Une victime dénonce le classement sans suite de l'enquête pour agressions sexuelles et harcèlement
L'enquête visait Monsieur Cosse, époux de membre des gouvernements Valls et Cazeneuve
Ouverte le 10 mai 2016 après les accusations d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel visant le député écologiste Denis Baupin, l’enquête a été classée sans suite "pour prescription". Le procureur de la République souligne pourtant que certains faits étaient "susceptibles d'être qualifiés pénalement". Denis Baupin par l'intermédiaire de son avocat dit regretter la prescription de certains faits, ce qui constitue "une entrave au rétablissement de la vérité".

Parmi elles, Elen Debost (ci-contre à gauche), adjointe au sénateur-maire PS du Mans (soutien du candidat de En Marche! Emmanuel Macron) et militante écologiste, qui avait été l'une des premières à dénoncer publiquement les agissements du député, en révélant avoir reçu une centaine de SMS à caractère sexuel de la part de Denis Baupin.
"On était préparé à cette décision. Les mots choisis par le parquet sont assez intéressants. Le procureur explique que les faits sont prescrits mais qu’ils étaient susceptibles d’être qualifiés pénalement. Si on s’était réveillé maintenant et non il y a un an; si on portait plainte aujourd’hui, ces délais ne tiendraient pas", explique-t-elle au site 20minutes.fr.
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Isabelle Attard |
La question est plutôt de savoir pourquoi les quatre dames ne se sont pas "réveillées" plus tôt...
"L’autre point important, note Elen Debost, c’est que dans ce communiqué, le doute n’est pas porté sur la parole des victimes. Evidemment, je ne peux que regretter que ça n’aille pas plus loin, mais en un an j’ai le sentiment qu’il s’est passé des choses. On a pu faire parler d’autres femmes, c’est ça qui est important."

Désabusée sur Twitter, Sandrine Rousseau, économiste, enseignante-chercheuse à l'université Lille-I et porte-parole puis secrétaire nationale adjointe du parti Europe Écologie Les Verts et signataire du Manifeste d'économistes atterrés (ci-contre, à gauche),
qui avait déposé plainte aux côtés d'Isabelle Attard (députée EELV du Calvados, co-présidente jusqu'en janvier 2015 du parti Nouvelle Donne lancé en novembre 2013 par Pierre Larrouturou), d'Elen Debost et Véronique Haché-Aguilar (directrice d'Autolib, à Paris, ci-contre à droite), a réagi.
"Denis Baupin s'en sort aujourd'hui par prescription et uniquement par prescription".
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