Mélenchon refuse de "céder" à l'appel du PS à l'unité
Le candidat de l'extrême gauche s'est montré insensible à l'appel à l'unité du candidat officiel du PS
![]() |
Serrement de mains franc-maçon et non doigt d'honneur |
"Quand c'est non, c'est non, " a répété le candidat de "La France insoumise".
Malgré les appels du pied de Benoît Hamon après la "trahison" de Manuel Valls qui préfère un banquier -comme Hollande disait les détester- à un apparatchik, Jean-Luc Mélenchon a refusé l'appel socialiste à l'unité dès le premier tour, expliquant mercredi soir au Havre qu'il veut désormais "rattraper Fillon".
"J'ai marché mon chemin, sans ne céder à rien; je ne vais pas commencer aujourd'hui ! A faire le contraire ou à m'engager dans je ne sais quel arrangement qu'on me suggère de faire", a déclaré le candidat du Front de gauche (PCF et Parti de gauche) dissimulé derrière le slogan révolutionnaire 'La France insoumise' lors d'un meeting réunissant, selon son équipe, environ 5.000 personnes aux Docks du Havre, ville dont le maire est un proche d'Alain Juppé.
"Ce ne sont pas nos affaires, en tous cas, ce n'est pas la mienne", a-t-il résumé, assurant - non sans arrogance - ne pas être "en compétition avec Hamon". "Maintenant, l'étape pour nous tous, c'est de rattraper Fillon et, une fois qu'on l'aura fait, de rattraper le suivant !", a-t-il clamé.
Reprenant sa critique de la "tambouille" politicienne, Mélenchon a assuré à la salle: "Je ne dépends que de vous, c'est à vous que j'ai fait la promesse, je ne négocierai rien, avec personne !"
Néanmoins, a-t-il ajouté, "la fermeté du caractère et de la décision n'empêche pas de dire bienvenue à ceux qui veulent prendre place dans nos rangs, avec nous". Mais, a-t-il prévenu: "qu'ils ne demandent rien, comme nous, nous ne demandons rien". Du Macron !
"Le PS vient d'éclater"
Il a fait le constat qu'avec le soutien de Manuel Valls à la candidature d'Emmanuel Macron avant même le premier tour, "le parti socialiste vient d'éclater sous nos yeux", le candidat de La France insoumise - porté depuis une dizaine de jours par de bons sondages, voulus par l'Etat-PS pour tenter de jeter Fillon au fossé.
Il a aussi épinglé l'ancien ministre de l'Economie de Valls et Hollande, Macron, qui se présente en candidat du renouveau, mais "traîne dans ses fourgons onze anciens ministres de Chirac". "C'est donc au moment où le parti socialiste est réduit à l'emballage, contenant des matériaux connus et assez explosifs quand on les rapproche, (qu')on agite un malheureux candidat que l'on dépouille chaque jour d'une partie de son équipage et, en même temps, on trafique une future majorité de machins, de bidules et de trucs", a commenté Mélenchon. "Notre tâche, c'est de regrouper et fédérer tout ce qui peut l'être", a-t-il estimé.
En meeting à Lille, Hamon a déclaré "regretter profondément" que Mélenchon refuse de se rallier à lui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):