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mardi 2 juin 2009

Ecole - La FCPE soutient l’agresseur contre la victime

La famille qui porte plainte doit se justifier
L'enfant de 8 ans qui a subi des brimades à répétition de ses camarades de classe se voit reprocher de ne pas avoir encaissé en silence et sa famille d'avoir porté plainte. Sa mère a eu le courage de ne pas se taire mais se voit montrée du doigt. Car l'auteur des violences a été auditionné, à la gendarmerie de Courdimanche (Val-d'Oise), en la présence de son père.

La presse a créé la polémique

La presse s’indigne que le jeune butor de huit ans ait été « incriminé pour s'être battu à l'école». Les bagarres de préau seraient-elles naturelles et encouragées : sans doute forgent-elles le caractère ?
Cette presse engagée s’en prend un peu à la famille qui ose porter plainte et beaucoup à la gendarmerie qui ne fait que suivre la procédure.

-> Graine de violence
Mais dans quel cas peut-on commencer à s’indigner des violences scolaires ? Le seuil de tolérance n’est-il dépassé qu’en cas de port d’arme ? Une plainte n’est-elle recevable qu’à la première goutte de sang versé ? Ou faut-il attendre le premier coup de poignard ?

->
Une vérité partielle
Lors de son audition, qui a duré vingt minutes, « l'écolier », qu’il est peut-être permis de qualifier d’agresseur, a reconnu sans problème s'être battu avec l'un de ses camarades de classe. Mais la presse morale ne rappelle pas que les auteurs de ces violences sur le petit s’y mettaient à plusieurs. Si vingt minutes d'audition par la gendarmerie sont traumatisants, le calvaire de l’enfant au quotidien est-il un détail ?

-> L’Education Nationale est-elle encouragée à occulter les actes de violence ?
A défaut de morale, la prévention par l’instruction civique et citoyenne ne prévoit pas de condamner les « bagarres » à tous contre un. L’école élémentaire n’est plus le sanctuaire qu’elle était et les parents ne reçoivent plus la garantie de la sécurité de leurs gosses en milieu scolaire, car il ne faudrait pas gonfler les statistiques.
L’école est devenue une serre où sont forcées les graines de violence, dans le silence complice de l’institution et des media. Signaler des brimades et porter plainte sont synonymes d’attaque de l’institution. Protéger son enfant de la violence au quotidien fait naître le soupçon d’intention sécuritaire…

La famille de la victime doit justifier sa plainte

Les parents attentifs sont montrés du doigt et les parents permissifs confortés.
«Si j'avais un parent d'élève qui venait me voir en me disant "votre enfant tape mon fils", croyez moi que j'interrogerais mon fils et que si nécessaire il serait puni. Ça me paraît être le bon sens et le devoir de tout parent. Dans 99% des cas de figure, une discussion entre parents vaut bien mieux, mais quand vous êtes devant un mur, vous n'avez pas d'autre choix (que de porter plainte)», regrette le père de la petite victime.

  • Pour rapporter le point de vue du père dont l'épouse a porté plainte après une bagarre entre leur fils de 8 ans et un autre élève, on peut se satisfaire d’un lien... Le papa s'est en effet expliqué ce mardi matin au micro de RTL sur cette démarche , mais il faudra ouvrir un lien. Reproduire l’argumentaire du plaignant n'aurait-il pas été plus équitable ?<br><li>La mère, de son côté, explique au Parisien qu'elle a «essayé d’aller voir les parents, l’institutrice et le directeur de l’école, mais personne ne voulait m’écouter (...) J’ai essayé d’autres solutions avant d’aller voir les gendarmes, je n’ai pas commencé par déposer plainte

    «Le bon sens des parents devrait prévaloir»


    Le gouvernement fait savoir que, dans ce dossier, la procédure a été respectée, mais regrette que le conflit n'ait pas été géré par les parents.

    Lorsque le dialogue est impossible entre les parents et si l’institution n’assure aucun arbitrage, quel autre recours reste-t-il au plaignant, sinon la gendarmerie ?

    "Cela ne me choque pas" a notamment déclaré le ministre de l'Immigration , Eric Besson, qui estime que les gendarmes peuvent entendre un enfant "s'ils ont le sentiment qu'il y a un problème" pour "faire de la prévention", particulièrement en présence d’un parent. Il n’est pas superflu de faire l’éducation des parents, en plus de celle des enfants. Ou alors renommons ‘instruction publique’ l’Education nationale.

    Encore faut-il que les préoccupations politiques n’enveniment pas la situation ?
    Bayrou et Marianne ?
    Les politiques également s'emparent de cette affaire. François Bayrou, le premier, dénonce un climat "qui entraîne un certain nombre de dérives". Marianne et le « meilleur opposant » à Sarkozy seraient-ils étrangers à ce réchauffement climatique ?
  • La loi du plus fort est celle de la FCPE.
    La FCPE ne défend pas le plus faible. Elle apporte son soutien aux agresseurs.
    La secrétaire générale de la Fédération des conseils de parents d'élèves estime que cette affaire "s'inscrit dans le contexte actuel : à force de dire qu'il faut légiférer, fouiller les enfants, ça entraîne des réactions outrancières des parents". Ca n’est donc pas loin de déclencher des bagarres dans les cours de récréation…

    Est-il excessif d’affirmer que la FCPE politise le débat ?
    Elle ajoute, sans aucun esprit partisan: "deux gosses de 8 ans qui se battent, il y en a toujours eu, mais le fait que la mère ait porté plaine, c'est la conséquence directe du discours sécuritaire du gouvernement depuis quelques mois et surtout depuis une quinzaine de jours".
    Autre rapport « direct » de cause à effet :
    "Le gouvernement dit que les enfants ont des comportements dangereux et ça renforce la méfiance et la peur des adultes qui les entourent". Par chance, nous avons la FCPE qui a la solution à tout. Au final, ô surprise ! c'était simple ; il fallait y penser, Sarkozy est le seul coupable des violences à l’école, et pourtant, ne déclarait-elle pas que « "deux gosses de 8 ans qui se battent, il y en a toujours eu » ?...
  • La FCPE concède que "la gendarmerie a eu la réponse adaptée d'entendre l'enfant avec son père."

    D’ailleurs, à midi M6 faisait état d’un sondage selon lequel, malgré le parti pris de la presse, 52% des Français ne sont pas choqués de l’intervention de la gendarmerie.
  • 1 commentaire:

    1. C'est assez courant de la part de la FCPE: enseignante, j'ai récupéré des courriers de membres de la FCPe, dans mon dossier, calomniateurs, immondes, faisant la part belle aux rumeurs abjects et je dois dire que dans mon cas aussi, la FCPE avait défendu des élèves auteurs de violences et brimades...Souvent, les enfants des délégués des parents ont tous les droits, et malheur à qui dénonce certains faits.
      Votre blog intéressant: témoigner est toujours utile. J'ai moi-même fait appel au procureur de la république.

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