Demorand et Libé (entre autres), coupables d'auto-censure
Dans son éditorial du jour dans Libération, Demorand donne un coup de pied dans la termitière médiatique.
Dans son éditorial du jour dans Libération, Demorand donne un coup de pied dans la termitière médiatique.
Il rompt le silence complice de ceux qui connaissaient tout des turpitudes de DSK.
Titré « Cocu » , voici comment il interpelle la profession : « Que savaient exactement les dirigeants socialistes de la vie privée de DSK ? De son rapport aux femmes ? Estimaient-ils qu’il y avait là un problème, voire un risque politique ? Ou pensaient-ils que les communicants sauraient trouver les mots, arrondir les angles, peut-être étouffer les scandales ? Comment ont-ils reçu les propos d’une des leurs, députée PS, avouant sa peur de se retrouver seule dans la même pièce que lui ? Et ceux de la fille d’une des leurs, faisant état à la télévision d’une tentative de viol présumée ? »
Titré « Cocu » , voici comment il interpelle la profession : « Que savaient exactement les dirigeants socialistes de la vie privée de DSK ? De son rapport aux femmes ? Estimaient-ils qu’il y avait là un problème, voire un risque politique ? Ou pensaient-ils que les communicants sauraient trouver les mots, arrondir les angles, peut-être étouffer les scandales ? Comment ont-ils reçu les propos d’une des leurs, députée PS, avouant sa peur de se retrouver seule dans la même pièce que lui ? Et ceux de la fille d’une des leurs, faisant état à la télévision d’une tentative de viol présumée ? »
Lien PaSiDupes
" Sur cette dernière affaire, que savait exactement François Hollande, dont les journalistes Christophe Deloire et Christophe Dubois disent, dans Sexus politicus (Albin Michel), qu’il avait à l’époque réconforté la jeune fille ? Ces questions, et toutes les autres, doivent être posées et appellent désormais des réponses. Car derrière le sort personnel de DSK, derrière la crise profonde que traverse aujourd’hui le PS, c’est surtout la responsabilité politique de l’opposition qui se trouve engagée.
" Sur cette dernière affaire, que savait exactement François Hollande, dont les journalistes Christophe Deloire et Christophe Dubois disent, dans Sexus politicus (Albin Michel), qu’il avait à l’époque réconforté la jeune fille ? Ces questions, et toutes les autres, doivent être posées et appellent désormais des réponses. Car derrière le sort personnel de DSK, derrière la crise profonde que traverse aujourd’hui le PS, c’est surtout la responsabilité politique de l’opposition qui se trouve engagée.
En démocratie, les partis n’ont pas seulement vocation à patienter en attendant d’exercer cycliquement le pouvoir. Ils ont un rôle actif : construire les alternances et les alternatives, présenter un contrat aux citoyens dont ils solliciteront le vote. Tout mettre en œuvre, en leur sein, pour désigner ou faire désigner le ou la meilleure d’entre eux, le ou la plus apte à porter le changement. Le «peuple de gauche», dont on célébrait le 10 mai dernier le rôle moteur dans l’élection de François Mitterrand, peut à juste titre aujourd’hui se sentir bien seul. En colère. Et même cocu."
Demorand et Libération omettent de balayer devant leur porte
Certes, on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu.
Mais avant d’aller faire le ménage chez les autres, Demorand pourrait nettoyer les placards chez lui, à Libération, pour voir s’il n’y traîne pas quelques cadavres. En clair, par exemple, vérifier si Tristane Banon n’est pas allée raconter toute son histoire à Libé juste après les faits et si les gens qui dirigeaient le journal à l’époque ne l’auraient pas jugée indigne d’intérêt.
Ce serait aussi l’occasion de vérifier si cette décision d’enterrement prise par Serge July n’a pas été validée par de très nombreux petits chefs, dont la plupart pointent encore rue Béranger.
Connivence et auto-censure vertueuses, voiles pudiques et caches-misère
L’électeur de gauche, comme le conclut prosaïquement Demorand dans son édito, a de quoi se sentir cocu. Le lecteur de gauche aussi. Et au delà de ce clivage, tous les lecteurs de la presse dans son ensemble qui néglige les faits et l'investigation au profit du débat et du commentaire et clame son indépendante en se proclamant impertinente ou insolente, alors qu'elle resteen vérité en fait piteusement classique et aseptisée.
Demorand et Libération omettent de balayer devant leur porte
Certes, on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu.
Mais avant d’aller faire le ménage chez les autres, Demorand pourrait nettoyer les placards chez lui, à Libération, pour voir s’il n’y traîne pas quelques cadavres. En clair, par exemple, vérifier si Tristane Banon n’est pas allée raconter toute son histoire à Libé juste après les faits et si les gens qui dirigeaient le journal à l’époque ne l’auraient pas jugée indigne d’intérêt.
Ce serait aussi l’occasion de vérifier si cette décision d’enterrement prise par Serge July n’a pas été validée par de très nombreux petits chefs, dont la plupart pointent encore rue Béranger.
Connivence et auto-censure vertueuses, voiles pudiques et caches-misère
L’électeur de gauche, comme le conclut prosaïquement Demorand dans son édito, a de quoi se sentir cocu. Le lecteur de gauche aussi. Et au delà de ce clivage, tous les lecteurs de la presse dans son ensemble qui néglige les faits et l'investigation au profit du débat et du commentaire et clame son indépendante en se proclamant impertinente ou insolente, alors qu'elle reste
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