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samedi 22 septembre 2007

Sarkozy-Fillon créent de la surchauffe dans les syndicats

La CGT se sent débordée
On le sait, les syndicats s’éclatent en palabres dans des salles enfumées et les randos urbaines avec banderolles, mais n’arrivent pas à suivre le rythme des 35 heures. Alors que dire de l’activisme de plein air des joggers Sarkozy et Fillon?




Le gouvernement va "accélérer le rythme des réformes", a déclaré mercredi François Fillon devant les parlementaires de la majorité reçus à Matignon, promettant d'engager "avant la fin de l'année" les réformes sociales annoncées par Nicolas Sarkozy. "Le président de la République nous a donné hier notre feuille de route sociale. Il a fixé l'objectif, le calendrier, la méthode. Il n'y a plus qu'à faire", a dit le Premier ministre devant les députés et sénateurs UMP et Nouveau centre réunis à l'hôtel Matignon. "Toutes ces réformes doivent être engagées avant la fin de l'année", a-t-il rappelé. "Je ne vous propose pas un chemin de roses, je vous propose de la sueur et des séances de nuit", a-t-il prévenu.
La CGT stresse car elle renâcle à la seule perspective de l’effort. Le ‘travailler plus’ lui donne des boutons. L’hebdomadaire Marianne annonce que les syndicats craquent déjà.

Le journaliste Hervé Nathan écrit dans Marianne n° 543 du 15 septembre:
« Les confédérations syndicales en ont ras le bol de l’activisme de Sarkozy. Dans le trimestre à venir, elles doivent assumer trois conférences (conditions de travail, égalité hommes-femmes, emplois et revenus), le ‘Grenelle de l’Environnement’, le financement de la protection sociale (transmis au Conseil économique et social), et maintenant les régimes spéciaux, avec en perspective la réforme de la fonction publique. Ouf ! Dans ce maelström, les syndicalistes ont peur de se faire ‘instrumentaliser’ par le gouvernement. François Chérèque l’a fait savoir à François Fillon, lors d’une discrète entrevue le 11 septembre, et lui a demandé un ‘agenda social’ clair. Les conseillers du gouvernement se sont aperçus, de leur côté, que les syndicats manquent de forces pour suivre tant de dossiers, alors qu’ils sont admiratifs du Medef, capable d’aligner ‘des juristes et des économistes époustouflants’."
Une reconnaissance très voilée, en somme, de la culture du travail et du rendement au Medef, du dynamisme et de la volonté de réussite du gouvernement, mais du centralisme paralysant des syndicats et de leur encroûtement dans la parlotte et la paresse.

Si nous prenons ce ventre mou de Jean-Christophe le Duigou, le numéro deux de la CGT au regard vitreux, il ne sait pas ce que signifie mouiller la chemise et se plaint que le président Nicolas Sarkozy casse le manche. Le travail des autres épuise ce cadre du syndicalisme et la volonté de réforme du gouvernement est interprétée, pendant que la nation attend, comme une "stratégie d'accumulation des réformes" qui est "dangereuse du point de vue de la démocratie", gémit-il, craignant qu’elle menace sa paisible routine de syndicaliste planqué et son rythme cardiaque. L’absence d’activité engraisse en effet le cœur...
"Nous ne sommes pas contre la négociation et la discussion, mais nous pensons qu'elle est aujourd'hui déséquilibrée", a-t-il déclaré sur BFM. Il a jugé que le calendrier des réformes sociales proposé mardi par le chef de l'Etat ne laisse "pas le temps, sur chacun des points, pour le débat, la confrontation avec d'autres solutions". A la CGT, on n’est pas prêt à faire des heures sup pour les travailleurs.
Le secrétaire de la CGT chargé des questions économiques et sociales a estimé nécessaire une "forme de mobilisation des salariés", des randos et de sit-ins qui ne consomment pas trop d’énergie et a réitéré l'appel à une journée de manifestation le 13 octobre sur les victimes du travail, la franchise médicale et la pénibilité du travail. De quoi brûler 250 à 300 calories.
"Nous pensons que les enjeux étant sur la table, aujourd'hui, il faut que les salariés s'emparent de ce débat et interviennent", a-t-il ajouté, jugeant qu' "il y a bien urgence, mais pas forcément sur les questions que (Nicolas Sarkozy) indique". Le Duigou ne veut pas jouer la même partition et quand dans le langage cégétiste un secrétaire incite les salariés à s’emparer du ‘débat’,.ça veut dire prendre possession de la rue.
Le Duigou distingue la société de la CGT et annonce : "La société est prête à un certain nombre de changements. Mais le rythme du social, le débat nécessaire, tout cela doit être pris en compte. (...) On ne peut pas aller discuter dans le cadre des contraintes énoncées dans ce discours", a-t-il dit, fébrile, à propos de l'intervention de Nicolas Sarkozy mardi 18. La CGT a annoncé un mouvement (inter-) syndical pour le 18 (et non le 17) octobre, en préalable au débat ‘nécessaire’ avec les partenaires gouvernementaux. D’abord, la démonstration de force (espérée, mais non garantie) dans la rue, ensuite seulement la concertation…
Les confédérations syndicales nous ont habitués aux reproches, quoi qu’il fasse, au gouvernements de droite : jusqu’à présent, ils ne faisaient rien ou pas assez ou décevaient ? Voilà que celui-ci en fait trop ! Comment les contenter ? Il suffira que les Français le soient…
Et ce ne sera pas une partie de plaisir quand chaque ministre doit subir les attaques indignes de la gauche, incapable d’agir, réduite à réagir. Et de quelle manière ? Dans la bassesse. La taille du président, l’insulte à l’encontre de Rachida Dati, par exemple, qui sont les angles d’attaque de la gauche. Ils seront évoqués dans de prochains ‘billets’ de PaSiDupes.

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