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jeudi 12 octobre 2006

Sondages: la commission "relativise la pertinence" des enquêtes sur le PS.
- Voici le texte in extenso d'une dépêche de l'AFP (seule la présentation est ajoutée).
La commission des sondages, organisme national chargé du contrôle des enquêtes d'opinion, a invité jeudi à "relativiser la pertinence et la signification des sondages" auprès des sympathisants PS, récemment publiés.
Le CSA avait été saisi jeudi 5 octobre par quatre députés PS, proches de Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, après la publication d'un sondage Ipsos portant sur 245 personnes "proches" du PS, indiquant que Marie-Segolène Royal était la préférée de 68% des sympathisants du parti.
Le sondage Ipsos avait été réalisé les 29 et 30 septembre auprès d'un sous-échantillon de 245 sympathisants du PS, issu d'un échantillon national représentatif de 956 personnes, à qui on demandait pour qui il y aurait le plus de chances qu'ils votent s'ils participaient à des primaires pour choisir le candidat du PS.
Les députés socialistes avaient calculé que "si l'on considère que cela (le nombre de sympathisants du PS, NDLR) correspond à environ 6 millions d'électeurs pour 180.000 adhérents, les militants représentent 3%, soit dans cet échantillon d'Ipsos, seulement 7 personnes".
Dans un communiqué, la commission rappelle que le candidat socialiste à l'élection présidentielle "sera désigné par les seuls adhérents du PS", le 16 novembre (ou le 23 en cas de deuxième tour) et non pas par les "sympathisants".
Elle souligne que "s'il s'agit, comme c'est généralement le cas, de 'sympathisants de gauche' ou de 'sympathisants socialistes', "la présentation du sondage doit insister sur la prudence avec laquelle il doit être interprété".
La commission affirme d'autre part que "lorsque les résultats sont établis sur la base d'échantillons ou de sous-échantillons à la taille particulièrement réduite, la publication des résultats obtenus doit indiquer qu'il convient de les interpréter en tenant compte de la marge d'incertitude importante qui les affecte".
"Ces observations conduisent à relativiser la pertinence et la signification des sondages déjà publiés. La commission rappelle aux instituts et aux organes de presse qu'ils sont tenus, pour les enquêtes à venir, d'en tenir le plus grand compte", écrit-elle.
Ipsos a rendu publique mercredi une autre enquête effectuée auprès de 522 sympathisants socialistes indiquant que 66% d'entre eux choisiraient Marie-EGOlène Royal s'ils participaient à des primaires PS.
De son côté, l'Ifop a diffusé mardi un sondage indiquant que 39% des sympathisants UMP sont favorables à une candidature du Premier ministre Dominique de Villepin à la présidentielle.
L'Ifop a interrogé 237 personnes qui se sont déclarées "proches de l'UMP", retenues à partir d'un échantillon de 1.007 personnes.
Le directeur du département "Opinion publique" de l'Ifop, Frédéric Dabi, a affirmé à l'AFP que "c'est un bon segment de population, tout à fait fiable", donnant une "indication tout à fait significative".

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