La Halde fait campagne sur un procès aux prud'hommes
La discrimination à la grossesse est un vrai sujet sérieux, mais qui peut tourner à l'exploitation politicienne. Indirectement, par l'entremise de son site Internet, le journal socialiste Libération s'abandonne à ce genre de manipulation démagogique de récupération des femmes. Son parti-pris n'éclate pas seulement dans son refus de donner la parole à la partie adverse.
Le site Rue 89 publie un conte
"J'adorais mon travail, j'ai eu une belle ascension dans l'entreprise, j'étais hyper impliquée. Mais quand je suis partie en congé maternité, tout s'est effondré. » La belle histoire de l'ascension professionnelle d'une femme emblématique sinon exemplaire, qui n'a pas été discriminée à l'embauche [en 2005] et qui s'épanouissait dans son travail, mais qui s'est dite dévaluée et discriminée au seul motif d'un congé de maternité, selon Rue89 (site Internet du quotidien de gauche Libération) -qui dispose de bien d'autres informations qu'il retient.
Sa grossesse serait la seule et unique cause du "désamour" de son patron
Aux dires de Rue 89 et de la Halde, à 28 ans [en 2008], Nathalie [Ohana], Française diplômée de Sup de Co Paris, était chef de projet dès 2005 et responsable export trois ans plus tard, dans l'entreprise de cosmétiques Caudalie. Elle encadrait douze personnes et gérait la création de nouvelles filiales en Europe. Un modèle de réussite brisée par ...une petite graine qui a eu l'effet d'une crème gommante pourtant 100% plantes.
A cette employée modèle, sa grossesse aurait valu une réaction patronale instantanée.
« Votre candidature ne peut être retenue au vu de la circonstance heureuse qui vous arrive. » Pas exactement un baume onctueux qui apaise et répare.
La grossesse, antidote au licenciement
Les partis politiques, les associations et une certaine presse crient à la discrimination des ventres ronds.
Les partis politiques, les associations et une certaine presse crient à la discrimination des ventres ronds.
La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) dénombre de plus en plus de ces cas imputés à la grossesse, mais qui peut être prétexte -de part et d'autre- au réglement d'une situation antérieure de conflit patron-employée.
Une véritable discrimination que la Halde et Rue 89 n'ont pas envisagée serait qu'un homme ne dispose pas de ce moyen devant les prud'hommes pour obtenir une indemnité de licenciement, à la seule annonce de sa couvade...
Le ventre des femmes est la promesse d'un licenciement avantageux.
Et, que ce soit à la lecture des faits divers ou à l'instigation d'associations et d'avocats militants, certaines se laissent aller à instrumentaliser leur conflit du travail en rentabilisant leur grossesse, par intérêt personnel ou esprit militant. Selon son dernier rapport, l'organisme a traité 618 réclamations cette année. Contre 126 il y a deux ans.
Du déclassement professionnel au licenciement
Le conteur ne s'en tient pas là.
"Pendant sa grossesse, ses missions changent [celles de Nathalie]. Selon son employeur, ses résultats ne seraient pas bons. De retour de congé maternité en octobre 2008, son travail n'est plus le même. Elle se sent mise sur la touche :
« A mon retour, on me donnait des missions fantômes [non, elle n'a pas été nonnée 'hors-cadre',façon "préfet fantôme". Un conte social de Rue 89 ne peut s'achever sur un "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" !... lien PaSiDupes] ce serait des voyages où je n'avais rien à faire, à des dates impossibles. Aucune cause extérieure à ma grossesse n'explique cette rétrogradation. Je ne l'ai pas acceptée. »
"Morale" de la fable: généralisaton moralisante
Du déclassement professionnel au licenciement
Le conteur ne s'en tient pas là.
"Pendant sa grossesse, ses missions changent [celles de Nathalie]. Selon son employeur, ses résultats ne seraient pas bons. De retour de congé maternité en octobre 2008, son travail n'est plus le même. Elle se sent mise sur la touche :
« A mon retour, on me donnait des missions fantômes [non, elle n'a pas été nonnée 'hors-cadre',façon "préfet fantôme". Un conte social de Rue 89 ne peut s'achever sur un "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" !... lien PaSiDupes] ce serait des voyages où je n'avais rien à faire, à des dates impossibles. Aucune cause extérieure à ma grossesse n'explique cette rétrogradation. Je ne l'ai pas acceptée. »
"Morale" de la fable: généralisaton moralisante
[Les impressions subjectives continuent.] "Comme Nathalie, 12% des femmes ayant été enceintes au cours de leur vie active auraient subi une affectation à des dossiers de moindre importance [selon elles], ou l'imposition d'un changement de poste (selon un sondage [commandé au] CSA [justement] pour la Halde de février 2009).
Maître Virginie Langlet, [avocate en droit pénal du travail à Paris, spécialiste des contentieux du permis de conduire et qui a pétitionné en faveur de Me Karim Achoui], témoigne [au procès ?] :
« Les congés maternité sont répandus dans notre société. Mais dans certaines entreprises machistes, c'est encore très mal perçu d'en prendre.
Si pendant sa grossesse, l'employée n'est pas attentive, ne suit pas les dossiers de chez elle, ne répond pas aux appels réguliers de son patron, on la tient à l'écart à son retour. »
Caudalie a finalement remercié son employée pour "insubordination et dénigrement" en janvier 2009. Affirmant qu'il n'y a aucun lien avec la grossesse. [Et pourquoi en douter plutôt que de l'épanouissement professionnel de l'employée ?]
Nathalie porte l'affaire devant le tribunal des prud'hommes grâce à la Halde [A quoi sert la CFTC ? En clair, la HALDE prend Nathalie et fait de son affaire un exemple et l'objet d'une campagne de presse.]
En première instance, le licenciement est jugé nul et discriminatoire. L'entreprise a décidé de faire appel.
[Propagande: Rue89 se charge de la communication de la Halde]
Régulièrement, la Halde obtient gain de cause.[sic] "Comme en mars 2010 : la Cour d'Appel de Versailles a condamné la société Yellow Media à verser 100 000 euros d'indemnités à son ex-directrice de publicité. Ecartée de son poste à son retour de congé maternité, elle avait été licenciée pour avoir refusé un déclassement professionnel.
Les maisons les plus prestigieuses ne sont pas épargnées. En septembre 2010, Christian Dior Couture est condamné pour un licenciement qui entrave « les règles protectrices de la maternité ». Après sa grossesse, une de leurs salariées avait reçu en main propre une convocation à un entretien préalable de licenciement. Elle avait ensuite été remerciée pour « faute grave ».
Les prud'hommes de Paris ont prononcé la nullité du licenciement et condamné l'entreprise à indemniser l'employée.
" [Maître] Avi Bitton, [spécialiste du droit du travail : licenciement, harcèlement, durée du travail, congé maternité, élections professionnelles (!), comité d’entreprise, clause de non-concurrence, a lui-même donné du fil à retordre à son employeur, le Cabinet Clifford Chance. Il est l'] avocat de la victime :
« Lorsque les entreprises ont une salariée enceinte, la plupart préfèrent s'en débarrasser, quitte à négocier un accord amiable ou à être condamnée en justice, plutôt que de la conserver dans leurs effectifs.
On pense qu'elles ont des horaires moins souples puisqu'elles s'occupent des enfants, qu'elles feront moins d'heures, etc. »
La grossesse, un poids pour la carrière ?
"Mais selon le code du travail, ces pratiques sont interdites. Le fait d'être enceinte ne peut justifier :
◦ un refus d'embauche, que ce soit pour un poste de titulaire, stagiaire ou une formation (sauf pour faute grave) ;
◦ la résiliation d'un contrat de travail au cours d'une période d'essai.
Cette législation s'applique du début de la grossesse jusqu'à quatre semaines suivant la fin des congés maternité.
Selon l'étude CSA pour la Halde, 23% des sondées déclarent avoir été interrogées lors d'un entretien d'embauche sur leur volonté ou non de devenir mère un jour. Car si la plupart des discriminations ont lieu au retour de la grossesse, certaines femmes sont évincées dès l'entretien, parce qu'elles envisagent d'avoir un enfant.
Comme exemple, la Halde cite cet e-mail reçu par une employée, qui avait décroché une promesse d'embauche. Par franchise, entre-temps, elle a annoncé sa grossesse. La réponse de l'entreprise est cinglante : « Votre candidature ne peut être retenue au vu de la circonstance heureuse qui vous arrive et nous en sommes ravis pour vous. » [du déjà vu, lu et exploité]
Pour [maître] Simon Denis, défenseur prud'hommal à la CFTC, ces cas ne sont pas rares et concernent aussi les cadres et les professions supérieures, comme les avocates :
« Vis-à-vis des employeurs, c'est mal vu qu'une cadre fasse un enfant car dans leur tête, elle ne sera plus disponible pour effectuer des déplacements ni aller aux réunions tard le soir. Le fait d'avoir un enfant, c'est encore très mal vu. Surtout à ce niveau-là de carrière.» [Le conseil syndical CFTC est avocat d'affaires associé (Cabinet Colbert Avocats).]
Rue89 sélectionne les éléments d'information
Outre les "détails" de l'histoire déjà signalés plus haut,
avec la complicité de la HALDE, ce site de Libération veut ignorer ce qui arrange son réquisitoire.
"Fondatrice et gérante de Caudalie, Mathilde Thomas, l’épouse du patron, conteste cette version, justifiant la sanction par « un problème d’insubordination à l’égard de (son) mari ».
Dans l’entreprise où l’âge moyen est de 26 ans, « vous imaginez que des congés-maternité, j’en ai à ne plus savoir qu’en faire, des congés pathologiques, des congés parentaux », explique Mme Thomas, elle-même « maman de trois enfants ». Et de citer le nom de deux jeunes femmes tout récemment promues de retour de « congé mat’ ». Lien vers la dépêche A*P du 8/03/2010
Happy end -dont Rue89 nous fait grâce
La maman et le bébé se portent bien.
Ce que ne dit pas Rue89/Libération, c'est que, la même année ( 2009), Nathalie Belhassen-Ohana est business developer, Maesa (groupe français de beauté, 70 personnes).
Maître Virginie Langlet, [avocate en droit pénal du travail à Paris, spécialiste des contentieux du permis de conduire et qui a pétitionné en faveur de Me Karim Achoui], témoigne [au procès ?] :
« Les congés maternité sont répandus dans notre société. Mais dans certaines entreprises machistes, c'est encore très mal perçu d'en prendre.
Si pendant sa grossesse, l'employée n'est pas attentive, ne suit pas les dossiers de chez elle, ne répond pas aux appels réguliers de son patron, on la tient à l'écart à son retour. »
Caudalie a finalement remercié son employée pour "insubordination et dénigrement" en janvier 2009. Affirmant qu'il n'y a aucun lien avec la grossesse. [Et pourquoi en douter plutôt que de l'épanouissement professionnel de l'employée ?]
Nathalie porte l'affaire devant le tribunal des prud'hommes grâce à la Halde [A quoi sert la CFTC ? En clair, la HALDE prend Nathalie et fait de son affaire un exemple et l'objet d'une campagne de presse.]
En première instance, le licenciement est jugé nul et discriminatoire. L'entreprise a décidé de faire appel.
[Propagande: Rue89 se charge de la communication de la Halde]
Régulièrement, la Halde obtient gain de cause.[sic] "Comme en mars 2010 : la Cour d'Appel de Versailles a condamné la société Yellow Media à verser 100 000 euros d'indemnités à son ex-directrice de publicité. Ecartée de son poste à son retour de congé maternité, elle avait été licenciée pour avoir refusé un déclassement professionnel.
Les maisons les plus prestigieuses ne sont pas épargnées. En septembre 2010, Christian Dior Couture est condamné pour un licenciement qui entrave « les règles protectrices de la maternité ». Après sa grossesse, une de leurs salariées avait reçu en main propre une convocation à un entretien préalable de licenciement. Elle avait ensuite été remerciée pour « faute grave ».
Les prud'hommes de Paris ont prononcé la nullité du licenciement et condamné l'entreprise à indemniser l'employée.
" [Maître] Avi Bitton, [spécialiste du droit du travail : licenciement, harcèlement, durée du travail, congé maternité, élections professionnelles (!), comité d’entreprise, clause de non-concurrence, a lui-même donné du fil à retordre à son employeur, le Cabinet Clifford Chance. Il est l'] avocat de la victime :
« Lorsque les entreprises ont une salariée enceinte, la plupart préfèrent s'en débarrasser, quitte à négocier un accord amiable ou à être condamnée en justice, plutôt que de la conserver dans leurs effectifs.
On pense qu'elles ont des horaires moins souples puisqu'elles s'occupent des enfants, qu'elles feront moins d'heures, etc. »
La grossesse, un poids pour la carrière ?
"Mais selon le code du travail, ces pratiques sont interdites. Le fait d'être enceinte ne peut justifier :
◦ un refus d'embauche, que ce soit pour un poste de titulaire, stagiaire ou une formation (sauf pour faute grave) ;
◦ la résiliation d'un contrat de travail au cours d'une période d'essai.
Cette législation s'applique du début de la grossesse jusqu'à quatre semaines suivant la fin des congés maternité.
Selon l'étude CSA pour la Halde, 23% des sondées déclarent avoir été interrogées lors d'un entretien d'embauche sur leur volonté ou non de devenir mère un jour. Car si la plupart des discriminations ont lieu au retour de la grossesse, certaines femmes sont évincées dès l'entretien, parce qu'elles envisagent d'avoir un enfant.
Comme exemple, la Halde cite cet e-mail reçu par une employée, qui avait décroché une promesse d'embauche. Par franchise, entre-temps, elle a annoncé sa grossesse. La réponse de l'entreprise est cinglante : « Votre candidature ne peut être retenue au vu de la circonstance heureuse qui vous arrive et nous en sommes ravis pour vous. » [du déjà vu, lu et exploité]
Pour [maître] Simon Denis, défenseur prud'hommal à la CFTC, ces cas ne sont pas rares et concernent aussi les cadres et les professions supérieures, comme les avocates :
« Vis-à-vis des employeurs, c'est mal vu qu'une cadre fasse un enfant car dans leur tête, elle ne sera plus disponible pour effectuer des déplacements ni aller aux réunions tard le soir. Le fait d'avoir un enfant, c'est encore très mal vu. Surtout à ce niveau-là de carrière.» [Le conseil syndical CFTC est avocat d'affaires associé (Cabinet Colbert Avocats).]
Rue89 sélectionne les éléments d'information
Outre les "détails" de l'histoire déjà signalés plus haut,
avec la complicité de la HALDE, ce site de Libération veut ignorer ce qui arrange son réquisitoire.
"Fondatrice et gérante de Caudalie, Mathilde Thomas, l’épouse du patron, conteste cette version, justifiant la sanction par « un problème d’insubordination à l’égard de (son) mari ».
Dans l’entreprise où l’âge moyen est de 26 ans, « vous imaginez que des congés-maternité, j’en ai à ne plus savoir qu’en faire, des congés pathologiques, des congés parentaux », explique Mme Thomas, elle-même « maman de trois enfants ». Et de citer le nom de deux jeunes femmes tout récemment promues de retour de « congé mat’ ». Lien vers la dépêche A*P du 8/03/2010
Happy end -dont Rue89 nous fait grâce
La maman et le bébé se portent bien.
Ce que ne dit pas Rue89/Libération, c'est que, la même année ( 2009), Nathalie Belhassen-Ohana est business developer, Maesa (groupe français de beauté, 70 personnes).
Bonjour,
RépondreSupprimerBravo pour cette initiative!
Que pensez vous de traiter un sujet aussi pertinent la prostitution pour avoir un portefeuille client conséquent?
Bravo encore une fois!