Article dans Le Monde en date du 09.11.07
Alors que la mobilisation des organisations estudiantines de gauche contre la loi sur l'autonomie des universités affecte une quinzaine d'universités ou de composantes d'universités, la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a appelé les étudiants, vendredi 9 novembre, sur les ondes de France Inter, à se "rendre massivement dans les assemblées générales". "La puissance publique ne peut intervenir", a-t-elle ajouté, avant d'estimer que la présence de cheminots au sein de l'assemblée générale qui a voté le blocage de l'université de Nanterre, jeudi 8 novembre, montrait le caractère "politique et national" du mouvement déclenché dans les universités.
Pour les présidents d'université, il ne fait aucun doute que des groupuscules d'extrême gauche noyautent les assemblées générales. Olivier Audéoud, président de l'université de Nanterre, a souligné jeudi au Monde "qu'un tiers des étudiants présents à l'AG n'étaient pas de son université".
De fait, pour chaque université, le scénario est identique, notamment dans les composantes de lettres et sciences humaines. Selon Jean-Pierre Finance, premier vice-président de la Conférence des présidents d'universités, des petits groupes d'étudiants d'extrême gauche "profitent de la tension sociale actuelle pour sortir du bois et mobiliser les étudiants. S'y agrègent des étudiants qui vivent mal la distance très grande existant entre les annonces de réforme du gouvernement et leur vécu quotidien…" "En région parisienne, constate le président de Nanterre, une centaine d'individus, issus des groupes comme la CNT, SUD-Etudiants ou la LCR, se déplacent de fac en fac. Le 8 novembre, comme le site de Tolbiac de Paris-I était fermé, ils sont venus à Nanterre". "600 à 800 étudiants ont décidé d'un blocage pour 34000 étudiants. Une aberration!", s'exclame Olivier Audéoud.
"Les assemblées générales, qui se sont multipliées, rassemblent très peu de monde au regard du nombre d'étudiants de chaque université. A Tours, ils étaient 550, sur 23000 étudiants", explique Michel Lussaut, son président et porte-parole de la CPU.
Seule l'université de Rennes-II a tenté, jeudi, d'organiser un vote de l'ensemble des étudiants à bulletin secret. Perturbé, selon un communiqué de la direction, par un groupe de personnes "en partie extérieur à l'université", ce vote a été reporté au 12 novembre.
"Nous sommes beaucoup à penser que l'appel à l'abrogation de la loi est un prétexte à une contestation contre le gouvernement. Il y a manifestement une orchestration pour qu'il y ait convergence des luttes… Les arguments avancés dans les assemblées générales relèvent le plus souvent du fantasme. A Tours, certains étudiants disent que grâce à cette loi, le président pourra recruter des contractuels et que le conseil d'administration va accueillir des patrons en son sein. Cela fait vingt ans que c'est le cas!", analyse Michel Lussaut.
Si la CPU, qui a rappelé, le 8 novembre, que la "loi n'organise pas le démembrement du service public, ne met pas en cause la démocratie universitaire et ne soumet pas les établissements au joug des entreprises", reste ferme, elle pointe néanmoins les faiblesses du budget prévu en faveur de la réussite des étudiants en licence. "Des redistributions d'enveloppes budgétaires, dans le cadre du vote de la Loi de finance, permettront de mieux financer dès janvier 2008 les actions les plus importantes pour améliorer la réussite en licence et l'accueil des étudiants." Pour Daniel Filâtre, président de Toulouse-II-Le Mirail, "seulement 30 millions d'euros pour les 85 universités pour la réussite en licence, c'est beaucoup trop peu." (source Le Monde)
Alors que la mobilisation des organisations estudiantines de gauche contre la loi sur l'autonomie des universités affecte une quinzaine d'universités ou de composantes d'universités, la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a appelé les étudiants, vendredi 9 novembre, sur les ondes de France Inter, à se "rendre massivement dans les assemblées générales". "La puissance publique ne peut intervenir", a-t-elle ajouté, avant d'estimer que la présence de cheminots au sein de l'assemblée générale qui a voté le blocage de l'université de Nanterre, jeudi 8 novembre, montrait le caractère "politique et national" du mouvement déclenché dans les universités.
Pour les présidents d'université, il ne fait aucun doute que des groupuscules d'extrême gauche noyautent les assemblées générales. Olivier Audéoud, président de l'université de Nanterre, a souligné jeudi au Monde "qu'un tiers des étudiants présents à l'AG n'étaient pas de son université".
De fait, pour chaque université, le scénario est identique, notamment dans les composantes de lettres et sciences humaines. Selon Jean-Pierre Finance, premier vice-président de la Conférence des présidents d'universités, des petits groupes d'étudiants d'extrême gauche "profitent de la tension sociale actuelle pour sortir du bois et mobiliser les étudiants. S'y agrègent des étudiants qui vivent mal la distance très grande existant entre les annonces de réforme du gouvernement et leur vécu quotidien…" "En région parisienne, constate le président de Nanterre, une centaine d'individus, issus des groupes comme la CNT, SUD-Etudiants ou la LCR, se déplacent de fac en fac. Le 8 novembre, comme le site de Tolbiac de Paris-I était fermé, ils sont venus à Nanterre". "600 à 800 étudiants ont décidé d'un blocage pour 34000 étudiants. Une aberration!", s'exclame Olivier Audéoud.
"Les assemblées générales, qui se sont multipliées, rassemblent très peu de monde au regard du nombre d'étudiants de chaque université. A Tours, ils étaient 550, sur 23000 étudiants", explique Michel Lussaut, son président et porte-parole de la CPU.
Seule l'université de Rennes-II a tenté, jeudi, d'organiser un vote de l'ensemble des étudiants à bulletin secret. Perturbé, selon un communiqué de la direction, par un groupe de personnes "en partie extérieur à l'université", ce vote a été reporté au 12 novembre.
"Nous sommes beaucoup à penser que l'appel à l'abrogation de la loi est un prétexte à une contestation contre le gouvernement. Il y a manifestement une orchestration pour qu'il y ait convergence des luttes… Les arguments avancés dans les assemblées générales relèvent le plus souvent du fantasme. A Tours, certains étudiants disent que grâce à cette loi, le président pourra recruter des contractuels et que le conseil d'administration va accueillir des patrons en son sein. Cela fait vingt ans que c'est le cas!", analyse Michel Lussaut.
Si la CPU, qui a rappelé, le 8 novembre, que la "loi n'organise pas le démembrement du service public, ne met pas en cause la démocratie universitaire et ne soumet pas les établissements au joug des entreprises", reste ferme, elle pointe néanmoins les faiblesses du budget prévu en faveur de la réussite des étudiants en licence. "Des redistributions d'enveloppes budgétaires, dans le cadre du vote de la Loi de finance, permettront de mieux financer dès janvier 2008 les actions les plus importantes pour améliorer la réussite en licence et l'accueil des étudiants." Pour Daniel Filâtre, président de Toulouse-II-Le Mirail, "seulement 30 millions d'euros pour les 85 universités pour la réussite en licence, c'est beaucoup trop peu." (source Le Monde)
Depuis, une rallonge a été accordée. Sans effet....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):