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vendredi 22 mai 2009

Violence scolaire : Darcos lance l’idée de la fouille des cartables

Pas assez de blessés dans les collèges et les lycées

Assez n’est pas assez pour les syndicats d’enseignants

Des postes, encore des postes !

Seules les incivilités en augmentation seraient dignes d’intérêt, selon les syndicats dominants de l’Education Nationale et leurs réseaux. Ils redoutent davantage les insultes et les crachats que les coups de couteaux, mais dans aucun des cas ils n’ont les solutions. Ils préconisent bien des effectifs renforcés, mais les personnels qu’ils réclament ne seraient pas formés et les CPE donnent dans la psychologie de salon depuis leurs bureaux. Les surveillants à l’ancienne ne sont pas formés et souvent employés à des tâches administratives, tandis que les CPE ne jugent pas compatible avec la dignité de leur fonction d’arpenter les couloirs et de faire l’entrée et la sortie des établissements.

Un nouveau drame laisse la communauté de marbre

Le vendredi 15 mai dernier, une nouvelle enseignante était encore poignardée en plein cours et devant les élèves du collège François Mitterrand de Fenouillet (Haute-Garonne). Un drame d’une autre ampleur que l’interpellation de deux petits voleurs précoces à la sortie de l’école.

Le premier coup de poignard aurait dû suffire.

Mais
pour la gauche des intellos rêveurs, des idéologues idéalistes et des libertaires destructeurs, le compte n’y est pas. (lien 20minutes)

Or, depuis le début de l’année, les cas se multiplient :


  • Dans la banlieue de Toulouse, "l’enseignante ayant refusé de retirer la punition, l’élève a sorti de son sac un couteau et lui a dit « Bien. Je vais te tuer ! » avant de la frapper au thorax.
    Atteinte d’une hémorragie interne frappant une artère au thorax, l’enseignante a été opérée en «extrême urgence». L’hôpital évoque des «suites opératoires sévères» mais ses jours ne sont pas en danger. L’adolescent auteur du coup de couteau prémédité a été interpellé. Une “cellule de soutien psychologique” a pris en charge les 610 élèves et le personnel enseignant."
    Le choc des cultures’, ironise F. Desouche
  • Le 2 mars 2009, un professeur de 59 ans à la Cité scolaire internationale (1300 élèves du secondaire, collège et lycée) du VIIe arrondissement de Lyon a été poignardé à plusieurs reprises par un élève de seconde, en plein cours. (lien TF1-LCI)
  • Lundi 12 janvier 2009 au lycée Pierre et Marie Curie de Château-Gontier, en Mayenne, un lycéen de 18 ans a porté à trois reprises des coups de poignard dans l’abdomen de son professeur d'électrotechnique (lien LeParisien et lien Ouest France) .

    Les syndicats sont content d'eux et polémiquent

  • La justice est-elle clémente ou angélique ?

    Le 23 janvier 2009, Kévani Wansale, un lycéen qui avait poignardé en plein cours son enseignante à Etampes dans l’Essonne a été reconnu coupable d'avoir frappé de plusieurs coups de couteau le 16 décembre 2005 sa professeure d'arts plastiques au lycée professionnel Louis-Blériot. L'enseignante, Karen Montet-Toutain, avait été grièvement blessée à l'abdomen et au bras. Les jurés de la cour d'assises d'Evry avaient jugé que Kévani Wansale avait prémédité son geste. Condamné à 13 ans de réclusion criminelle en première instance, la Cour d'Assises d'appel de Paris a réduit sa peine à 10 ans.
    C’était dix jours après l’agression à l’arme blanche du 12 janvier à Château-Gontier…

    La gauche enseignante accepte et instrumentalise

    Elle mène non pas une réflexion sur la prévention de la violence scolaire, mais un procès politique contre le gouvernement.
    Lien
    AgoraVox

    La famille accable l’hôpital

    A Château Gontier, pour le père de l’élève majeur qui poignarda son professeur « l'hôpital psychiatrique dans lequel son fils a séjourné en novembre 2008 porte la responsabilité de cet acte. "Je reproche à l'hôpital [le Centre hospitalier du Haut-Anjou à Château-Gontier, NDLR] de ne pas m'avoir écouté : mon fils n'était pas prêt à sortir. De toute façon, on ne nous a jamais écoutés, sa mère et moi. Tout ce qu'on pouvait dire, c'était du vent", s'est insurgé mardi Thierry Desmots. Et d'ajouter que le médecin qui suivait son fils lui avait dit : "De toute façon, qu'il fasse une connerie dans deux jours ou trois mois, il la fera." (Lien Le Point)
    L’Education Nationale a donc été bien avisée de réinsérer ce malade dangereux.

    La solution n’est pas syndicale

    Les professeurs refusent de voir leurs vies exposées, mais les syndicats n’écoutent pas leur souffrance. L’idéologie dominante est sourde aux petits tracas quotidiens des petits profs. Créer des postes règlerait les problèmes, car une maladie psychiatrique ne serait pas innée et la violence serait acquise: c’est simple ; tout, en un mot, est social !

    Extrait du communiqué du SNES (FSU) du Lot

    « Selon nos premières informations, l’établissement scolaire serait un collège « sans histoires » de la banlieue de Toulouse où les incivilités sont toutefois nombreuses, comme dans la plupart des collèges, et l’élève ne serait pas spécialement connu pour des problèmes de comportement. Cette agression montre donc une fois de plus que l’école n’échappe pas aux tensions souvent violentes qui marquent la société actuelle, et qu’aucun établissement n’est à l’abri d’un acte de violence. […]

    Loin de se satisfaire de quelques effets d’annonces interministérielles en matière de sanctuarisation des établissements scolaires, le SNES demande avec insistance au ministre de l’éducation nationale de privilégier l’éducatif sur le « tout sécuritaire », de privilégier les moyens humains permettant le dialogue et l’accompagnement plutôt que de développer les « portiques » et dispositifs de vidéo-surveillance. Cela nécessite de revenir sur les suppressions massives de postes dans le second degré qui dégradent les conditions d’enseignement et dégarnissent les vies scolaires. Le SNES exige le recrutement, en nombre suffisant, de personnels statutaires et formés pour apporter, dans le cadre d’équipes pluri-professionnelles complètes, des réponses éducatives sérieuses qui prennent en compte tous les facteurs qui engendrent ou aggravent les phénomènes de violence dans l’école. »

    Extrait du communiqué de FO du Lot

    Le SNFOLC, syndicat Force Ouvrière (FO) regroupe des enseignants, des
    Conseillers principaux d'éducation et des éducateurs des lycées et collèges.
    « Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures contre la violence à la suite des déclarations du président de la république du 19 mars. S’agit-il de prendre les mesures de sauvegarde indispensables à la sérénité des établissements scolaires ou de poudre aux yeux sécuritaire ? Une circulaire a été adressée aux recteurs et préfets de police le 24 mars par les ministres de l’intérieur et de l’éducation. Il s’agit « de procéder à la systématisation du dispositif de policiers référents dans les établissements sur la base de ce qui a été mis en place en 2006 dans les collèges des Hauts-de-Seine ». Qui peut croire que la présence des forces de l’ordre dans les établissements scolaires rétablira le calme ? 50 000 postes de surveillants ont disparu des établissements depuis septembre 2003 : cela n’aurait aucun lien avec la dégradation du climat ? […]
    Le SNFOLC propose aux personnels de se réunir dans les établissements, avec les organisations syndicales afin d’établir les revendications pour pouvoir enseigner normalement, notamment les postes statutaires nécessaires à rétablir ou créer et à prendre les initiatives nécessaires pour les faire aboutir."

    Blocage syndical et les poignards continuent de frapper professeurs et élèves...

    A propos des effectifs et des suppressions de postes

    "L'agression s'est produite alors que le professeur d'électrotechnique, âgé de 30 ans, travaillait avec un petit groupe de soutien de quatre élèves qui faisaient du câblage. Il s'est alors levé pour se diriger vers son ordinateur dans une pièce attenante. Il y a été rejoint par son agresseur qui l'a frappé de trois coups de couteau à l'épaule, au thorax et au flanc, avant de prendre la fuite."

    Le Point a rencontré des professeurs "choqués" et "en colère"

    Qui dira que la vie enseignants est souvent mise en danger ?
    « Le proviseur de l'établissement d'Antoine, Michel Péneau, a d'ailleurs déclaré mardi que plusieurs enseignants étaient "choqués" ou "en colère" en découvrant qu'Antoine, qui faisait simplement l'objet d'un "suivi personnalisé" pour ses difficultés scolaires, avait séjourné en hôpital psychiatrique. "Ils se plaignent de ne pas avoir été mis au courant de l'état de l'élève dont ils avaient la charge", a-t-il indiqué en affirmant "comprendre leur colère". Mais il a souligné n'avoir été lui-même informé que d'une "tentative de suicide" par la famille d'Antoine. "Nous n'avions pas tous les éléments, et en plus, certains relevaient du secret médical."

    La création de tous les postes de CPE, d’assistantes sociales, de psychologues scolaires » et d’infirmières scolaires réclamés et présentés comme la panacée ferait-elle avancer le schmilblick, si les équipes pédagogiques ( ?) se voient opposer le secret médical et la loi du silence?

    A la négligence des uns s’opposent les propositions des autres
  • Certains cherchent à dédramatiser ?
    le collège option opinel (Bakchich)

    L'humour noir est bien adapté à la source, mais est-il de bon aloi?<
    br>C'est du second degré? A très bien !
  • D’autres réitèrent leurs propositions rejetées par les syndicats de gauche.
    Le syndicat FO rappelle opportunément que « Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures contre la violence à la suite des déclarations du président de la république du 19 mars. S’agit-il de prendre les mesures de sauvegarde indispensables à la sérénité des établissements scolaires ou de poudre aux yeux sécuritaire ? Une circulaire a été adressée aux recteurs et préfets de police le 24 mars par les ministres de l’intérieur et de l’éducation. Il s’agit « de procéder à la systématisation du dispositif de policiers référents dans les établissements sur la base de ce qui a été mis en place en 2006 dans les collèges des Hauts-de-Seine ». Qui peut croire que la présence des forces de l’ordre dans les établissements scolaires rétablira le calme ? » Pas les mécréants de FO...

    En attendant que les syndicats dominants adaptent leur idéologie au monde tel qu’il est, lire le prochain article que PaSiDupes consacre à la proposition Darcos.
  • 1 commentaire:

    1. Bonsoir,

      Enseignant moi-même, je suis tout à fait d'accord. Et mes grands collègues humanistes se croient toujours plus malins que moi lorsque "j'ai des problèmes" avec un élève (c'est vrai, c'est moi qui suis à problèmes!). On sait bien, l'accident çà n'arrive qu'aux autres.
      Mais 5 années d'humiliation, çà commence à faire.

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