Lyon: manifestation pour le collège-lycée musulman.
Bien que le Conseil académique de l'Education nationale (CAEN) ait motivé, le 22 septembre, sa décision de la même façon que le recteur Alain Morvan, le 30 août, en expliquant que le porteur du projet, déjà professeur dans un lycée public professionnel, ne "pouvait assurer la responsabilité effective de l'établissement" de façon bénévole, comme il le souhaitait,
entre 80 et 100 personnes majoritairement musulmanes ont manifesté ce jeudi 5 octobre devant le rectorat à Lyon pour réclamer l'ouverture du collège-lycée musulman "Al-Kindi" à Decines (photos).
Une délégation, composée notamment du recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, et du président du Conseil régional du culte musulman (CRCM), Azzedine Gaci, a été reçue par des représentants du rectorat mais non par le recteur lui-même comme elle l'avait demandé. Ce refus a provoqué l'indignation des manifestants qui ont scandé "On veut la justice" et "Egalité pour tous". Certains ont sorti leurs cartes d'identité et d'électeur en criant "Non à l'islamophobie!".
"Certes, il y a des incohérences dans le dossier", a admis Kamel Kabtane, "mais … les parents musulmans ont le droit de choisir l'éducation de leurs enfants", a ajouté le recteur de la Grande mosquée de Lyon.
Les promoteurs du projet estiment que celui-ci serait reconnu comme le "premier collège et lycée musulman de France" de par sa taille. Le troisième sera-t-il encore plus grand ?
Le lycée musulman Averroès de moins de 100 élèves, à Lille, chez la démocrate-chrétienne Martine Aubry, ouvert en septembre 2003, qui accueille moins d'une centaine d'élèves, montre clairement aux hommes et femmes de bonne foi que la France ne pratique pas l’islamophobie, mais qu’elle a des lois et réglements auxquels tout le monde est soumis.
Les islamistes cherchent-ils à se placer au-dessus des lois, par le chantage ?
Question : le réseau ESF est-il sur le coup, au moins officieusement ?