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dimanche 28 janvier 2018

"Il n'y a qu'une seule droite", rappelle Wauquiez à chacun, au Conseil national des Républicains

Wauquiez s'efforce de dissuader les passéistes de faire du neuf avec de l'ancien

"Il n'y a qu'une seule droite", a insisté le président LR


Résultat de recherche d'images pour "Wauquiez Conseil national janvier 2018"Laurent Wauquiez s'inscrivait ainsi en faux face à la présidente de la région Ile-de-France qui venait d'estimer que "les deux droites" étaient "réconciliables". Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez n'ont pas cédé sur leurs visions, lors du Conseil national des Républicains ce samedi 27 janvier, l'une majoritaire et réformiste, l'autre, attachée au modèle de l'UMP qui a vécu.

Contrairement à Alain Juppé ou Xavier Bertrand qui n'ont pas accepté d'être mis en minorité et qui ont décidé de prendre leurs distances avec Les Républicains (LR), la présidente de l'Ile-de-France a choisi de faire avancer ses vues d'un parti composite, en réaction au nouveau président du parti, Laurent Wauquiez. 
L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy vante une "droite des solutions" face à la "droite des décibels à travers son mouvement "Libres!", dont la "candidature" comme "mouvement associé" de LR a été approuvée ce samedi.

L'opposition interne de la présidente d'Ile-de-France irrite ceux et celles qui ont porté le président de l'Auvergne-Rhône-Alpes à leur tête pour faire du neuf. Ils désapprouvent le désir de Valérie Pécresse d'un parti à l'identique de celui qui a perdu aux dernières élections du fait de sa diversité politique et de ses combats de chefs. Les Républicains (LR) de 2017 n'ambitionne pas d'être le clone de l'UMP de 2002, qui visait à rassembler les différentes tendances de la droite française et du centre, alors que plusieurs personnalités centristes l'ont d'ailleurs quitté, notamment pour former l'Union des démocrates et indépendants (UDI), en septembre 2012. 
Facteur de division, tout en disant refuser de "participer à une guerre des chefs" et en réclamant des uns et des autres plus de respect, Valérie Pécresse a fait son apparition dans la salle de la Mutualité pendant le discours d'ouverture du président du Conseil national, Jean Leonetti, sous les acclamations de ses partisans scandant "Valérie, Valérie", provoquant quelques sifflets de riposte, à la satisfaction de la presse faiseuse de polémiques et qui accompagne d'ailleurs les puissants du moment, passant cette fois du PS à son fossoyeur, la LREM.  

"Valérie Pécresse fait partie de notre mouvement. Cependant, je souhaiterais qu'elle rentre avec une discrétion qui s'impose", a réagi depuis la tribune Jean Leonetti, blessé d'être interrompu sans aucun égard

Le président de LR est alors monté sur scène pour demander à la salle "d'accueillir très chaleureusement Valérie Pécresse".

"Bienvenue Valérie, dans ta maison, dans ta famille, chez nous", a ensuite repris J. Leonetti. Un accueil convivial, au final, au grand dam des opposants à LR qui soulignent les réticences visibles de Nadine Morano, qui avait eu la correction d'arriver à l'heure. 
Fallait-il que N. Morano (à droite) applaudisse à la grossièreté de Pécresse,
au centre, en rouge vif ?
"Le temps des cerises  écuries est révolu"

Valérie Pécresse a encore provoqué des sifflets, lorsqu'elle a plaidé pour l'existence de "deux droites""Je pense qu'il y a deux droites" et "nous ne regagnerons que si elles savent s'écouter, se parler", a soutenu V. Pécresse. 

L'oratrice n'était visiblement pas venue pour rassembler.
"Il y a une droite un peu plus conservatrice et une droite un peu plus progressiste, une droite un peu plus protectionniste et une droite plus ouverte, une droite qui face à l'élection présidentielle a appelé à voter pour (Emmanuel) Macron et une autre qui ne l'a pas fait", a-t-elle insisté, clivante. "Les sifflets, on a beaucoup donné cette année, ça ne nous a menés nulle part". "Si je suis là, c'est parce que j'ai la conviction que ces droites sont réconciliables", a-t-elle enfin transigé. 

Le président du parti, Laurent Wauquiez, a conclu. 
"Il n'y a qu'une seule droite", a-t-il rectifié, dans son discours de clôture. "Le temps des écuries est révolu", a-t-il ensuite insisté, alors que Pécresse était déjà repartie, plus discrètement. 
"Je ne laisserai plus les petits chapelles et les querelles d'ego affaiblir notre famille politique". "Je ne distribue pas de postes aux enchères pour acheter le silence des uns ou des autres", a aussi lâché le patron de LR dans un propos par ailleurs offensif contre l'adversaire, Emmanuel Macron.

La nouvelle composition du bureau politique

Sorte de gouvernement du parti, il a été entériné samedi matin.
Valérie Pécresse demeure dans le bureau politique, dans le collège des non-parlementaires, lequel comprend également Maël de Calan, candidat battu à la présidence du parti qui, comme l’autre ex-candidate Florence Portelli.

Commission nationale d’investiture, désormais présidée par Eric Ciotti.
La présidence de la commission nationale d’investiture a été confiée à Eric Ciotti, grand rival du maire de Nice, Christian Estrosi. Celui-ci, qui flirte avec Christophe Castaner, est très critique envers Laurent Wauquiez et n’est plus membre du bureau politique du parti.
Sortent du bureau politique le juppéiste Benoist Apparu, la députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot ou l’ex-garde des sceaux Rachida Dati.
Jean-François Copé n'y est pas maintenu, mais le maire de Meaux demeure membre du bureau politique en tant qu’ancien président de l’UMP (devenue Les Républicains).

La nouvelle composition de la Commission nationale d'investiture a fait des déçus. 
Fillonniste, vice-président du Sénat, Philippe Dallier, 55 ans, a claqué la porte de la fédération de Seine-Saint-Denis qu'il dirige, après avoir constaté l'absence de son nom au bureau politique, de même que le maire d'Aulnay, Bruno Beschizza, tête de liste départementale Les Républicains-UDI-MoDem en Seine-Saint-Denis à l'élection régionale de 2015 en Ile-de-France. "C'est une purge. Fermeture à tous les étages", s'est pareillement enflammé une autre source parlementaire LR, anonyme et, qui sait, inventée. Il conviendrait que la presse nommât les auteurs des citations qu'elle rapporte, si elle prétend valoir mieux que les twittos. 
D'autant que l'anonyme est connu : il s'agit de Pierre Lisciadélégué régional des Jeunes Républicains, originaire de Haute-Corse, élu du 18e arrondissement et proche de ...Mme Portelli. Ces mystères auraient-ils éclairé la base sur le bien-fondé de la grogne des râleurs, des aigris dont n'ont plus voulu les adhérents ?

Quant au juppéiste Maël de Calan, adversaire malheureux de L. Wauquiez dans la course à la présidence du parti, il a enchaîné les déclarations incendiaires auprès des journalistes pour la faible place qui lui est revenue dans les instances des Républicains. "On va structurer une forme d’opposition en interne, qui pèse un gros tiers", prévient la marionnette de Juppé, vindicatif. Avec 9,25% des suffrages aCongrès des Républicains de 2017, le plaignant pouvait-il raisonnablement prétendre à mieux au bureau national ? 
"Deux trois essayent de faire un petit buzz à l’extérieur, personne ne l’entend à l’intérieur", réplique Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais. A l'issue de la session extraordinaire d'août 2017, le journal Les Echos estima que P.-H. Dumont "s'est imposé en quelques semaines comme l'icône du renouvellement à l'Assemblée nationale chez les Républicains. [...] C'est dans l'hémicycle que Pierre-Henri Dumont s'est distingué par ses interventions offensives, que ce soit contre la majorité ou contre les groupes de gauche, notamment lors des discussions sur le projet de loi de moralisation de la vie publique".
De bon augure pour la construction d'un parti fort de la droite.

2 commentaires:

  1. Les germes de cette "droite" à la sauce morano-hortefeux-lepen sont pestilentiels.Ces prétendus républicains défendent une conception à la fois ethniciste (pour ne pas dire raciste !!)et fermée de la nation française.Ils n'inventent rien.Ils ne font que s'inspirer de leurs prédécesseurs de la droite maurassienne d'avant guerre selon lesquels certains Français n'étaient que des "Français de papier".Hélas nous savons où ces dangereux politicards ont mené la France par la suite:dans le déshonneur de la collaboration,dans le renoncement aux droits fondamentaux et inaliénables des êtres humains,dans la honte des crimes de pétain et de Vichy.La droite maurassienne est de retour !....et avec elle la bêtise obscurantiste ferme pour longtemps les portes de l'avenir.

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    1. Nul et non avenu : que des mauvais sentiments partisans et des évocations historiques lointaines et prétentieuses dont on voudrait voir établi un lien avec le sujet. Tout y passe sans rien prouver ! Obscurantisme de gauche archaïque.

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