POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 27 juillet 2017

Avec Brigitte Macron, ce n'est pas la fin des emplois familiaux...

Cohérence: les députés votent pour l'interdiction de leurs emplois familiaux

Les députés français ont voté jeudi l'interdiction des emplois familiaux pour les ministres, parlementaires et élus locaux

Emploi fictif et favoritisme pour Brigitte.
Certains ministres du cabinet Macron
sont écartés, au même motif
Cette mesure phare des deux projets de loi de moralisation de la vie publique débattus par l'Assemblée nationale, est la conséquence des affaires d'emplois fictifs présumés dont le député PS Edouard Ferrand et le ministre socialiste Bruno Le Roux auraient fait profiter leurs proches, épouses ou enfants mineurs.

Par un vote à main levée, les députés ont successivement adopté les articles du premier projet de loi qui interdit les emplois familiaux pour les ministres, puis celui pour les parlementaires et enfin celui pour les élus locaux.

La version votée par le Sénat
 est complétée par un amendement adopté de la commission des Lois de l'Assemblée. Il crée une distinction entre emplois familiaux pour "la famille proche" qui seront interdits et emplois pour les personnes du second cercle (liens hors familiaux, ancienne famille) qui devront faire l'objet d'une déclaration.

Le député d'extrême gauche
Eric Coquerel s'insurge en outre contre l'incohérence du distinguo en faveur des ministres mais pointant les députés.


Le même député s'élève également contre la faveur accordée aux lobbies
par les apprentis députés de la majorité :


La majorité présidentielle a mis le désordre dans les débats parlementaires
 

Du retard a été pris dans l'examen de ces deux projets de loi du fait de nombreux incidents en séance provoqués par les cafouillages de vices-présidentes en apprentissage d'une fonction exigeant des compétences que n'ont pas acquis les élu(e)s novices de la société civile (liens PaSiDupes 1-  2 - ), et aussi du fait du flot d'amendements suscités. Il restait mercredi à examiner près de 750 amendements aux deux textes.

La fin des débats et des scrutins prévus initialement jeudi soir devraient avoir lieu vendredi soir ou samedi matin.
Le gouvernement a décidé d'utiliser la procédure accélérée - expéditive, selon l'opposition - qui permet de réduire le nombre de navettes entre les deux assemblées, une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat sera convoquée dans la foulée pour tenter de mettre au point des textes communs aux deux chambres.
Les deux textes devraient être définitivement adoptés début août par le Parlement, l'Assemblée ayant constitutionnellement le dernier mot en cas de désaccord avec le Sénat.

L'épouse du président réclame pourtant un emploi familial

C'est une promesse du candidat trentenaire à son épouse retraitée
C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, ce qui n'empêche qu'accorder un statut et un budget à une Première dame provoque des remous aussi bien dans la classe politique que dans l'opinion, laquelle ne supporte pas plus Brigitte Macron que Valérie Trierweiler.

Certains parlementaires de la majorité présidentielle y sont aussi opposés. "Je serais d’avis qu’on reste comme avant et qu’il n’y ait pas vraiment d’enveloppe budgétaire pour elle", a ainsi déclaré Géraldine Bannier, députée MoDem de la Mayenne et rivale de l'attachée parlementaire de Jean Arthuis, qui avait été officiellement annoncée comme candidate LREM et est désinvestie. Cette professeur agrégée de lettres classiques est pourtant une collègue de la première dame putative.

Le député PS Luc Cavournas, lui, va plus loin
: "Je ne vois pas pourquoi la femme du chef de l'État aurait un budget sur de l'argent public. On est en train de nous dire qu'il faut recruter des centaines d'administrateurs à l'Assemblée pour contrôler tous nos tickets de caisse et on va allouer un budget à la femme du chef de l'État. Je ne suis pas d'accord".

Même désapprobation du député de la France Insoumise, Eric Coquerel : "Brigitte Macron serait donc une collaboratrice ? Pourtant on va interdire aux députés d'employer leur famille non ?"

Une décision qui a également indigné l'opposition de droite. Le député LR Thierry Mariani a twitté sur l'arrogance du couple présidentiel :



Le président n'a que faire de moralisation de sa pratique.
Le couple Macron ne craint pas de susciter la polémique à l'heure où le Parlement débat de la moralisation de la vie politique qui vise à imposer des économies sur les budgets des différents ministères et notamment à interdire les emplois familiaux.
Dessin de Régis Hector
La majorité ne s'interroge pas sur l'inutilité de la fonction de Première dame. 
Et donc de son statut. Mais des défenseurs 'cohérents' des deniers publics qui soutiennent parallèlement la création de son statut prétendent qu'officialiser la fonction permettrait davantage de "transparence" et de "réguler son budget", assure la députée LREM Olivia Grégoire qui passe à côté de la question du gaspillage à la tête de l'Etat. Cette élue de la nouvelle majorité est une professionnelle des cabinets ministériels: à 38 ans, elle n'a aucune expérience de la vraie vie, puisqu'elle fut successivement collaboratrice du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin (2002-2005) et de Xavier Bertrand (2005-2007), mais n'a jamais voté, ni géré un budget public 

Le personnel qui fait le travail de Brigitte Macron sera-t-il bénévole ?
Brigitte Macron s'est attribué un emploi qui n'existe pas. Elle n'a aucun statut offiiel mais "les Français la sollicitent sur des centaines de courriers par jour", raconte l'Elysée. "Elle ne va pas dire: "Je vais arrêter; je vais m’occuper des nappes et des fleurs à l’Élysée' ". Ce qui ne serait pas non plus dégradant.
La princesse consort squatte déjà un bureau de l'Elysée, entourée de deux à quatre collaborateurs, selon les sources. Elle "traite" en particulier de sujets liés à l'éducation et au handicap.

Dans le cadre de cette réforme, qui pourrait entrer en vigueur d'ici à la rentrée le président Emmanuel Macron se serait résolu à ce que son épouse ne soit pas rémunérée par l'Etat. Il était en effet moralement difficile de demander aux armées en guerre dans plusieurs zones du monde d'accepter des coupes budgétaires qui mettent en péril leur sécurité et de rétribuer une épouse non élue
Pour Brigitte Macron, ce n'est pas la fin des emplois familiaux :  c'est le début...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):