "amplification du mouvement", à la faveur d'une "convergence" de la contestation de la loi Pécresse avec les différents appels des syndicats de salariés, mercredi 14 novembre (SNCF, RATP) et mardi 20 novembre (fonctionnaires), la petite centaine d'étudiants réunis ce week-end à Rennes II entend prendre les devants, dès mardi et profiter d’un effet éventuel d’aspiration.
Parce que les salariés n’ont rien à faire de la loi LRU et des étudiants, la Coordination tente de s’agréger au mouvement contre l’alignement des régimes spéciaux de retraite dans les transports sur le régime général déjà appliqué dans le privé et le public, depuis plusieurs années. "Nous appelons au blocage des gares, une journée avant la grève des cheminots pour montrer que nous sommes solidaires", a déclaré dimanche un porte-parole de la coordination à la presse à l'issue de 24 heures de débats entre les représentants d'une trentaine d'universités élus en assemblées générales. Les salariés sont-ils solidaires eux aussi ?…
Certains qui douteraient encore de la nature politique de la mobilisation trouveront une réponse : "L'objectif est de créer contre le gouvernement un rapport de force rassemblant étudiants et travailleurs", ont expliqué les porte-parole.
La Coordination Nationale Etudiante est un groupe alternatif constitué de révolutionnaires marxistes et anarchistes qui s’opposent aux syndicats représentatifs, tel que l’UNEF.
Elle annonçait qu’elle se réunirait les 10 et 11 Novembre. Rennes était en tête de liste des villes susceptibles de l’accueillir, Rouen en seconde position. Mais les rivalités entre activistes sont telles qu’il était prévu que ‘la décision se prendrait en fonction de la position de l'AG de Rennes demain. Si l'AG de Rennes refuse d'accueillir la coordination nationale, celle ci se tiendra à Rouen.’ (citation) Est-ce assez révélateurs des dissensions intestines? Plus que des diverticules, donc...
Cette coordination ne représente qu’elle-même: elle n'est pas représentative. La presse lui accorde néanmoins un retentissement médiatique en rapport de sa capacité de nuisance, mais sans commune mesure avec sa représentativité réelle. Les étudiants ne doivent pas s’y tromper…
La coordination nationale étudiante, dont Kamel Tafer est l’un des nombreux porte-parole, réunie à Rennes, a appelé hier dimanche à transformer un mouvement dans les universités jusqu'ici minoritaire en "mobilisation massive" et à opérer la jonction avec la mobilisation des cheminots en "bloquant les gares" dès mardi 13 novembre. Volonté politique de déstabilisation du pays?
Misant sur une "amplification du mouvement", à la faveur d'une "convergence" de la contestation de la loi Pécresse avec les différents appels des syndicats de salariés, mercredi 14 novembre (SNCF, RATP) et mardi 20 novembre (fonctionnaires), la petite centaine d'étudiants réunis ce week-end à Rennes II entend prendre les devants, dès mardi et profiter d’un effet éventuel d’aspiration.
Parce que les salariés n’ont rien à faire de la loi LRU et des étudiants, la Coordination tente de s’agréger au mouvement contre l’alignement des régimes spéciaux de retraite dans les transports sur le régime général déjà appliqué dans le privé et le public, depuis plusieurs années. "Nous appelons au blocage des gares, une journée avant la grève des cheminots pour montrer que nous sommes solidaires", a déclaré dimanche un porte-parole de la coordination à la presse à l'issue de 24 heures de débats entre les représentants d'une trentaine d'universités élus en assemblées générales. Les salariés sont-ils solidaires eux aussi ?…
Certains qui douteraient encore de la nature politique de la mobilisation trouveront une réponse : "L'objectif est de créer contre le gouvernement un rapport de force rassemblant étudiants et travailleurs", ont expliqué les porte-parole.
La réunion de la coordination s'est déroulée dans un climat particulièrement hostile aux média, ont constaté les journalistes présents… Ils ne doivent pas être témoins de la cacophonie ambiante. Ils sont ainsi récompensés du relais médiatique qu’ils leur ont assuré avec zèle !
La revendication centrale des étudiants grévistes reste l'"abrogation inconditionnelle de la loi Pécresse sur l'autonomie des universités (LRU) qui n'est ni négociable ni amendable". Ces étudiants croient voir dans le texte "un démantèlement du service public de l'enseignement, une mise en concurrence des universités et une augmentation du poids des entreprises et du privé" dans l'enseignement supérieur. Les étudiants et les professeurs étaient pourtant demandeurs de toujours plus d’autonomie, laquelle existe depuis des années, ce qui invalide les accusations de la Coordination et souligne le mobile politique.
La revendication centrale des étudiants grévistes reste l'"abrogation inconditionnelle de la loi Pécresse sur l'autonomie des universités (LRU) qui n'est ni négociable ni amendable". Ces étudiants croient voir dans le texte "un démantèlement du service public de l'enseignement, une mise en concurrence des universités et une augmentation du poids des entreprises et du privé" dans l'enseignement supérieur. Les étudiants et les professeurs étaient pourtant demandeurs de toujours plus d’autonomie, laquelle existe depuis des années, ce qui invalide les accusations de la Coordination et souligne le mobile politique.
La coordination a également revendiqué un "cadrage national des diplômes", ainsi qu'à la "suppression des frais d'inscription". Démagogie sans vergogne, comme si leurs parents étaient des vaches à lait, petits revenus et retraités, ou pas. Aux contribuables de payer les années d’études agitées de la chienlit extrémiste étudiante.
L’UNEF n’est pas sur la même ligne. Ce syndicat –représentatif lui- est en réalité la cible de la Coordination, au même titre que le pouvoir. L’UNEF a d’ailleurs mis les choses au point, en déclarant que s’il est "en accord stratégique avec la coordination nationale lorsque celle-ci parle de ‘mobilisation massive’ , il est en revanche en désaccord sur le fond avec la plupart de ses revendications", au premier rang desquelles l'abrogation de la LRU qu'il juge "irréaliste".
L’UNEF n’est pas sur la même ligne. Ce syndicat –représentatif lui- est en réalité la cible de la Coordination, au même titre que le pouvoir. L’UNEF a d’ailleurs mis les choses au point, en déclarant que s’il est "en accord stratégique avec la coordination nationale lorsque celle-ci parle de ‘mobilisation massive’ , il est en revanche en désaccord sur le fond avec la plupart de ses revendications", au premier rang desquelles l'abrogation de la LRU qu'il juge "irréaliste".
Le Premier ministre François Fillon n’a pas manqué en effet de rappeler que que cette loi avait été votée en juillet "dans un climat assez consensuel" et "après négociation avec les organisations étudiantes, dont … l'Unef".
En clair, l’UNEF "ne soutient pas l'appel" lancé par la coordination étudiante à bloquer les gares demain mardi, estimant que cela ne serait "pas compris de l'opinion publique", mais continue à demander aux étudiants d'"amplifier la mobilisation", a déclaré lundi son président Bruno Julliard qui ne peut pas laisser la voie libre aux révolutionnaires.
Les étudiants qui dans leur vaste majorité ne veulent pas être l’enjeu de rivalités entre bandes rivales, sauront-ils réagir et s’opposer à son instrumentalisation ? Rester spectateurs les desservirait en permettant au mouvement de durer.
En clair, l’UNEF "ne soutient pas l'appel" lancé par la coordination étudiante à bloquer les gares demain mardi, estimant que cela ne serait "pas compris de l'opinion publique", mais continue à demander aux étudiants d'"amplifier la mobilisation", a déclaré lundi son président Bruno Julliard qui ne peut pas laisser la voie libre aux révolutionnaires.
Les étudiants qui dans leur vaste majorité ne veulent pas être l’enjeu de rivalités entre bandes rivales, sauront-ils réagir et s’opposer à son instrumentalisation ? Rester spectateurs les desservirait en permettant au mouvement de durer.
Je crois que comme pour le CPE l'UNEF risque de prendre le train en marche.
RépondreSupprimerEn réalité l'UNEF n'est pas si représentative que ça, même si elle très médiatisée.
En fait l'UNEF bénéficie du soutien logistique du PS, ou de ce qu'il en reste.Son responsable Juliard est membre du PS.
Il est donc très facile de déborder l'UNEF.
Ce n'est pas une tare d'être socialiste, surtout par comparaison!...
RépondreSupprimerEn revanche, la Coordination nationale etudiante a des leçons à recevoir en matière de démocratie et de vote démocratique. C'est en cela que si on peut être en désaccord avec l'UNEF (passablement communiste , soit précisé en passant...) elle est -avec la Confédération étudiante- nettement plus représentative et respectable que la Coordination, ne serait-ce que parce que cette dernière ne l'est pas, au vu de ses méthodes violentes de dissuasion totalitaire sur les sites universitaires. Elle fait l'unanimité des initiés contre elle.
Pour terminer, elle avance masquée: qu'elle annonce la couleur, ce sera plus franc et respectble! Alors, les étudiants de base ne se laisseront pas tromper et entraîner...