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vendredi 28 juillet 2017

Muriel Pénicaud rattrapée par une nouvelle affaire de gros sous

La ministre du Travail du gouvernement Philippe a touché un pactole sur le dos de licenciés de Danone

La ministre du Travail, "prise à partie par l'opposition" communiste, selon Reuters

Elle aurait réalisé une juteuse plus-value quand elle était aux commandes des ressources humaines chez Danone, une superbe expérience qui a séduit Macron, lequel y a vu une belle réussite personnelle. 
Muriel Pénicaud a été interpellée par des élus communistes brandissant la "Une" de "L'Humanité", au cours de la discussion du projet de loi d'habilitation pour réformer le Code du travail par ordonnances porté par la ministre jeudi au Sénat.
Le quotidien communiste révèle en effet une plus-value boursière de 1,13 million d’euros réalisée par Muriel Pénicaud en 2013, , à la faveur d'une restructuration, lors de la vente de stocks options Danone, alors qu'elle était directrice des ressources humaines du groupe agroalimentaire international.
Plus d’un million d’euros de plus-values boursières par un simple jeu d’écritures : c’est la somme gagnée en une journée par Muriel Pénicaud comme directrice générale des ressources humaines (DGRH) chez Danone, le 30 avril 2013. Et cela alors que le groupe s’apprêtait à supprimer 900 emplois de cadres, dont 230 en France. L’information fait tache sur le CV de la ministre du Travail, au moment où celle-ci défend mordicus au Sénat l’idée que faciliter les licenciements sera in fine bénéfique à l’emploi et donc aux salariés.
La ministre dénonce des "amalgames," dans un entretien publié vendredi dans Le Figaro.
"Soyons clairs, l'attribution du plan de stock-options évoqué dans la presse est bien antérieure à l'annonce du plan de départs volontaires, soutient-elle et n'a aucun lien avec ce dernier", souligne la ministre du Travail, en disant "regretter ces amalgames".
"Le niveau de ma rémunération était fixé en toute transparence, avec une part fixe et une part variable différée, comme les 200 autres dirigeants de l'entreprise", explique la ministre dans une tentative de détournement de l'attention, précisant d'ailleurs qu'elle ne compte pas entrer dans le débat sur le niveau de rémunération, au sujet duquel "chacun a le droit d'avoir et d'exprimer son avis", concède la bonne fille.

Le député non inscrit Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a réclamé la démission de Muriel Pénicaud.
"Je demande la démission de Mme Pénicaud", a-t-il dit sur France 2, ce vendredi matin. "Je suis révolté qu'on ait une ministre du Travail qui est en train de casser le droit du travail (...) et qui elle même a fait fortune en organisant des licenciements dans une entreprise, Danone, qui marchait bien."
Parmi les administrateurs de Danone, on note, outre Franck Riboud, son président du CA, Clara Gaymard, fille du professeur Jérôme Lejeune, généticien, et épouse de l'ex-ministre ministre de l'Agriculture (2002-2004) puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (2004-2005) dans le gouvernement Raffarin III, Hervé Gaymard,Jacques-Antoine Granjon, PDG de Vente-privee.com et ami de Xavier Niel, Marc Simoncini et Bernard Arnault, ou Bruno Bonnell, président d'I-Volution et député La République en marche (LREM) du Rhône, tombeur de la candidate PS Najat Vallaud-Belkacem.
Pénicaud, "atout"  ou "boulet" pour le gouvernement ?

Pour le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly,
le débat est plus large, "le problème de fond" derrière cette polémique étant "le mode de rémunération des dirigeants des grandes entreprises".

Porteuse de l'une des mesures emblématiques du début du quinquennat d'Emmanuel Macron, Muriel Pénicaud doit faire face depuis plusieurs semaines à une enquête judiciaire pour favoritisme présumé, concernant Business France, une agence publique qu'elle a dirigée et qui, sans appel d'offres, a réglé la visite éclair - et la levée de fonds - du candidat Macron en campagne présidentielle à Las Vegas...

"Le fait d'avoir un ministre du travail qui connaisse le travail, qui était confrontée pendant toute une carrière à cette réalité-là (....), je pense que c'est plutôt un atout dans un gouvernement", a raconté le porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du Conseil des ministres.
"Mme Pénicaud fait partie de ces femmes et ces hommes qui viennent de la société civile, qui ont quarante années d'expérience professionnelle", a expliqué Christophe Castaner vendredi, niant toute fragilisation de la ministre - et du gouvernement - avec cette nouvelle politique.

"Il s'agit de quelqu'un qui, dans la transparence d'un contrat de travail, a assumé un travail qui a été jugé, y compris par les partenaires sociaux, toujours de grande qualité", a insisté la Voix de son Maître.

La CGT ne considère pas qu'un enrichissement personnel est la marque d'une grande qualité sociale et morale. 80, c’est, en années de SMIC net, l’équivalent de la plus-value touchée par Muriel Pénicaud sur la revente de ses stock-options.
Entre autres actions de moralisation en panne, le journal Le Monde vend un seul de ses articles sur le sujet  2 euros...

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