Non, les socialistes de l’ouverture ne regrettent rien !
Invité à comparer la politique d'ouverture menée par François Mitterrand en 1988 et celle de N. Sarkozy, il a estimé que celle du président socialiste n'avait pas été, "à une ou deux exceptions près, une grande réussite".
"On doit constater (aujourd'hui) que l'ouverture est plutôt là (...) Elle a été une ouverture à des idées", a-t-il affirmé.
Invité à comparer la politique d'ouverture menée par François Mitterrand en 1988 et celle de N. Sarkozy, il a estimé que celle du président socialiste n'avait pas été, "à une ou deux exceptions près, une grande réussite".
"On doit constater (aujourd'hui) que l'ouverture est plutôt là (...) Elle a été une ouverture à des idées", a-t-il affirmé.
Le député du Pas-de-Calais a également salué "la volonté" du président Sarkozy, "qu'avait Mitterrand dans les années 80", "d'appliquer pleinement son programme".
"C'est honnête. On a connu tellement de responsables politiques qui déchirent tel un chiffon de papier leur programme à peine élus... Il y a là au moins respect de la parole donnée. Est-ce un bon programme ? C'est une autre question", a-t-il ajouté.
C’est ainsi qu’à l’époque du président socialiste Mitterrand, des personnalités comme
- Jean-Marie Rausch (ci-contre, alors sénateur-maire centriste de Metz, né en1929)
- ou Jean-Pierre Soisson (énarque né en 1934, successivement fondateur du PR (Parti Républicain), de l'UDF (Union pour la Démocratie française), et du Mouvement des réformateurs avant de rejoindre Démocratie libérale et l'UMP, actuellement).
s’étaient retrouvées dans le gouvernement constitué par Michel Rocard en 1988. A l’époque, François Mitterrand, qui venait d’être réélu sur le thème de « La France unie » et sur l’air du « ni-ni » trouvait quelque vertu à l’ouverture, à condition toutefois qu’elle ne l’amputât d’aucun pouvoir…
Jean-Pierre Soisson (ci-contre) se souvient et confirme, dans Le Figaro du 06/07/2007:
"C'est honnête. On a connu tellement de responsables politiques qui déchirent tel un chiffon de papier leur programme à peine élus... Il y a là au moins respect de la parole donnée. Est-ce un bon programme ? C'est une autre question", a-t-il ajouté.
C’est ainsi qu’à l’époque du président socialiste Mitterrand, des personnalités comme
- Jean-Marie Rausch (ci-contre, alors sénateur-maire centriste de Metz, né en1929)
- ou Jean-Pierre Soisson (énarque né en 1934, successivement fondateur du PR (Parti Républicain), de l'UDF (Union pour la Démocratie française), et du Mouvement des réformateurs avant de rejoindre Démocratie libérale et l'UMP, actuellement).
s’étaient retrouvées dans le gouvernement constitué par Michel Rocard en 1988. A l’époque, François Mitterrand, qui venait d’être réélu sur le thème de « La France unie » et sur l’air du « ni-ni » trouvait quelque vertu à l’ouverture, à condition toutefois qu’elle ne l’amputât d’aucun pouvoir…
Jean-Pierre Soisson (ci-contre) se souvient et confirme, dans Le Figaro du 06/07/2007:
L'ouverture, ''une période difficile''
Jean-Pierre Soisson, député UMP de l’Yonne et ancien ministre de l’Emploi sous Michel Rocard, revient sur son expérience au sein du gouvernement de gauche de 1988.
Comment s’est produite «l’ouverture de 1988» ? François Mitterrand m’avait demandé, en novembre 1986, de participer à son gouvernement s’il était réélu en 1988. A l’époque, je ne m’étais pas prononcé, j’attendais le résultat de l’élection présidentielle. Une fois Mitterrand réélu, j’ai fait campagne pour les législatives sur le thème de l’ouverture. Cette dernière était une opération souhaitée et voulue par François Mitterrand dans le cadre de son programme «La France unie». Cela-a-t-il été facile de participer à un gouvernement de gauche ? L’ouverture de 1988 a provoqué une scission chez les centristes. D’un côté, Jacques Barrot ou encore Simone Veil avaient renoncé à faire partie du gouvernement alors que d’autres, comme moi, Jacques Pelletier ou Bernard Kouchner, avons intégré l’équipe de Michel Rocard. J’ai l’habitude de donner cette métaphore pour décrire la situation : «Nous étions tous sur des rochers au bord de l’eau. Nous nous sommes dit : «A deux, tout le monde plonge. Certains sont restés sur le rocher, d’autres ont sauté, mais l’eau était froide». C’était une période difficile. Pendant l’exercice de mes fonctions en tant que ministre de l’Emploi, Lionel Jospin ne m’a jamais serré la main. A l’époque, toute une partie du PS a refusé l’ouverture.
Comment s’est produite «l’ouverture de 1988» ? François Mitterrand m’avait demandé, en novembre 1986, de participer à son gouvernement s’il était réélu en 1988. A l’époque, je ne m’étais pas prononcé, j’attendais le résultat de l’élection présidentielle. Une fois Mitterrand réélu, j’ai fait campagne pour les législatives sur le thème de l’ouverture. Cette dernière était une opération souhaitée et voulue par François Mitterrand dans le cadre de son programme «La France unie». Cela-a-t-il été facile de participer à un gouvernement de gauche ? L’ouverture de 1988 a provoqué une scission chez les centristes. D’un côté, Jacques Barrot ou encore Simone Veil avaient renoncé à faire partie du gouvernement alors que d’autres, comme moi, Jacques Pelletier ou Bernard Kouchner, avons intégré l’équipe de Michel Rocard. J’ai l’habitude de donner cette métaphore pour décrire la situation : «Nous étions tous sur des rochers au bord de l’eau. Nous nous sommes dit : «A deux, tout le monde plonge. Certains sont restés sur le rocher, d’autres ont sauté, mais l’eau était froide». C’était une période difficile. Pendant l’exercice de mes fonctions en tant que ministre de l’Emploi, Lionel Jospin ne m’a jamais serré la main. A l’époque, toute une partie du PS a refusé l’ouverture.
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