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mardi 4 septembre 2007

Meurtre d’un épicier par un SDF dans le 9.3

Les collectifs étudient les moyens de tirer avantage du drame

La gauche radicale, mais aussi socialiste, qui animent les actions menées par les sans-abri, parfois en situation irrégulière, pourraient être embarrassées par les conséquences de leur soutien aveugle aux sans papiers, mais se fait petite. Elle garde courageusement le silence et prépare une riposte d’accusations et de diversion.

Un innocent est mort de la ‘défiance citoyenne’. C’est un commerçant âgé de 54 ans qui est victime du climat de rébellion développé par les partis et comités, collectifs, réseaux et associations, pour des motifs inavouables, non pas sociaux, ni humanitaires, mais politiques : déstabiliser le pouvoir en place, en créant des situations insurrectionnelles, sous n’importe quel prétexte, mais de préférence compassionnel. En effet, le détournement et l’exploitation de la compassion sont actuellement très porteurs. On l’a constaté au Canal St-Martin à Paris.

Mais cet homme en est mort. Il a été poignardé hier, mardi matin, de plusieurs coups de couteau dans son épicerie d'Epinay-sur-Seine dans le 9.3 (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris de source policière. Son agresseur présumé a été interpellé peu après, mais si le nom de la victime est publié, celui du meurtrier ne l’est pas…

Selon les premiers éléments de l'enquête, le gérant d'une épicerie située rue Maurice-Ravel a été agressé vers 8h par un SDF, qui l’a frappé de plusieurs coups de couteau. Retenu par un client, l'agresseur a réussi à s'enfuir avant d'être finalement interpellé par les policiers locaux. La victime est décédée une heure plus tard après avoir été prise en charge par les services de secours.

L'agresseur présumé serait un SDF de 41 ans, inconnu des services de police, mais un habitué de l’épicerie, puisque lr commerçant, qui était unanimement estimé, nourrissait volontiers les SDF qui se rassemblaient à proximité de son commerce. Le refus de l’épicier de servir de l’alcool à ce SDF pourrait être à l'origine de ce drame.

La victime, Monsieur Ali Zebboudj avait été le héros d'"Alimentation générale", un film documentaire de Chantal Briet réalisé en 2006 et qui racontait l'histoire de ce dernier commerçant de la Cité de la Source, où les petits commerces souffrent beaucoup de la précarité ambiante et de l’absence d’une force de dissuasion refusée par les caïds du quartier. Il avait pourtant fait de son commerce l'un des rares lieux de vie et d'échanges du quartier.

L'agresseur "était déjà venu plusieurs fois quémander un peu de nourriture et l'épicier lui avait donné de petites choses", indiquait Kamel Hadj, délégué du Syndicat général de la police/Force ouvrière (SGP-FO). "Mais l'homme l'avait aussi déjà menacé à deux reprises". Le Service départemental de police judiciaire (SDPJ) a été chargé de l'enquête.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui était en déplacement dans le quartier des Francs-Moisins à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où le responsable d'un supermarché a par ailleurs été agressé à trois reprises, s'est rendue sur les lieux du meurtre vers 9h15, avant d'honorer son rendez-vous prévu à Saint-Denis.

A Lille par exemple, le samedi 25 août dernier, Alternative libertaire, dont les positions sont communistes libertaires et le syndicalisme révolutionnaire sont l’anticapitalisme et l’anti-étatisme, le syndicalisme révolutionnaire (bien sûr), le féminisme, l’anticolonialisme, l’autogestion, le fédéralisme et la démocratie directe, etc… invitait encore à une manifestation régionale de soutien aux sans-papiers. Les anarchistes d’AL ne sont ni responsables ni surtout coupables, puisque ses militants moralisateurs sont généralement syndicalistes à SUD (Union syndicale Solidaires), à la Confédération générale du travail (CGT) ou à la CNT (Confédération nationale du travail (France))… ou membres d’associations radicales de lutte, tels AC!, Droits devant! ou DAL. Or, Droit au Logement (DAL) est aux abonnés absents : après tout, il n’y a pas mort d’hommes ; un seul, ce n’est qu’un avatar.

Dans son quartier, l’innocente victime faisait pourtant de la prévention : il n’était ni irresponsable, ni surtout coupable. Il était naturellement et simplement animé par une authentique compassion. A méditer…

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