Les briseurs de rêve ouvrent les yeux sur la réalité
Les syndicats ne protègent pas de tout. Pas plus que la sécurité sociale des épreuves de la vie. La police et les professeurs le savent depuis de longues années d’agressions: ils représentent des formes d’autorité. Il semble donc que l’autorité est frappée lorsqu’elle est abaissée. Mais les médecins ou les pompiers l’ont appris ensuite à leurs dépens : la main secourable est blessée. Avant eux déjà, les commerçants étaient attaqués et leurs commerces pillés et brûlés. Le service à autrui n’est pas protégé. Désormais les magistrats se font agresser en audience et c’est la justice qui est bafouée. Voilà que les journalistes en reportage sont agressés et c’est la liberté d’expression qui est visée. Mais des écoles et des bibliothèques avaient été détruites sans que l’indignation ne s’empare de la presse et ne s’élève au niveau du crime.
L’autorité n’est pas seule en cause. Il faut observer les dégâts opérés par des années de rhétorique et de démagogie politicienne et médiatique. Des mots excessifs, des références hors contexte et des accusations gratuites, voire des rumeurs, jour après jour, conjugués à de l’endoctrinement institutionnel par des profs militants, et nous observons des pertes de repères, des abandons, des aigreurs, des colères et des haines. Ils sont vécus comme justifiés, tant la presse et la politique les a instillés et réactivés. Le poids des mots et des idéologies finit par peser lourdement sur les raisonnements et les sensibilités. Le dénominateur commun de ces excès est l’absence d’éthique professionnelle. De morale, au départ. De morale personnelle, en fait.
Qu’il faille dire‘éthique’ plutôt que ‘morale’ est symptomatique du saccage par la presse et la pensée unique, du délabrement des mentalités. Le seul mot de morale provoquerait des rejets irraisonnés. Au nom de la Raison contre le religieux. L’évocation du judéo-christianisme provoque des réflexes d’emportement. Républicain, de bon aloi, donc, puisqu’on mélange tout, pour bien perdre tout un chacun… Nous sommes une république laïque et la séparation de l’Eglise et de l’Etat nous rappelle l’impérieuse nécessité de développer une morale laïque supérieure. Libérée. Pourtant, c’est bien le sens moral qui manque le plus, tout laïc et civique qu’il soit devenu.
« Toi, le journaliste avec la sacoche, je vais te casser la gueule ! », a-t-on entendu. Juste ciel !
Que reprochent-ils aux journalistes, les forts en haine qui ont remplacé les forts en thème ? Leur sacoche ! Cette sacoche ne symbolise pas le travail dont l’absence serait vivement ressentie. Elle représente la réussite que les bavards de la politique et de la presse leur refusent dans leurs propos. Les casseurs aiment-ils tellement s’entendre dire et répéter qu’ils ne pourront pas s’en sortir, que leurs efforts sont voués à l’échec puisque personne ne les aide, ne les aime. Depuis des siècles et sur tous les continents. Ils en ont assez qu’on vienne les observer en leur rappelant que la vie peut être cruelle. Et leur faire croire qu’elle l’est davantage pour certains. Tous les ados ont la conviction qu’ils sont nés pour faire quelque chose de grand sur cette terre. Ils ont parfaitement conscience d’avoir cette supériorité de l’intelligence et de la débrouillardise quand d’autres jeunes sont déficients et dépendants. A eux, il faut tout donner en effet. Les jeunes en possession de tous leurs moyens ne demandent pas que la société accorde à des jeunes dans la force de l’âge ce qu’elle doit à des handicapés physiques. Cette jeunesse bouillonnante demande que les porteurs de sacoches cessent de les stigmatiser et donc de les enfoncer en les ancrant dans leurs quartiers. Qu’on l’ouvre plutôt cette sacoche, et qu’on voit ce qu’elle cache. Ils veulent savoir par quoi il faut passer pour réussir.
Car cette sacoche ne représente pas la réussite dans toute sa dimension ! Elle ne s’ouvre jamais sur aucun contenu. Elle n’est pas perçue pour ce qu’elle contient, en termes de sacrifices, qu’il s’agisse d’heures et de nuits d’études et de petits boulots (cours et manutention) ou de week-ends de jeunesse perdus quand les camarades de leur âge font la fête. Si seulement elle portait les marques d’un effort personnel de longue haleine, alors la réussite n’apparaîtrait pas injuste. Pas aussi injuste que cette réussite facile que la presse et le bac pour 85% de lycéens véhiculent. Ces jeunes forts en gueule, de leurs idées et de leur énergie demandent à connaître les voies de la réussite. Leur dire qu’elle n’est pas pour eux, c’est les disqualifier avant le départ et briser leurs rêves. Ils veulent savoir ce qu’il faut faire, comment s’y prendre et croire que la réussite est au bout du chemin, qu’il ne faut pas leur barrer, au moyen de préjugés et d’idéologies régressives. S’il faut retrousser les manches, ils sont même prêts à tomber la veste. Mais que la presse et les politiciens malsains ne les brisent pas dans leur élan. Que les journalistes à sacoche close ne leur serine pas que l’effort est pour eux stérile. Ils ont des contre-exemples, à la fois dans le sport, le spectacle et les affaires. Et même dans l’administration et le journalisme. Qu’ils n’exhibent pas leurs sacoches closes de la réussite. Qu’ils donnent à voir les connaissances et l’expérience acquises et acceptent de les déchargerde leurs notions archaïques, de défaitistes et d’intentions assassines.
Personne n’est à l’abri des retombées de ses actes.
Les syndicats ne protègent pas de tout. Pas plus que la sécurité sociale des épreuves de la vie. La police et les professeurs le savent depuis de longues années d’agressions: ils représentent des formes d’autorité. Il semble donc que l’autorité est frappée lorsqu’elle est abaissée. Mais les médecins ou les pompiers l’ont appris ensuite à leurs dépens : la main secourable est blessée. Avant eux déjà, les commerçants étaient attaqués et leurs commerces pillés et brûlés. Le service à autrui n’est pas protégé. Désormais les magistrats se font agresser en audience et c’est la justice qui est bafouée. Voilà que les journalistes en reportage sont agressés et c’est la liberté d’expression qui est visée. Mais des écoles et des bibliothèques avaient été détruites sans que l’indignation ne s’empare de la presse et ne s’élève au niveau du crime.
L’autorité n’est pas seule en cause. Il faut observer les dégâts opérés par des années de rhétorique et de démagogie politicienne et médiatique. Des mots excessifs, des références hors contexte et des accusations gratuites, voire des rumeurs, jour après jour, conjugués à de l’endoctrinement institutionnel par des profs militants, et nous observons des pertes de repères, des abandons, des aigreurs, des colères et des haines. Ils sont vécus comme justifiés, tant la presse et la politique les a instillés et réactivés. Le poids des mots et des idéologies finit par peser lourdement sur les raisonnements et les sensibilités. Le dénominateur commun de ces excès est l’absence d’éthique professionnelle. De morale, au départ. De morale personnelle, en fait.
Qu’il faille dire‘éthique’ plutôt que ‘morale’ est symptomatique du saccage par la presse et la pensée unique, du délabrement des mentalités. Le seul mot de morale provoquerait des rejets irraisonnés. Au nom de la Raison contre le religieux. L’évocation du judéo-christianisme provoque des réflexes d’emportement. Républicain, de bon aloi, donc, puisqu’on mélange tout, pour bien perdre tout un chacun… Nous sommes une république laïque et la séparation de l’Eglise et de l’Etat nous rappelle l’impérieuse nécessité de développer une morale laïque supérieure. Libérée. Pourtant, c’est bien le sens moral qui manque le plus, tout laïc et civique qu’il soit devenu.
« Toi, le journaliste avec la sacoche, je vais te casser la gueule ! », a-t-on entendu. Juste ciel !
Que reprochent-ils aux journalistes, les forts en haine qui ont remplacé les forts en thème ? Leur sacoche ! Cette sacoche ne symbolise pas le travail dont l’absence serait vivement ressentie. Elle représente la réussite que les bavards de la politique et de la presse leur refusent dans leurs propos. Les casseurs aiment-ils tellement s’entendre dire et répéter qu’ils ne pourront pas s’en sortir, que leurs efforts sont voués à l’échec puisque personne ne les aide, ne les aime. Depuis des siècles et sur tous les continents. Ils en ont assez qu’on vienne les observer en leur rappelant que la vie peut être cruelle. Et leur faire croire qu’elle l’est davantage pour certains. Tous les ados ont la conviction qu’ils sont nés pour faire quelque chose de grand sur cette terre. Ils ont parfaitement conscience d’avoir cette supériorité de l’intelligence et de la débrouillardise quand d’autres jeunes sont déficients et dépendants. A eux, il faut tout donner en effet. Les jeunes en possession de tous leurs moyens ne demandent pas que la société accorde à des jeunes dans la force de l’âge ce qu’elle doit à des handicapés physiques. Cette jeunesse bouillonnante demande que les porteurs de sacoches cessent de les stigmatiser et donc de les enfoncer en les ancrant dans leurs quartiers. Qu’on l’ouvre plutôt cette sacoche, et qu’on voit ce qu’elle cache. Ils veulent savoir par quoi il faut passer pour réussir.
Car cette sacoche ne représente pas la réussite dans toute sa dimension ! Elle ne s’ouvre jamais sur aucun contenu. Elle n’est pas perçue pour ce qu’elle contient, en termes de sacrifices, qu’il s’agisse d’heures et de nuits d’études et de petits boulots (cours et manutention) ou de week-ends de jeunesse perdus quand les camarades de leur âge font la fête. Si seulement elle portait les marques d’un effort personnel de longue haleine, alors la réussite n’apparaîtrait pas injuste. Pas aussi injuste que cette réussite facile que la presse et le bac pour 85% de lycéens véhiculent. Ces jeunes forts en gueule, de leurs idées et de leur énergie demandent à connaître les voies de la réussite. Leur dire qu’elle n’est pas pour eux, c’est les disqualifier avant le départ et briser leurs rêves. Ils veulent savoir ce qu’il faut faire, comment s’y prendre et croire que la réussite est au bout du chemin, qu’il ne faut pas leur barrer, au moyen de préjugés et d’idéologies régressives. S’il faut retrousser les manches, ils sont même prêts à tomber la veste. Mais que la presse et les politiciens malsains ne les brisent pas dans leur élan. Que les journalistes à sacoche close ne leur serine pas que l’effort est pour eux stérile. Ils ont des contre-exemples, à la fois dans le sport, le spectacle et les affaires. Et même dans l’administration et le journalisme. Qu’ils n’exhibent pas leurs sacoches closes de la réussite. Qu’ils donnent à voir les connaissances et l’expérience acquises et acceptent de les déchargerde leurs notions archaïques, de défaitistes et d’intentions assassines.
Personne n’est à l’abri des retombées de ses actes.
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