Emmanuel Macron est-il vraiment le président de tous les Français ?
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Macron, de tréteaux en tréteaux |
Le président a opposé "les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien"
Le président Macron a un grand besoin de fraîcheur au quotidien et le trentenaire en crise de la quarantaine recherche désespérément la jeunesse. Aussi a-t-il répondu à l'invite du patron de Free à inaugurer sa Station F à Paris, campus géant destiné à l'accueil d'un millier de start-ups, mais il a dérapé dans ses propos, gâchant une nouvelle fois la fête.
Le binaire Macron n'a pas hésité en effet à se livrer à une discrimination grossière entre les Français, suscitant des réactions d'anonymes et de personnalités politiques.
VOIR et ENTENDRE le banquier Macron humilier "les gens qui ne sont rien":
Lors de cette inauguration jeudi de la Station F, qualifiée de "plus grand incubateur de start-ups du monde" et initiée par Xavier Niel, patron de presse - investisseur dans l'information en ligne (Mediapart, Bakchich), la technologie (Ateme) ou la musique (Deezer), il pèse aussi sur l'information et la presse (Le Monde ou Atlantico), l'orgueilleux ex-banquier Rothschild a tenu établir un parallèle entre son parcours politique et celui d'un entrepreneur, mais il n'a réussi qu'à opposer les Français entre eux, fournissant à ses détracteurs de nouvelles raisons de se méfier d'un tel arrogant. "Une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien", a affirmé Emmanuel Macron à la Halle Freyssinet, un ancien dépôt ferroviaire de 310m de long sur 72m jusqu'en 2006, construit dans les années ...1920 (qui porte le nom de l'ingénieur qui conçut le béton précontraint) et réaménagé au côté de la gare d'Austerlitz.
Le président de la République a révélé sa nature méprisante.
"Ne pensez pas une seule seconde que, si demain vous réussissez vos investissements ou votre start-up, la chose est faite. Non, parce que vous aurez appris dans une gare, et une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien, parce que c'est un lieu où on passe, parce que c'est un lieu qu'on partage", a assuré ce trentenaire délicat qui ne se mêle pas facilement et utilise des lingettes après avoir serré des mains, tant il se méfie du peuple.
"Ne pensez pas une seule seconde que, si demain vous réussissez vos investissements ou votre start-up, la chose est faite. Non, parce que vous aurez appris dans une gare, et une gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien, parce que c'est un lieu où on passe, parce que c'est un lieu qu'on partage", a assuré ce trentenaire délicat qui ne se mêle pas facilement et utilise des lingettes après avoir serré des mains, tant il se méfie du peuple.
Et le pompeux de conclure, à pas lourds : "N'oubliez jamais, en faisant changer" votre pays, "que vous devez le faire changer pour longtemps, que vous avez à chaque instant cette responsabilité d'être né ou d'avoir grandi aussi dans cette gare, à Paris, en France, en Europe, quelque part dans le monde, et que cela vous l'emmènerez tout au long de votre vie."
Ces propos clivants lui valent de vives critiques
De nombreux internautes et politiciens ont sursauté et partagé leur indignation.
Sur Twitter, Martine Billard, secrétaire nationale du Parti de gauche, a évoqué la «morgue de classe» d'Emmanuel Macron. «Ce n'est pas un dérapage, c'est une honte», a également attaqué le psychanalyste médiatique Gérard Miller, soutien de Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle.
Ces propos clivants lui valent de vives critiques
De nombreux internautes et politiciens ont sursauté et partagé leur indignation.
Sur Twitter, Martine Billard, secrétaire nationale du Parti de gauche, a évoqué la «morgue de classe» d'Emmanuel Macron. «Ce n'est pas un dérapage, c'est une honte», a également attaqué le psychanalyste médiatique Gérard Miller, soutien de Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle.
Florian Philippot et Miller partagent le même sentiment de honte
Pour Macron, il y a en France des gens qui réussissent et "des gens qui ne sont rien"... Propos plus que honteux. https://t.co/KVzYUj9Yez— Florian Philippot (@f_philippot) 1 juillet 2017
Quand Macron parle de ceux qui réussissent (sous-entendu comme lui) et de ceux qui ne sont rien, ce n'est pas un dérapage, c'est une honte.
— Gérard Miller (@millerofficiel) 1 juillet 2017
Le petit gars a reçu une volée de bois vert.
Les "gens qui ne sont rien" ont légitimement riposté sur les réseaux sociaux réagi.
Les messages d'internautes sont sans appel. Les propos désobligeants de l'hyper-président ont été re-tweetés plusieurs centaines de fois. Au nombre de ces moins que rien, le journaliste Aymeric Caron, recueilli par Politis, a également critiqué un "mépris de classe", dans un style 'émasculé': comme les gens qui ne sont rien, il déclare en quelque sorte "qu' "il n'y a pas de mots"...
Pour Macron, il y a "les gens qui réussissent" et "les gens qui ne sont rien". Ce n'est plus juste du mépris du classe à ce niveau-là. https://t.co/TMViIGC0kH— AymericCaronOfficiel (@CaronAymericoff) 30 juin 2017
Le président pharaonique est-il la perfection que nous vante la presse ?
BFMacron TV nous serine que Macron a fait jusqu'ici un sans faute.
Les fact checkers oseront-ils affirmer que c'est "plutôt vrai" ? Comme le rappelle pourtant un internaute, le président de la République a déjà provoqué des sursauts de la population au fil de ses manifestations de mépris.
Alors tout juste nommé ministre de l'Économie, Emmanuel Macron avait évoqué, en 2014, les salariées pour beaucoup "illettrées" des abattoirs Gad, dans le Morbihan. La Bretagne a encore massivement voté Macron et peut-être cherchent-ils à lui donner raison.
Deux ans plus tard, ses propos tenus lors d'un déplacement dans l'Hérault avaient de nouveau été révélateurs de son mépris: "Vous n'allez pas me faire peur avec votre T-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler", avait-il rétorqué à un salarié gréviste.
Lien PaSiDupes : Quand le banquier Macron se vit offrir un bleu de travail
Plus récemment, son accusation d' "alcoolisme et tabagisme" dans le Nord lui a également valu une série de réactions outragées. Cette fois, il n'avait exprimé ni excuses ni regrets, maintenant ses insultes sur le fond dans un communiqué.
Peu après son élection, il a encore suscité l'indignation en ironisant sur les kwassa-kwassa, des embarcations régulièrement utilisées par des migrants de l'archipel des Comores.
C'est kwassa, ce président ?
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