L'effet DSK ?
Martine Aubry a fixé la ligne: défense de leur camarade, mais surtout poursuite du travail en vue de la campagne présidentielle.
Derrière la "stupéfaction", il faut bien préparer l'après-DSK.
Quelques heures après l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry avait fait passer un message clair à ses camarades socialistes: "Restez unis et responsables." Pour une fois, le discours a été suivi à la lettre. Pas une voix discordante depuis le "coup de tonnerre". Des mots, qui reviennent en boucle: "stupéfaction", "terrible nouvelle", "décence",... Les frondeurs habituels du PS ont coupé leur portable ou font savoir qu'ils ne commentent pas la situation.
A Solférino, les quelques élus croisés sont sonnés. Christophe Borgel, secrétaire national aux élections et proche de DSK, fixe la cour depuis le 1er étage, le regard dans le vide. Il peut y voir des dizaines de journalistes se presser sur le perron pour tenter de rentrer dans le siège du parti.
Mais, il n'y a plus de place dans la salle de presse. A l'intérieur, une cinquantaine de personnes est assise à même le sol. Benoît Hamon entre dans la pièce, le visage sombre, les traits tirés. Il se place derrière le pupitre et lit, non sans mal, une courte déclaration: "Comme tout le monde, j'ai été moi-même frappé, abasourdi par cette information, comme tous les socialistes, comme tous les citoyens qui ont appris cette nouvelle dimanche à l'aube. Nous disposons à cette heure-ci d'informations très parcellaires, incomplètes et de versions contradictoires."
Le porte-parole reprend ensuite les principes énoncés par Martine Aubry dimanche matin: respect de la présomption d'innocence, prudence sur les conclusions à tirer et poursuite du travail mené en vue de la présidentielle.
Aubry tient le cap
A Solférino, les quelques élus croisés sont sonnés. Christophe Borgel, secrétaire national aux élections et proche de DSK, fixe la cour depuis le 1er étage, le regard dans le vide. Il peut y voir des dizaines de journalistes se presser sur le perron pour tenter de rentrer dans le siège du parti.
Mais, il n'y a plus de place dans la salle de presse. A l'intérieur, une cinquantaine de personnes est assise à même le sol. Benoît Hamon entre dans la pièce, le visage sombre, les traits tirés. Il se place derrière le pupitre et lit, non sans mal, une courte déclaration: "Comme tout le monde, j'ai été moi-même frappé, abasourdi par cette information, comme tous les socialistes, comme tous les citoyens qui ont appris cette nouvelle dimanche à l'aube. Nous disposons à cette heure-ci d'informations très parcellaires, incomplètes et de versions contradictoires."
Le porte-parole reprend ensuite les principes énoncés par Martine Aubry dimanche matin: respect de la présomption d'innocence, prudence sur les conclusions à tirer et poursuite du travail mené en vue de la présidentielle.
Aubry tient le cap
[l'affaire DSK et le sort des femmes ne retiennent pas son attention]
Ce troisième point est capital pour la direction socialiste, qui soutient DSK, certes, mais qui insiste surtout sur la poursuite du travail en vue de la présidentielle. "Le PS n'est ni décapité, ni affaibli", affirme Harlem Désir, numéro 2 du PS.
A son arrivée à Solférino, en début d'après-midi, Martine Aubry dit la même chose: "Nous voulons savoir la vérité et en même temps être là pour les Français. C'est ce que j'ai fait depuis trois ans et c'est ce que je vais continuer à faire avec tous les socialistes."
La première secrétaire veut montrer qu'elle tient le choc, et que même dans l'orage, elle maintient le cap. C'est pour cela qu'elle a fait avancer le bureau national du PS à midi ce mardi 17. Elle pourra ainsi le présider - alors qu'elle ne devait même pas en être - avant de s'envoler pour Bordeaux, puis Toulouse, afin d'y présenter le projet socialiste.
Une attitude qui réjouit ses soutiens: "Elle fait le job. Dans ces moments-là, le PS a besoin d'une patronne et il l'a depuis deux ans", confie Olivier Dussopt, député de l'Ardèche, qui se refuse toutefois à aborder les conséquences politiques de cette affaire. "Il faut rester calme, ne pas surinterpréter"[, clame-t-il de sa voix flûtée].
Le collectif Solférino 2012, qui regroupe les soutiens de Martine Aubry, envisage pourtant de se réunir ce mercredi, comme toutes les semaines. Car, une fois la stupeur passée, il faudra bien replonger dans la primaire. Ce mardi midi, Jean-Christophe Cambadélis sous-entendait que l'hypothèse DSK n'était pas éteinte: "Dominique Strauss-Kahn va parler et ses amis seront à ses côtés, avec ses proches. Nous serons à ses côtés, nous le défendrons, nous ne pouvons pas croire à sa culpabilité et il sera bientôt au milieu de nous. Sous une forme ou sous une autre, avec DSK, nous l'espérons, le traumatisme sera surmonté. Nous le devons à la France et à la gauche."
"L'énorme branlée que vient de prendre le PS"
Cette option n'est pourtant plus envisageable. Alors que faire ?
Ce troisième point est capital pour la direction socialiste, qui soutient DSK, certes, mais qui insiste surtout sur la poursuite du travail en vue de la présidentielle. "Le PS n'est ni décapité, ni affaibli", affirme Harlem Désir, numéro 2 du PS.
A son arrivée à Solférino, en début d'après-midi, Martine Aubry dit la même chose: "Nous voulons savoir la vérité et en même temps être là pour les Français. C'est ce que j'ai fait depuis trois ans et c'est ce que je vais continuer à faire avec tous les socialistes."
La première secrétaire veut montrer qu'elle tient le choc, et que même dans l'orage, elle maintient le cap. C'est pour cela qu'elle a fait avancer le bureau national du PS à midi ce mardi 17. Elle pourra ainsi le présider - alors qu'elle ne devait même pas en être - avant de s'envoler pour Bordeaux, puis Toulouse, afin d'y présenter le projet socialiste.
Une attitude qui réjouit ses soutiens: "Elle fait le job. Dans ces moments-là, le PS a besoin d'une patronne et il l'a depuis deux ans", confie Olivier Dussopt, député de l'Ardèche, qui se refuse toutefois à aborder les conséquences politiques de cette affaire. "Il faut rester calme, ne pas surinterpréter"[, clame-t-il de sa voix flûtée].
Le collectif Solférino 2012, qui regroupe les soutiens de Martine Aubry, envisage pourtant de se réunir ce mercredi, comme toutes les semaines. Car, une fois la stupeur passée, il faudra bien replonger dans la primaire. Ce mardi midi, Jean-Christophe Cambadélis sous-entendait que l'hypothèse DSK n'était pas éteinte: "Dominique Strauss-Kahn va parler et ses amis seront à ses côtés, avec ses proches. Nous serons à ses côtés, nous le défendrons, nous ne pouvons pas croire à sa culpabilité et il sera bientôt au milieu de nous. Sous une forme ou sous une autre, avec DSK, nous l'espérons, le traumatisme sera surmonté. Nous le devons à la France et à la gauche."
"L'énorme branlée que vient de prendre le PS"
Cette option n'est pourtant plus envisageable. Alors que faire ?
Maintenir la primaire et prendre le risque de ressusciter les candidatures de certains strauss-kahniens (Moscovici, Collomb, Valls)?
La solution, portée par de rares voix au PS, serait de substituer à toutes ces ambitions une figure tutélaire. Aubry la patronne ? Elle a affirmé que la primaire serait maintenue aux mêmes dates. Fabius, le vieux sage? Il a toujours dit que les mieux placés étaient DSK et Aubry, difficile de revenir sur ses propos. Et puis, il traîne l'affaire du sang contaminé. Il a été blanchi en 1999, mais son nom reste associé à ce drame sanitaire.
A l'UMP, on a déjà fait son choix. "Martine Aubry va y aller et c'est elle qui gagnera les primaires, assure-t-on au sommet du parti. Fabius ? Ils ne prendront jamais ce risque."
Pour le reste, c'est silence radio au parti présidentiel. Jean-François Copé se contente d'affirmer que "c'est au PS de déterminer les conséquences politiques que doit avoir cette affaire". Hors micro, d'autres savourent sans fausse pudeur "l'énorme branlée que vient de prendre le PS".
La solution, portée par de rares voix au PS, serait de substituer à toutes ces ambitions une figure tutélaire. Aubry la patronne ? Elle a affirmé que la primaire serait maintenue aux mêmes dates. Fabius, le vieux sage? Il a toujours dit que les mieux placés étaient DSK et Aubry, difficile de revenir sur ses propos. Et puis, il traîne l'affaire du sang contaminé. Il a été blanchi en 1999, mais son nom reste associé à ce drame sanitaire.
A l'UMP, on a déjà fait son choix. "Martine Aubry va y aller et c'est elle qui gagnera les primaires, assure-t-on au sommet du parti. Fabius ? Ils ne prendront jamais ce risque."
Pour le reste, c'est silence radio au parti présidentiel. Jean-François Copé se contente d'affirmer que "c'est au PS de déterminer les conséquences politiques que doit avoir cette affaire". Hors micro, d'autres savourent sans fausse pudeur "l'énorme branlée que vient de prendre le PS".
Alors qu'en temps normal les unes des hebdomadaires et des quotidiens se placardent partout, avec la plupart du temps, des gros titres et autres photos peu flatteuses du chef de l'Etat notamment, cette semaine, curieusement, RIEN...
RépondreSupprimerLes kiosques, les marchands de journaux, les colonnes Morris n'affichent que des pubs. Les hebdomadaires qui ont soigneusement choisi une photo de DSK "tragique" sont sagement rangés, même pas le racolage habituel de Marianne...
A regarder autour de soi en se promenant à Paris, il ne se passe rien...
Dormez en paix braves gens, la presse libre et indépendante vous réveillera quand elle le jugera nécessaire !
Pas si dupe tant mieux car alors vous avez compris que DSK a été piègé par un système bien rodé. Otez tous les pièges tendus et vous aurez un dossier vide. Quand à l'ADN sachez que vs pouvez prendre celui de qui vs voulez quand vs voulez et le mettre sur qui vs voulez à l'endroit qui vs plait, c'est un jeu d'enfant, ce n'est pas une preuve. Il n'y a rien qui tienne la route dans ce dossier pourvu qu'on ait au moins 3 neurones qui fonctionnent. C'est juste un piège bien monté. Pourquoi n'y a t il pas de média pour dire la vérité sur ce coup de maitre; c'est ça la bonne question. Pourtant ce n'est pas la première fois qu'un tel cas se présente. Alors quid de la mémoire!!! des médias.
RépondreSupprimerEt un complot de plus !
RépondreSupprimerPourvu que les jurés US aient chacun au moins les 3 neurones de l'anonyme précédent pour ne pas se laisser ballader par les avocats de DSK: un seul se laisse intoxiquer et DSK est relaché dans la nature.
Garez vos femmes et vos filles, l'obsédé peut encore laisser des traces d'ADN sur son passage: pas les siennes, cheveux ou peau, bien sûr !
Celles de Sarkozy feraient-elles mieux l'affaire ?
D'ailleurs, il semblerait -de source bien informée (!)- qu'il ait fréquenté ce Sofitel: une révélation clés en main, pour Mediapart ...