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samedi 1 juillet 2017

"No-Go Zone", une appli qui liste les "zones de non droit" de la région parisienne

A zone sensible, sujet sensible, tabou et encadré par l'idéologie dominante  

Une nouvelle application permet désormais à ses utilisateurs de signaler les "zones de non droit" de la région parisienne

"No-Go Zone" est apparue sur le Google Store le mardi 27 juin. Grâce à une carte de géolocalisation, l'appli permet à ses utilisateurs de "signaler, repérer et éviter les lieux à risques se trouvant autour d'eux et partout ailleurs". 
Au moyen de quatre catégories, l'application permet de localiser les agressions, les vols, le harcèlement ou les incivilités qui sont signalés, en temps réel, par les autres utilisateurs, leur évitant ainsi de tomber sur une rixe ou l'attaque d'une voiture de police. 
Pour le moment, les "signalements" de "No-Go Zone" ne s'affichent que dans la région parisienne et satisfait un réel besoin, puisqu'elle a été téléchargée plus de 500 fois. Elle est disponible gratuitement, mais possède une version premium à 0,99 centimes. Seule cette version est disponible sur l'App Store. 
N'importe qui peut l'utiliser pour signaler ces actes d'incivilité ou ces délits rendant la vie impossible dans certains quartiersIl suffit désormais de cliquer sur un petit bouton "Signaler", situé en bas de la carte de géolocalisation. Une petite fenêtre pop-up s'ouvre alors et indique que faire un faux signalement "est susceptible d'engager notre responsabilité pénale". Une fois cette fenêtre fermée, le signalement est enregistré et directement disponible aux autres utilisateurs. 
Il n'y a donc, en apparence, aucun filtre permettant de contrôler les dires des utilisateurs. Qu'est-ce qui fait donc qu'autre application communautaire (de circulation et de navigation), Waze est validée, mais que "No-Go Zone" est critiquée, puisque les deux s'appuient sur une cartographie élaborée par ses propres utilisateurs, dans la philosophie des outils collaboratifs du web 2.0, où "n'importe qui" peut effectuer des signalements ?

L'idée est suspectée et l'appli vouée au boycottage  

Principal grief: les critères de référencement de ces zones ne sont pas mieux connus que ses auteurs. Ceux de Google sont connus, mais sont-ils pourtant exempts de malice et de manipulation des usagers ? En mars 2009, l'Américain Mashable, l'un de ces sites en alerte, fit l'acquisition de Blippr, un service - avec pub commerciale - de micro-critique permettant aux utilisateurs d'évaluer des jeux, des livres, des films ou encore des applications en ligne, et cela, en moins de 160 caractères (ou moins)... L'utilisateur anonyme peut également leur attribuer une note. On pourrait encore citer les comparateurs d'hôtels et autres produits.
 
Certains s'intéressent avant tout aux propriétaires de "No-Go Zone"
Bien que seulement "supposée", l'absence de contrôle sur les signalements leur sert à justifier leur scepticisme. L'appréciation de ces cafards est subordonnée à l'identification des créateurs et à leur estampille politiquement correcte. 
Selon le Google Store, l'application a été développée par Laty Corporation, située à Nantes, selon Mashable. Or, leurs investigations ne leur ont pas permis de trouver une quelconque Laty Corporation à Nantes ou sur le territoire français. Google Play la localise  à Bordeaux.
De la même manière, sur l'App Store, l'application appartiendrait à un certain "mous diop" – ou est-ce le nom d'une entreprise ? – , parfaitement introuvable. 

Suspicion contre utilité 

Deuxième grief : l'outil ne détaille ni sa manière de fonctionner, de modérer les contenus proposés sur son interface, ni l'identité des créateurs et il semblerait que les détracteurs juge secondaire le fait qu'elle soit fiable ou non, bien qu'il s'agisse d'un utilitaire. Une volonté de chercher des noises qui détourne de l'essentiel, sans troubler L'Express ou public.fr, notamment..  

Il n'en fallait pas plus pour que les sites de gauche se mobilisent. Leur tentative d'étouffement de l'appli à sa sortie s'applique (!) à reprocher à l'extrême droite d'en assurer la promotion. Fdesouche et Breizh Info ont été les premiers sites français à signaler son existence, dénonce Mashable, considérant que l'occultation des autres est louable. Les media anglophones comme Breibart (Breitbart, si on cherche à savoir de quoi on parle) ou le Daily Mail se refusent à la désinformation dont se flattent ses collègues français. 

Rappelons que le terme de "no-go zones" a été popularisé par la chaîne conservatrice américaine Fox News, qui avait qualifié ainsi, en janvier 2015, certains endroits de la capitale française qu'elle pointait comme des "zones de non droit" (en fait, des "zones interdites" "où les non-musulmans ne peuvent pas se rendre sans se mettre en danger", racontait L'Obs, sous la plume irresponsable d'une finaude Audrey K. au brushing impeccable), dans le contexte des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 et dans le but salutaire de mise en garde des visiteurs américains. 
Photo published for Sur Fox News, un expert évoque des zones interdites aux non-musulmans en plein ParisLa journaliste de L'Obs s'esclaffait en 2015 : "Ces zones, d'après la carte présentée à l'écran, se situeraient dans le XVIIIe arrondissement de Paris, dans le quartier de Ménilmontant, à Saint-Denis et à la Goutte-d'Or (toujours dans le 18e), et seraient habitées par des islamistes qui recruteraient dans la rue." Est-ce tellement faux qu'il lui faille se gausser dans l'intérêt de ses concitoyens-nes ?
Mais l'étiquette "conservateur" est rédhibitoire, parmi les partisans. Mieux, la terminologie avec 'No-' évoque aussi bien l'extrême gauche révolutionnaire, tels le 'réseau No pasaran', 'No-vox' ou les 'No border', tous plus radicaux (voire violents) les uns que les autres. 
Le quartier de la Chapelle n'est-il pas situé dans le 18ᵉ arrondissement?
Fox News connaît-elle mieux ces quartiers de Paris
que les bobos parisiens de L'Obs
ou bien nous dissimulent-ils la vérité ?
La mairie de Paris n'a pas manqué de porter plainte : son idéologie de la 'prévention' a des limites qui desservent la sécurité de la population.

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