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jeudi 6 septembre 2007

Le double jeu du PCF à Aubervilliers

L’hypocrisie des donneurs de leçons, à son comble !

Vous n’en avez sans doute pas, ou peu, entendu parler dans la presse, mais Rama Yade a mis les pieds dans le plat ! Que se passe-t-il dans la banlieue rouge où le PCF dispose de la majorité relative des sièges au conseil général avec une Marie-George Buffet en personne, et pour être précis à Aubervilliers, dont depuis 1944 les maires sont tous communistes : Charles Tillon ou Jack Ralite, qui fut ministre de la Santé de François Mitterrand de 1981 à 1983 et maintenant Pascal Beaudet, depuis 2004.

Le contexte?

Pour L’Humanité, dans un article d’Adrien Viguié du 4 septembre 2007, ça donne ça :

Les squatteurs d’Aubervilliers devront lever le camp

Justice . Le verdict est tombé hier : les familles qui campaient devant l’école Joliot-Curie vont être évacuées. La municipalité (PCF), qui a eu gain de cause, ne crie pas victoire pour autant. [Hypocrisie ordinaire de celle qui fait appel à la justice et donc à la police…]

L’expulsion. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Bobigny a rendu sa décision, hier matin : les quelque cent trente personnes qui avaient investi, le 11 juillet, le parvis de l’école Joliot-Curie, dans le quartier de la Maladrerie, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), vont bel et bien être [l’expression n’est-elle pas un peu cruelle dans sa maladresse ?] expulsées. La municipalité communiste avait assigné pour « trouble à l’ordre public » des squatteurs de logements sociaux qui avaient planté des tentes dans la rue pour demander un relogement. [Ce qui est une horreur sans nom le long du Canal St-Martin à Paris est légitime à Aubervilliers…] L’audience, initialement prévue le 6 août, avait été renvoyée au 20 août pour « défaut de procédure ».

« Je suis surprise, j’avoue être un peu sous le choc », commente Me Ludivine Lubaki, avocate des squatteurs, à l’annonce du verdict. « La proximité d’écoles semble avoir été considérée comme un "trouble à l’ordre public" par le juge des référés », poursuit l’avocate. [Les actions de RESF aux abords des écoles ne ressortiraient pas d’un "trouble à l’ordre public", en revanche] Ses clients sont, eux, partagés entre colère et sentiment d’injustice. « Les autorités ont opté pour le choix de l’humiliation », confie, amer, Lacine Koné, délégué du campement. [Il y a donc un temps pour l’indignation et un autre pour l’humiliation, chez les communistes]. Hier après-midi, il improvisait une réunion de crise avec les autres squatteurs. « Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de notre combat. Ils n’auront pas la tâche facile, parce que nous n’allons pas nous laisser faire », prévient Lacine Koné, espérant une sensibilisation et une mobilisation de l’opinion pour défendre leur cause. [Et pourquoi pas un peu de cette « solidarité » que l’on trouve en paroles dans les appels à manifestations et les déclarations des activistes. « Nous ne nous adressons pas seulement à la mairie d’Aubervilliers, mais à toutes les instances compétentes. Les familles sont prêtes à accepter des logements dans d’autres villes », assure le délégué du campement. Tout à coup ?

Du côté de la municipalité PC, l’heure n’est pas à l’euphorie [Tout est arrivé à l’insu de leur plein gré…] malgré [ sic] la décision du tribunal. « Nous ne pouvons pas vraiment nous satisfaire de ce jugement », commente Lucien Marest, adjoint au maire communiste. Et d’accuser la préfecture d’avoir laissé « pourrir » la situation. [Ce n’est plus de l’hypocrisie, c’est de l’impudeur !] « Nous ne partageons pas les revendications de Droit au logement dans cette affaire, tout simplement parce que l’association se trompe de cible. [Les liens solidaires sont-ils brisés ?] Il s’agit de squatteurs qui occupaient des logements sociaux, destinés à des familles tout aussi dans le besoin qu’eux. Nous ne pouvions pas soutenir cette action », argumente l’élu communiste, conscient de vivre une situation inconfortable. [Il justifierait la notion d’inégalité entre précaires, qu’il ne s’y prendrait pas autrement]. Puis d’ajouter : « Aubervilliers compte environ 40 % de logements sociaux, alors que nombre d’autres villes de la région parisienne n’appliquent pas la loi SRU (dont l’article 55 impose 20 % de logements sociaux). » [Il faut préciser que ce ne sont pas des sans-papiers et qu’ils votent… Et pour qui, en mars prochain?]

Pour autant, Lucien Marest convient que la municipalité ne peut laisser les squatteurs dans des conditions aussi précaires. Une table ronde devrait être organisée pour essayer de trouver des solutions. L’adjoint au maire espère, par ailleurs, que la rentrée scolaire se déroulera normalement, ce mardi matin. [Il se pourrait qu’il trouve les SDF ‘malodorants’ pour les bambins…] « Au cas où », l’accès par une entrée secondaire était, hier, envisagée, tandis que le président de la Fédération des conseils de parents d’élèves de Seine-Saint-Denis, Michel Hervieu, prévoyait de se rendre sur les lieux.

Pour sa part le DAL appelle à un rassemblement ce soir à 18 heures devant le campement.

L’évacuation des SDF à la demande de la mairie communiste

La police a évacué jeudi matin un camp d'environ 80 tentes installées depuis deux mois à Aubervilliers (dans le 9.3, Seine-Saint-Denis) par des squatteurs ivoiriens de logements sociaux demandant à être relogés.

La justice, saisie par la municipalité communiste, avait ordonné lundi l'expulsion pour "trouble à l'ordre public", sous le prétexte notamment de la proximité de l'école Joliot-Curie dont les 1.000 élèves ont fait leur rentrée mardi. 112 personnes sont ainsi frappés, selon le recensement de la mi-juillet dans ce camp qui, qui soit dit en passant, compte 130 personnes, selon L’Humanité, soit 50 individus et une différence de 45% …,.


L'intervention des forces de l'ordre aurait eu lieu à l'heure de la rentrée des classes, selon l’agence de presse. Pourtant, les policiers, environ 80 agents, ont commencé à évacuer le camp à 7H30, selon le Dal (Droit au logement). Or, chacun sait que l’heure de début des cours est 8h30 dans le primaire : le journaliste pencherait-il, en toute objectivité, du côté de Dal... Ne précise-t-il pas en effet que les forces de police traînèrent jusqu'à des camions de déménagement tentes, matelas et effets des dizaines de familles du quartier de la Maladrerie installées depuis le 11 juillet à cet endroit pour appuyer leurs demandes de relogement. Dans l’indifférence de la municipalité communiste et des médias solidaires…

La police fait encore les frais de l’opération. A 9H55, la police est partie sous les huées, abandonnant la dalle aux familles, essentiellement ivoiriennes, dont de nombreuses femmes avec enfants. A 10H00, une première tente était remontée. Devant l’hôtel de ville ?

Assise sur une couverture, un bébé de six mois dans le dos, Assia Sangare entend "rester là", car elle "ne sait pas où aller". Cette réfugiée politique ivoirienne, mère de deux enfants, a été expulsée début juillet de son appartement. Son expulsion, et celle de quatre autres familles, avaient été le détonateur du mouvement de protestation. Et les pères ? On n’en parle pas, comme si le malheur des femmes et des enfants étaient plus ‘sensationnels’…

"On voit bien les limites de l'intervention de police. Ils ont exécuté la décision de justice, et alors ? Le problème demeure", a estimé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Dal, présent sur les lieux. Eyraud n’a donc rien à reprocher à la municipalité ; c’est la police qu’il fustige. Il est apparu au bout de deux mois pour condamner l’ordre établi : c’est un réflexe conditionné.

Le Dal a réitéré aujourd’hui jeudi sa demande "d'ouverture de négociations" pour obtenir "le relogement des cinq familles déjà expulsées et des solutions pérennes pour toutes les autres". Et pourquoi pas plus tôt ? Souhaitait-il que la situation se dégrade ?

Mais nous allons voir, dans le billet suivant de PaSiDupes que l’affaire ne s’arrête pas là…

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