L'hégémonie noire pose les problèmes de binationalité et de quotas
L'idéologie paralyse la FFF
Le 28 avril, Mediapart reproche à la FFF de chercher des solutions à la crise du foot
La fédération affronte ceux qui ont intérêt aux tabous ethniques pesant sur notre société
Les responsables ont fait le constat que l'équipe d'Espagne réussit mieux: les gabarits de joueurs plus modestes sont compensés par leur technicité plus grande. Entre autres remèdes pour sortir de l'impasse où se trouvent les Bleus, leurs responsables avaient envisagé de mettre en place des « quotas » dans la sélection des apprentis footballeurs de l’Institut national du football (INF). Objectif : éviter que les centres de formation soient pris d'assaut par les Africains et que les joueurs formés par les instances fédérales n’aillent évoluer sous un autre maillot que celui des Bleus. Les joueurs binationaux ne permettent ni un retour sur investissement positif, ni de redresser le niveau de l'équipe de France.
Des propositions énoncées lors d’une réunion au siège de la fédération, en novembre dernier, ont fuité, parce qu'elles constituent une menace pour le recrutement actuellement très favorable à la diversité.
Laurent Blanc, le sélectionneur, et François Blaquart, le directeur technique national (DTN) présents ont été livrés au déchaînement des media politiquement corrects et des responsables politiques vertueux et, le lendemain, Mediapart a publié la retranscription d’un enregistrement audio de la réunion que le DTN a authentifiées.
Lors de cette réunion, Érick Mombaerts, sélectionneur des Bleuets, lance le débat en levant un tabou : « Est-ce qu’on s’attelle au problème et on limite l’entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité ? » « Moi j’y suis tout à fait favorable », répond Laurent Blanc. « Donc il faut 30 % ? Un tiers de gamins qui peuvent changer [de nationalité] ? » rebondit Mombaerts. « Même pas, estime François Blaquart, le DTN. L’idéal, c’est de dire, mais pas officiellement : “De toute façon, on ne prend pas plus de tant de gamins qui sont susceptibles de changer à terme.” » Seul Francis Smerecki, sélectionneur des moins de 20 ans, soulèvera le problème de l'entrave idéologique : « C’est discriminatoire ! »
Laurent Blanc, lui, élargit le débat au mythe en vigueur dans les centres de formation à qui il reproche de former trop de joueurs sur le même modèle, grands et puissants. « Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks […] Je crois qu’il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d’autres critères, modifiés avec notre propre culture. » L'équipe de France en général et l'Olympique de Marseille en particulier disposent de footballeurs bourrés de talent, dont Mathieu Valbuena (ci-contre, né en 1984 en Gironde) qui mesure 1 mètre 67 et pèse 58 kilogrammes. Un gabarit que ne représente en rien un handicap mais qui, dans le contexte africain lui a néanmoins valu le surnom de Le P'tit ou le Petit vélo: discrimination ?
L’incendie médiatique se répand et les pompiers de la politique sortent leurs lances. A l'Elysée, Henri Guaino se déclare « viscéralement opposé à toutes formes de quotas ». « Intolérable », réplique Martine Brochen-Aubry en écho. « Inimaginable » et « contraire à la loi et à la Constitution », selon la ministre des Sports Chantal Jouanno. L'équipe de France est inondée, submergée de belles déclarations: coulée !
L'avenir de la France est plombé de tabous
Le microcosme du football français a identifié le problème le 31 mai 2002
Lors de cette réunion, Érick Mombaerts, sélectionneur des Bleuets, lance le débat en levant un tabou : « Est-ce qu’on s’attelle au problème et on limite l’entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité ? » « Moi j’y suis tout à fait favorable », répond Laurent Blanc. « Donc il faut 30 % ? Un tiers de gamins qui peuvent changer [de nationalité] ? » rebondit Mombaerts. « Même pas, estime François Blaquart, le DTN. L’idéal, c’est de dire, mais pas officiellement : “De toute façon, on ne prend pas plus de tant de gamins qui sont susceptibles de changer à terme.” » Seul Francis Smerecki, sélectionneur des moins de 20 ans, soulèvera le problème de l'entrave idéologique : « C’est discriminatoire ! »
Laurent Blanc, lui, élargit le débat au mythe en vigueur dans les centres de formation à qui il reproche de former trop de joueurs sur le même modèle, grands et puissants. « Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks […] Je crois qu’il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d’autres critères, modifiés avec notre propre culture. » L'équipe de France en général et l'Olympique de Marseille en particulier disposent de footballeurs bourrés de talent, dont Mathieu Valbuena (ci-contre, né en 1984 en Gironde) qui mesure 1 mètre 67 et pèse 58 kilogrammes. Un gabarit que ne représente en rien un handicap mais qui, dans le contexte africain lui a néanmoins valu le surnom de Le P'tit ou le Petit vélo: discrimination ?
L’incendie médiatique se répand et les pompiers de la politique sortent leurs lances. A l'Elysée, Henri Guaino se déclare « viscéralement opposé à toutes formes de quotas ». « Intolérable », réplique Martine Brochen-Aubry en écho. « Inimaginable » et « contraire à la loi et à la Constitution », selon la ministre des Sports Chantal Jouanno. L'équipe de France est inondée, submergée de belles déclarations: coulée !
L'avenir de la France est plombé de tabous
Le microcosme du football français a identifié le problème le 31 mai 2002
Le bloquage remonte au jour de la victoire du Sénégal (1-0) face à la France, en Coupe du monde.« Le Sénégal était composé aux trois quarts de joueurs formés en France, avait confié Raymond Domenech, ancien sélectionneur et ex-directeur technique national. C’est anormal. Le problème, c’est le règlement Fifa. »
Domenech était un raciste épargné par Mediapart.
Et le texte est clair : tout joueur peut jusqu’à 23 ans choisir la sélection dans laquelle il souhaite évoluer, s’il en possède la nationalité bien sûr, même s’il a joué auparavant dans une autre équipe nationale de jeunes. C’est ce que déplore Laurent Blanc. « Quand un joueur a porté les couleurs des moins de 16, 17, 18, 19, 20, 21 ans et des Espoirs, il appartient à la France, il a défendu les couleurs de la France et cela me dérange de le voir partir dans une autre sélection après 23 ans », a-t-il argumenté lors de cette fameuse réunion. Ainsi Moussa Sow, le meilleur buteur de Ligue 1 avec vingt et une réalisations, fut champion d’Europe des moins de 19 ans en 2005 avec la France et fait aujourd’hui les beaux jours du Sénégal. Tout comme Jacques Faty, champion du monde des moins de 17 ans avec les Bleus, lui aussi international sénégalais.
Le « scandale », soutient Lilian Thuram, est ailleurs !
Bras armé de Mediapart, il s'en est pris à son ancien coéquipier, sur TF1 : « La binationalité, c’est un faux problème puisque les meilleurs joueurs seront toujours retenus par la France. C’est l’équipe de France qui est prioritaire. Benzema, Nasri, M’Vila jouent avec qui ? Avec l’équipe de France ! » Ce que confirme Faty : « J’ai fait le choix du Sénégal car l’équipe de France n’allait pas m’appeler dans les années proches. Je n’ai pas connu, à Clairefontaine, un joueur avec deux nationalités qui ne voulait pas d’abord jouer pour la France. »
Domenech était un raciste épargné par Mediapart.
Et le texte est clair : tout joueur peut jusqu’à 23 ans choisir la sélection dans laquelle il souhaite évoluer, s’il en possède la nationalité bien sûr, même s’il a joué auparavant dans une autre équipe nationale de jeunes. C’est ce que déplore Laurent Blanc. « Quand un joueur a porté les couleurs des moins de 16, 17, 18, 19, 20, 21 ans et des Espoirs, il appartient à la France, il a défendu les couleurs de la France et cela me dérange de le voir partir dans une autre sélection après 23 ans », a-t-il argumenté lors de cette fameuse réunion. Ainsi Moussa Sow, le meilleur buteur de Ligue 1 avec vingt et une réalisations, fut champion d’Europe des moins de 19 ans en 2005 avec la France et fait aujourd’hui les beaux jours du Sénégal. Tout comme Jacques Faty, champion du monde des moins de 17 ans avec les Bleus, lui aussi international sénégalais.
Le « scandale », soutient Lilian Thuram, est ailleurs !
Bras armé de Mediapart, il s'en est pris à son ancien coéquipier, sur TF1 : « La binationalité, c’est un faux problème puisque les meilleurs joueurs seront toujours retenus par la France. C’est l’équipe de France qui est prioritaire. Benzema, Nasri, M’Vila jouent avec qui ? Avec l’équipe de France ! » Ce que confirme Faty : « J’ai fait le choix du Sénégal car l’équipe de France n’allait pas m’appeler dans les années proches. Je n’ai pas connu, à Clairefontaine, un joueur avec deux nationalités qui ne voulait pas d’abord jouer pour la France. »
Il reste que les plus balèses se plaignent d'un nombre excessif de rencontres nationales et internationales cumulées et avouent ne pas tenir le coup en jouant pour leur club et leur équipe nationale africaine: si en plus ils doivent jouer avec les Bleus, il faut aménager pour eux les calendriers et les entraînements sur deux continents...
Les performances ne dépendent-elles pas de la forme physique, du travail d'équipe et d'une belle entente cordiale ?
Les performances ne dépendent-elles pas de la forme physique, du travail d'équipe et d'une belle entente cordiale ?
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