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dimanche 23 juillet 2017

La popularité de Macron dégringole de 10 points en un mois.

Descente aux enfers avec un indice de satisfaction de 54%

Jupiter chez Hadès 
dans le baromètre Ifop-JDD

La popularité de Macron et Philippe en forte baisse (sondage)
Coup dur pour le prétentieux Macron, sur la rive du Styx, rivière des enfers.  
Encore majoritaire mais en chute libre, le président essuie le premier coup de tabac de son quinquennat. Le chef de l’Etat abandonne la stratosphère pour le plancher des vaches en perdant dix points en un mois dans le baromètre de l’exécutif réalisé par l’Ifop pour le JDD. Hormis Jacques Chirac, qui avait perdu 15 points entre mai et juillet 1995, c'est la plus forte baisse d'un président après trois mois au pouvoir. 
Simultanément, le total des mécontents passe de 35% à 43% de juin à juillet, se répartissant entre "très mécontents" (15% en juillet, contre 12% en juin) et "plutôt mécontents" (de 23% à 28%). 3% des sondés ne se prononcent pas, contre 1% le mois dernier.
Les Français ne sont déjà plus que 54% à porter un regard favorable sur son action. 
"Pour Emmanuel Macron, l’entrée dans l’atmosphère est brutale, commente Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop. Il encaisse  le contrecoup de décisions et comportements divers, sanctionnés par différents secteurs  de la société.

Sa crise d'autoritarisme qui a provoqué la démission de son chef d'état-major des Armées qui dénonçait les coupes sombres dans le budget militaire a largement contribué à sa disgrâce, mais n'est pas la cause unique invoquée par les sondés.

La hausse de la CSG inquiète les retraités : -11 points chez les plus de 65 ans, -14 chez les 50-64 ans, 

La future réforme du droit du travail et le rétablissement du jour de carence visant les agents publics déplaisent à l'électorat de gauche et aux fonctionnaires : -12 points chez les sympathisants du PS, -18 parmi les salariés du secteur public, 

La confusion autour des mesures fiscales a également déstabilisé les classes moyennes et l'électorat de droite : -25 points chez les partisans du MoDem, -11 parmi ceux des Républicains.

Et encore les sondeurs n'ont-ils pas interrogé les Français sur
les efforts du nouveau venu pour exister au plan international, une primauté à son image personnelle vécue par la population comme blessante. 

Saturation de "com" et "coups de menton" arrogants 

Ces mesures punitives ont nourri la crainte d'un avenir de plomb confié sans partage à des élus aussi novices que soumis qui entérinent les premières ruptures avec les promesses du candidat Macron. "Certains sondés critiquent à voix haute une présidence fondée sur la com’ ", observe Jérôme Fourquet. D’autres reprochent au Président son "autoritarisme" face au général de Villiers, même si une petite part  continue  d'apprécier l'image du chef de l’Etat et le rythme de son action, en soulignant le contraste facile avec son prédécesseur qualifié de "bras cassé" et de "rétropédaleur". 

Malgré cette dégringolade rapide, Macron se situe encore à un niveau élevé par rapport à ses aînés : Mitterrand ne ­recueillait que 48% de satisfaction en septembre 1981  font valoir les sondeurs qui préjugent ainsi de la popularité de Macron dans deux mois, d'autant qu'en juillet 2012 Hollande était deux points plus haut, à 56% et que Nicolas Sarkozy enregistrait un taux de satisfaction de 12 points supérieur en juillet 2007 (66% )

Le Premier ministre Edouard Philippe perd 8 points à 56% de satisfaits. 
Le Premier ministre enregistre lui aussi un fort recul. Edouard Philippe passe sur la même période de 64% à 56% de satisfaits
52% des sondés se montrent "plutôt satisfaits" (contre 59% un mois plus tôt) et 4% se disent "très satisfaits" (-1%). Chez les mécontents, 27% se disent "plutôt mécontents" (+3%) et 10% "très mécontents" (+2%) : plus d'un sondé sur trois. Le taux des personnes interrogées ne se prononçant pas passe de 4% à 7%.
Selon un connaisseur des tréfonds de l'insatisfaction populaire, Hollande, "l'impopularité est nécessairement au rendez-vous" pour un président. Désormais, aux députés de la majorité, le petit coq promet   "ni caporalisme, ni ordre jupitérien". Mais ils sont maraboutés et, à la rentrée, les Français ne pourront compter que sur eux-mêmes ?

L'enquête a été réalisée par l'Ifop auprès d'un échantillon de 1.947 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, du 17 au 22 juillet, par questionnaire auto-administré en ligne et par téléphone.

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