Parce que les jeunes ne sont plus volontaires
"Qu’est-ce que tu veux faire petit, quand tu seras grand ? Professeur ?" "Oh, t’es pas ouf !" "Alors, gendarme ou …pompier ?" "Mais qu’est-ce que j’t’ai fait ; tu m’veux du mal ou quoi ?" On dirait que le prestige de l’uniforme n’est plus ce qu’il était.
On peut débattre sans fin et se fonder sur des idéologies surannées d’appareils politiques, on ne trouvera pas les réponses si on ne veut pas regarder la situation en face.
"Qu’est-ce que tu veux faire petit, quand tu seras grand ? Professeur ?" "Oh, t’es pas ouf !" "Alors, gendarme ou …pompier ?" "Mais qu’est-ce que j’t’ai fait ; tu m’veux du mal ou quoi ?" On dirait que le prestige de l’uniforme n’est plus ce qu’il était.
On peut débattre sans fin et se fonder sur des idéologies surannées d’appareils politiques, on ne trouvera pas les réponses si on ne veut pas regarder la situation en face.
Notre société s’adapte aux situations les plus intolérables: les personnels qui ont pour mission de secourir les personnes en détresse se font agresser dans des quartiers accueillants à Marie-sEGOlène Royal, mais fermés à ceux qui leur veulent du bien. Les médecins ne s’aventurent plus dans les zones de non droit et fleurissent les centres médicaux qui essaient, contre vents du sud et marées de violence, de maintenir une présence médicale.
Alors, de nos jours, outre le secourisme, la formation permanente des pompiers inclut des stages pour apprendre à se comporter dans les quartiers ! Comment réagir aux agressions, ou plutôt comment ne pas en être les victimes. C’est probablement ce que, dans les projets de gauche, il faut entendre par ‘prévention’… Et les jeunes comprennent bien que les ‘irresponsables’ politiques construisent un monde ubuesque, auquel ils refusent naturellement de participer. Gagner sa vie par des actions de secourisme est gratifiant. Mais mener ces actions de secourisme ordinaire au risque de sa vie est insensé.
La campagne d'engagement de la Fédération nationale des sapeurs pompiers de France (FNSPF) va tenter de convaincre les jeunes de 18 à 30 ans de rejoindre les rangs des volontaires avec des termes accrocheurs, tels que"Aller en enfer. Chercher quelqu'un. Revenir avec". Cette campagne ne dit pas : « Comment sauver sa peau dans une action de secours Venez prendre des coups ! Apprenez à vous sortir d’un guet-apens ! …» Comment 'revenir chez soi entier!'
Le colonel Richard Vignon, président de la FNSPF, qui a lancé vendredi cette campagne, première du genre depuis dix ans, à la veille de la journée portes ouvertes des pompiers, reconnaît : "Les interventions connaissent une hausse considérable, nos effectifs non, on souffre d'un effet de ciseaux". En 2006, les sapeurs-pompiers ont réalisé plus de 3,8 millions d'interventions (+4% par rapport à 2005) soit une toutes les huit secondes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Le nombre de sapeurs-pompiers connaît, lui, une légère érosion: ils étaient 252.400 en 2006, contre 254.000 en 2005. Ce phénomène touche le gros des troupes (80%) formé de volontaires exerçant parallèlement un autre métier.
Campagne ou propagande ?
Susciter des vocations. Bien! Recruter de généreux maso, soit ! Mais tromper son monde ?…
Si toute personne de 16 à 55 ans en bonne condition physique et disponible est la bienvenue, la campagne cible plutôt les 18-30 ans. "A tous ceux qui partagent cet idéal de secourisme, qu'ils viennent grossir nos rangs! Il nous faudrait 5.000 volontaires supplémentaires dans les années à venir", a lancé le colonel Vignon, qui ne promet pas forcément "l'enfer" mais insiste sur le "revenir avec" du slogan de la campagne.
On montre évidemment du doigt de ‘certains’ chefs d'entreprise qui ont des réticences à employer une personne pompier volontaire. Des mesures fiscales existent et "constituent une incitation très forte" et un label "employeur-partenaire des sapeurs-pompiers" vient "reconnaître l'engagement citoyen", a fait valoir Henri Masse, le directeur de la sécurité civile au ministère de l'Intérieur. Pour l'employeur, "l'exonération de 60% du coût de son salarié pour ses heures d'absence, ce n'est pas assez !", a estimé de son côté le capitaine Michel Baudet, président de l'union départementale (UD) de Charente. On peut aussi considérer que, de nos jours, les patrons protègent leurs jeunes employés…
Et il ne faudrait pas oublier le secteur public, rappellent les responsables de centres de secours: "on attend que l'Etat montre l'exemple! Que les mairies, les DDE, les ministères s'engagent !", souligne le capitaine Jean-Jacques Chassagne, enseignant et volontaire depuis 39 ans. Et les Conseils régionaux? 39 ans d’activité ? Et il n’a pas droit à la retraite ? Ce n’est donc pas un métier à risques !…
Un autre écueil se présente, une fois le volontaire recruté, pour une durée de 5 ans qu'il ou elle ne renouvelle souvent pas: comment fidéliser et éviter l'actuel renouvellement ? Finalement, les personnels de secours n'aiment pas les mauvais traitements: c'est assez 'sain'!
Un début de réponse a été apporté par la mise en oeuvre cette année d'un avantage retraite pour les volontaires justifiant d'au mois 20 ans de service. Pas avant? Vingt ans, ce n’est pas rien… Cette "prestation fidélisation et reconnaissance" équivaut pour cette durée minimale à 950 euros par an soit 80 euros de complément retraite mensuel. Imposables ?...
Le colonel Richard Vignon, président de la FNSPF, qui a lancé vendredi cette campagne, première du genre depuis dix ans, à la veille de la journée portes ouvertes des pompiers, reconnaît : "Les interventions connaissent une hausse considérable, nos effectifs non, on souffre d'un effet de ciseaux". En 2006, les sapeurs-pompiers ont réalisé plus de 3,8 millions d'interventions (+4% par rapport à 2005) soit une toutes les huit secondes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Le nombre de sapeurs-pompiers connaît, lui, une légère érosion: ils étaient 252.400 en 2006, contre 254.000 en 2005. Ce phénomène touche le gros des troupes (80%) formé de volontaires exerçant parallèlement un autre métier.
Campagne ou propagande ?
Susciter des vocations. Bien! Recruter de généreux maso, soit ! Mais tromper son monde ?…
Si toute personne de 16 à 55 ans en bonne condition physique et disponible est la bienvenue, la campagne cible plutôt les 18-30 ans. "A tous ceux qui partagent cet idéal de secourisme, qu'ils viennent grossir nos rangs! Il nous faudrait 5.000 volontaires supplémentaires dans les années à venir", a lancé le colonel Vignon, qui ne promet pas forcément "l'enfer" mais insiste sur le "revenir avec" du slogan de la campagne.
On montre évidemment du doigt de ‘certains’ chefs d'entreprise qui ont des réticences à employer une personne pompier volontaire. Des mesures fiscales existent et "constituent une incitation très forte" et un label "employeur-partenaire des sapeurs-pompiers" vient "reconnaître l'engagement citoyen", a fait valoir Henri Masse, le directeur de la sécurité civile au ministère de l'Intérieur. Pour l'employeur, "l'exonération de 60% du coût de son salarié pour ses heures d'absence, ce n'est pas assez !", a estimé de son côté le capitaine Michel Baudet, président de l'union départementale (UD) de Charente. On peut aussi considérer que, de nos jours, les patrons protègent leurs jeunes employés…
Et il ne faudrait pas oublier le secteur public, rappellent les responsables de centres de secours: "on attend que l'Etat montre l'exemple! Que les mairies, les DDE, les ministères s'engagent !", souligne le capitaine Jean-Jacques Chassagne, enseignant et volontaire depuis 39 ans. Et les Conseils régionaux? 39 ans d’activité ? Et il n’a pas droit à la retraite ? Ce n’est donc pas un métier à risques !…
Un autre écueil se présente, une fois le volontaire recruté, pour une durée de 5 ans qu'il ou elle ne renouvelle souvent pas: comment fidéliser et éviter l'actuel renouvellement ? Finalement, les personnels de secours n'aiment pas les mauvais traitements: c'est assez 'sain'!
Un début de réponse a été apporté par la mise en oeuvre cette année d'un avantage retraite pour les volontaires justifiant d'au mois 20 ans de service. Pas avant? Vingt ans, ce n’est pas rien… Cette "prestation fidélisation et reconnaissance" équivaut pour cette durée minimale à 950 euros par an soit 80 euros de complément retraite mensuel. Imposables ?...
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