Bafouant le règlement, Mélenchon brandit un panier de courses à cinq euros en plein hémicycle
Annoncée par le gouvernement le samedi 22 juillet, la baisse mensuelle de cinq euros sur toutes les aides aux logements - et pas seulement celles aux étudiants - a suscité une vive polémique parmi des élus de tous bords.
Ce mercredi lors des questions au gouvernement, le député La France insoumise Alexis Corbière n'a pas manqué de saisir l’occasion d’interpeller l'exécutif sur cette baisse qui touche "6,5 millions de nos concitoyens : les plus modestes, les plus fragiles".
Ce mercredi lors des questions au gouvernement, le député La France insoumise Alexis Corbière n'a pas manqué de saisir l’occasion d’interpeller l'exécutif sur cette baisse qui touche "6,5 millions de nos concitoyens : les plus modestes, les plus fragiles".
Dans un numéro hué par la majorité présidentielle de patrons d'entreprises, les députés du groupe La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon en tête de gondole, ont brandi un panier à cinq euros de nourriture, comprenant pain de mie, pâtes, sauce tomate, haricots en conserve, etc., sur le modèle de publications d'étudiants sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
5€ dans le budget d'un étudiant 👇 #APL pic.twitter.com/xmKl6042Cr— Merry Laballe ✏️ (@MerryLaballe) 24 juillet 2017
VOIR et ENTENDRE le numéro de démagogie des insoumis :
"76% des ménages se situant dans les 10% de la population française la plus pauvre touchent ces APL. Avez-vous d’ailleurs calculé le nombre de pauvres supplémentaires que vous allez fabriquer ? Cinq euros, c’est une somme qui permet de se nourrir pendant quelques jours pour beaucoup de personnes. J’ai fait des courses ce matin, monsieur le Premier ministre. Elles sont là. Et voilà ce que vous supprimez tous les mois pour les plus démunis. Le président Mélenchon vous le montre. Elles sont à votre disposition et aussi à la disposition de la députée O’Petit. En même temps, votre politique c’est s’en prendre aux plus pauvres et rendre aux plus riches. [Huées] Vous ne me ferez pas taire !"
"Personne n’a le monopole du cœur, mais certains semblent avoir le monopole de la démagogie", lui a rétorqué le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin.
Personne ne rappelle l'extrême gauche au respect du règlement de l'Assemblée
Les 'insoumis' de l'extrême gauche ne sont pas les derniers à perturber l'institution. En 2011, les députés socialistes avaient déjà bafoué le règlement intérieur de l'Assemblée qui interdit de brandir des panneaux en séance.

Personne ne rappelle l'extrême gauche au respect du règlement de l'Assemblée
Qu'avez-vous fait du règlement intérieur de l'Assemblée, Monsieur le président Rugy ? |
Les 'insoumis' de l'extrême gauche ne sont pas les derniers à perturber l'institution. En 2011, les députés socialistes avaient déjà bafoué le règlement intérieur de l'Assemblée qui interdit de brandir des panneaux en séance.

En octobre 2014, Bartolone avait en revanche adressé des cartons rouges aux ministres "désinvoltes" à l'Assemblée.
Lors du débat sur le virus Ebola, le gardien du temple s'était indigné du spectacle offert aux caméras par deux ministres -Fleur Pellerin et Bernard Cazeneuve - s'esclaffant à l'Assemblée pendant la réponse de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Le garde-chiourme tacla ceux qui "désacralisent la fonction".
Dans la nouvelle assemblée élue dans le sillage de Macron, le député François Ruffin s'afficha en bras de chemise et sans cravate, au côté de François de Rugy, MoDem, le futur président désigné de l'Assemblée.
Quand l'Assemblée eut reculé sur le port obligatoire de la cravate au Palais Bourbon, le même se présenta la chemise hors du pantalon. Des voix se sont élevées dans les travées pour demander au député de la Somme d'adopter une tenue respectueuse de l'Assemblée. Les partisans de Jean-Luc Mélenchon sont certes insoumis, mais surtout débraillés et vulgaires.
Alors que le président jupitérien tente de rétablir un peu d'autorité républicaine après cinq années hollandiennes de laisser-aller, le président de l'Assemblée se laisse déborder de toutes parts : dans la Chambre basse, voire en dessous de tout, des vice-présidents cafouillent et des députés se comportent en adolescents attardés en révolte contre la société.
La prochaine fois, en bermuda et tongs, cigarette au bec ?
Pourquoi pas le réalisateur de 'Merci patron !' candidat à la succession de François de Rugy, dans deux ans et six mois, pour le fun !
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