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jeudi 9 mars 2017

Parquet national financier: aucun zèle à éplucher la déclaration de patrimoine de Macron

La négligence du Parquet national financier met en cause l'impartialité des juges

Le PNF a été saisi pour enquête, tout comme le HATVP, mais rien ne se passe

Après tout, s'il n'a pas employé sa Brigitte
comme assistante parlementaire,
que demande  le peuple ?
La déclaration de patrimoine d'Emmanuel Macron à son entrée au gouvernement suscite pourtant des questions. Or, aucun des deux n'a donné suite à ces soupçons pour le moment. 

En août 2014, lorsque Macron a quitté l'entourage de Hollande à l'Elysée, il a dû déclarer son patrimoine. L'ex-banquier a listé un appartement, deux assurances-vie, plusieurs comptes bancaires et une voiture pour un montant total de 1.2 million d'euros environ. Il faut soustraire à cet état une dette d'environ un million d'euros, soit une déclaration totale de patrimoine de ...156.000 euros ! Il fallait y penser...

Paul Mumbach, maire de Dannemarie (Haut-Rhin) et candidat des Maires en colère à la présidentielle (qui n'a pu réunir les 500 parrainages requis), Jean-Philippe Allenbach, militant pour une Franche-Comté suisse et président du mouvement Franche-Comté, et Serge Grass, président de l'Union Civique des Contribuables Citoyens (U3C), estiment que l'écart entre les revenus qu'Emmanuel Macron a déclaré avoir perçu entre 2009 et 2014 (lors de son passage chez Rothschild & Cie et en tant que secrétaire général adjoint à la présidence de la République) est trop important. Entre 2009 et 2014 (avant qu'il ne devienne ministre de l'Economie) le candidat aurait cumulé près de 3.3 millions d'euros (1.8 million en tenant compte des impôts). Il a pourtant servi Hollande à la présidence, dès 2012. 

Le 14 février 2017, les trois hommes décident alors d'adresser un courrier directement à Emmanuel Macron et à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Politique (HATVP). "Où est passé la différence ? s'interroge Jean Philippe Allenbach, Comment a-t-il pu déclarer si peu en 2014 après avoir gagné 3 millions ? Pour moi, il y a eu fausse déclaration et c'est un délit pénal."

Mais la HATVP ne manifeste aucun empressement à établir la transparenceRésultat de recherche d'images pour "Jean-Louis Nadal"
Les trois hommes décident donc de renvoyer ce même courrier au Parquet national financier qui reste muet et bras ballants. C'est Le Monde qui juge, dans un article d'Adrien Sénécat du 8 mars, qu'il manque des éléments pour répondre à cette question, éléments que la loi n'oblige aucunement au candidat de fournir. Autrement dit, la HATVP a les moyens de la transparence uniquement quand des soupçons portent sur la droite.

Un brin cavalier, un proche d'Emmanuel Macron expliquait à Mediapart que "si le procès qu'on veut faire à Emmanuel Macron, c'est qu'à 35 ans il a eu le goût de dépenser son argent, il n'y a rien là de répréhensible". 
Et son porte-parole Sylvain Fort, interrogé par le JDD le 19 février, ajoute que " pendant les années Rothschild, Emmanuel Macron a adapté son train de vie à ses revenus et il a donc pas mal dépensé". L’écart s'expliquerait donc par les dépenses personnelles de l'ancien ministre. C'est trop gros pour un bon père de famille comme Allenbach : "Comment a-t-il pu dépenser quasiment intégralement 1.8 millions d'euros sur quatre ans ? Ca n'est pas possible. Il a forcément mis une partie de l'argent quelque part !"

La HATVP renvoie la responsabilité de cette incurie sur la juge Houlette (ci-contre)
Interrogée, la Haute Autorité a admis avoir pris connaissance de la demande de vérification des plaignants comme le veut la procédure. Mais pour décider que, en l'espèce, il vaut mieux se hâter lentement. 
Or, le président est un certain franc-maçon dénommé Jean-Louis Nadal, qui s'identifie "depuis toujours" comme "un homme de gauche". La carrière politique de cet ex-conseiller technique au cabinet du ministre PS de la Justice Robert Badinter a d'ailleurs fait des bonds remarquables à la faveur des alternances socialistes avec les gardes des Sceaux Lebranchu (ci-dessous) ou Guigou. En 2009, ce procureur général près la Cour de cassation critiqua publiquement la réforme de la justice annoncée par Nicolas Sarkozy, puis s'en prit à Brice Hortefeux.
Mieux que cela, après avoir écrit en 2004 une note juridique à l'attention de l'État conseillant de recourir à un compromis dans l'affaire Tapie, cet honnête homme, honneur de la haute magistrature politique a pourtant requis en 2011 l'ouverture d'une enquête à l'encontre de Christine Lagarde devant la Cour de Justice de la République en lien avec la contestation de l'arbitrage rendu en 2008.
Ce magistrat indépendant s’engagea politiquement au côté de Martine Aubry lors de la primaire présidentielle socialiste de 2011, avant que Taubira lui confie une mission sur la modernisation de l’action publique et qu'elle le case en décembre 2013 à la présidence de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, à 71 ans.

En revanche, l'organisme Théodule se défausse, déclarant ne pas avoir autorité pour communiquer tous les éléments de leur enquête, étant lié par le secret professionnel. Les fuitages du Parquet, c'est classique, mais la HATPV n'aurait pas les mêmes problèmes de fuite médiatiques et de vétusté éthique. 

Elle a fait valoir qu’en aucun cas elle ne pouvait prendre la place de l’administration fiscale et que c’est bien le Parquet National Financier - en la personne de sa présidente nommée par Taubira - que le dossier concerne, la HATVP étant uniquement en charge des patrimoines. 

La HATVP conclut en assurant avoir "fait (son) travail"  et qu'elle n'avait dès lors "rien à dire" sur le cas Macron. Depuis, cette Haute Autorité a toutefois supprimé la déclaration de patrimoine d'Emmanuel Macron de son site internet. Un défaut de transparence  jugé normal par le président de la Haute Autorité - lequel est nommé par décret du président de la République - puisque le règlement a bien prévu que la transparence n'est pas permanente et surtout pas rétroactive : ces déclarations ne sont visibles du public que pendant l'exercice du mandat et six mois après la fin des fonctions.

Pour la présumée transparence, les voici :




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