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mardi 11 septembre 2007

Réforme des retraites : Besancenot, du côté des privilégiés

L’extrême gauche en flagrant délit d’incohérence
La seule cohérence des trotskistes, c’est le 'bordel'.

Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), le dit. Il ne s’exprime d’ailleurs pas sur le fond des régimes spéciaux de retraite. Il s’est placé lundi sur le terrain des interprétations subjectives et bellicistes. Il a ainsi qualifié de "déclaration de guerre" les propos de François Fillon sur la réforme des régimes spéciaux et a rappelé au souvenir du gouvernement le mouvement anti-CPE du printemps 2006, se situant d’emblée sur le terrain de l’affrontement et du chantage.
"Fillon siffle la rentrée sociale. Il s'agit de répondre présent", a-t-il menacé sur LCI au lendemain de la déclaration du Premier ministre annonçant –après les consultations avec les syndicats, pendant l’été- que les propositions gouvernementales sur la réforme des régimes spéciaux de retraite était prêtes et qu’il n'attendait plus que le feu vert de Nicolas Sarkozy pour ‘déclencher’ la négociation.
Selon Olivier Besancenot, donc, "c'est une déclaration de guerre de la part de Fillon". "Il le sait. On l'attendait. Elle vient un peu plus vite que prévu parce qu'il y a des difficultés économiques qui se profilent en cascade pour le gouvernement", a-t-il commenté. En s'opposant à une telle réforme, "il s'agit de défendre des acquis sociaux élémentaires", a-t-il affirmé. Les avantages acquis de quelques privilégiés motivent les trotskistes. Une réforme des régimes spéciaux consisterait, selon lui, à "niveler vers le bas les régimes de retraite", alors que l’ensemble de la population, hormis quelques poches résiduelles, a déjà été alignée sur le privé. La LCR compte donc se dresser contre le pouvoir qui propose pourtant d’étudier les moyens d’assurer plus d’égalité entre les Français, en fonction des nécessités à venir, tel que l'allongement de la durée de vie.
"Derrière les régimes spéciaux, ce sont les régimes de retraite qui sont visés", a ajouté l’impayable Besancenot, insinuant par ce sous-entendu que l’alignement des régimes spéciaux constituerait une quelconque menace supplémentaire, alors même qu’ils ne sont plus qu’un vestige des inégalités passées. Elles favorisent les membres illustres de la Comédie Française ou les danseurs de l’Opéra, sans compter par exemple les Parlementaires, que les trotskistes tiennent par ailleurs en si piètre estime qu’ils les vilipendent en permanence.
En dépit de toute cohérence trotskiste, Besancenot a menacé le gouvernement que "dès qu'on touche aux acquis sociaux arrachés par nos anciens, cela peut très rapidement se transformer en bordel dans le pays". Les camarades privilégiés de SUD Rail n'ont pas tardé à concrétiser la menace: ils promettent de 'déclencher' des grèves pour défendre leurs intérêts particuliers, au risque de plonger le pays dans le marasme. Le 'bordel' est programmé, avant même le début des négociations sur les modalités! Il a cité la mobilisation de 2006 contre le contrat première embauche qui avait abouti à sa suppression alors que la loi instaurant le CPE avait été votée et promulguée. Il n’a pas cité les mouvements irresponsables contre la loi Fillon sur les retraites de la fonction publique...
Tout est bon à la LCR et ses amis radicaux, libertaires et anarchistes, pour mettre le bordel.Nos anciens’ ont aboli les privilèges dans la nuit du 4 août 1789 : l’Assemblée constituante institua alors l’égalité en droits de tous les Français ; il n’existait plus de sujets, seulement des citoyens libres et égaux. Les syndicats ont rétabli d’autres privilèges : les ‘avantages acquis’. EDF, la SNCF ou la RATP en bénéficient encore. Pourtant, ces régimes spéciaux sont déficitaires et les Français qui travaillent 40 annuités contribuent par l’impôt au départ à la retraite des agents EDF, parmi les derniers détenteurs de privilèges. Un agent de conduite SNCF prend encore sa retraite à 50 ans, en 2007, alors que la fonction publique a en revanche été alignée sur le privé.
Les nouveaux radicaux, tel Besancenot, entendent pourtant mobiliser ceux qui doivent travailler au-delà de 60 ans, soit 10 ans de plus, pour le maintien des privilèges de ceux qui ne sont pas autorisés à prendre leur retraite avant 60 ans, et bientôt plus…
‘Motivés’ par la solidarité nationale et l’égalité?

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