Macron fait nationaliser STX par Philippe
La France a décidé d'exercer son droit de préemption sur les deux tiers du capital de STX France qu'elle ne détient pas
Faute d'accord avec l'Italie sur un partage à parité des chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire (photo), a indiqué que la proposition française de partage à 50-50 tenait toujours.
La France a ainsi acté jeudi l'échec de ses négociations avec l'Italie sur les chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
En annonçant cette décision, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a précisé qu'il se rendra à Rome mardi pour en discuter avec le gouvernement italien. "Je vous annonce que nous avons pris la décision d’exercer le droit de préemption de l’État sur STX", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Cette décision, "prise en plein accord" avec le président de la République et le Premier ministre, a un seul objectif : " défendre les intérêts stratégiques de la France en matière de construction navale", a-t-il assuré.
"Les chantiers de Saint-Nazaire sont un outil industriel unique en France. Nous voulons garantir aux salariés, à la région, aux clients, aux sous-traitants, mais aussi à tous les Français que les compétences exceptionnelles des chantiers navals de Saint-Nazaire en termes de construction comme les emplois resteront en France", a expliqué le ministre. En fait, un retour de ...Corée.
Il a chiffré le coût pour les Français
Bruno Le Maire a souligné que cette nationalisation ne sera que temporaire, les chantiers de Saint-Nazaire n'ayant pas vocation à rester sous le contrôle de l’État français qui n'est pas entrepreneur.
Elle "doit nous donner le temps de négocier dans les meilleures conditions possibles la participation de Fincantieri", a-t-il précisé, en reconnaissant que le groupe public italien est le seul intéressé par STX France.
La société de construction navale italienne a refusé jusqu'ici de revenir sur un accord conclu au printemps par le précédent gouvernement français qui accordait 54% de STX France au co-actionnaire italien, dont 48% pour Fincantieri), le solde étant détenu par des intérêts publics français (l'Etat et Naval Group).
Bruno Le Maire veut 50% et a justifié la parité au capital réclamée dorénavant par Paris par la nécessité de garantir le maintien de l'emploi et du savoir-faire des chantiers de Saint-Nazaire, les seuls capables en France de construire des paquebots, mais aussi de très grandes coques comme celle d'un porte-avions.
Le droit de préemption dont disposait la France venait à échéance ce vendredi.
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