La CGT, l’UNSA et la CFDT sont à la remorque des radicaux
Action syndicale concertée, sans FO
Le trafic des trains devait être perturbé aujourd'hui mardi sur l'ensemble du réseau national à la suite d'un appel à la grève à la SNCF, tandis que les salariés de Pôle Emploi et de France Télécom sont appelés à se mobiliser sur les conséquences de leurs restructurations respectives.
SNCF
Le mouvement de grève des cheminots, à l'appel des syndicats CGT-Fgaac/CFDT et Sud Rail, a débuté lundi à 20H00 et, mardi matin, le trafic était conforme aux prévisions, selon un porte-parole de la SNCF.
Sans Force Ouvrière, trois des quatre syndicats représentatifs à la SNCF ont appelé à une grève jusqu'à mardi minuit pour protester contre la réforme du fret, pourtant initiée par Jean-Claude Gayssot, ministre communiste des Transports de Mitterrand-l’Aîné (lire les articles de PaSiDupes consacrés au 'ferroutage'), et ses conséquences en termes d'emplois et de réorganisation globale de l'entreprise, malgré la crise et l’ouverture à la concurrence européenne, ainsi qu'au sujet des salaires et des "facilités de transport".
=> La prise en otage des travailleurs-usagers s’étendra ce mardi sur l'ensemble du réseau national, la SNCF prévoyant un retour à la normale "dès le premier train mercredi matin", soit un jour et deux nuits, car le préavis courant jusqu'à mardi minuit permettra le repositionnement des trains suffisamment tôt.
=> Les perturbations malgré le service minimum
Pour les TGV, les liaisons internationales et le TGV Est rouleront normalement, tandis qu'il est prévu un train sur deux pour les TGV Atlantique, Sud-Est et Province-Province. Pour le TGV Nord, deux trains sur trois doivent circuler.
Dans les régions, un TER sur deux devrait rouler, tout comme les Corail Paris-province et les Intercités (province-province).
En Ile-de-France, deux trains sur trois sont prévus en moyenne, mais avec des différences notables en fonction des lignes. Ainsi, le trafic devrait être normal sur les RER A et E, ainsi qu'entre La Verrière et La Défense, par contre il n'y aura qu'un train sur deux sur le RER B, deux trains sur trois sur le C et trois trains sur quatre sur le D.
Enfin, vers la banlieue, il est prévu un train sur deux au départ de Paris-Nord et Paris-Montparnasse, et deux trains sur trois depuis Paris-Est, Paris-Saint-Lazare et Paris-Gare de Lyon.
France Télécom
A France Télécom, les salariés sont appelés à se mobiliser sous des formes à définir dans chaque établissement (débrayage, rassemblement, assemblée générale, etc.), alors que reprennent mardi les négociations sur le stress dans le groupe déclenchées par la vague des suicides (25 en moins de deux ans), bien orchestrés par les media dont la sincérité de la compassion n’est sans doute pas en cause, bien que des chiffres plus alarmants dans le système pénitentiaire, l’armée et l’éducation nationale ne sont pas mis sur la place publique. Ils ne sont pas encore instrumentalisés, car il est admis que, partout sauf à France Télécom, les causes de suicides sont multiples et que les conditions de travail, si dures soient-elles, n’expliquent pas tous les désespoirs.
Pole Emploi
A Pôle Emploi pareillement, un représentant de l’UNSA annonçait ce matin sur France Info, que les statistiques et le chantage au suicide étaient ouverts dans ce service public, au risque d’activer le syndrome du suicide qui frappe France Télécom et de provoquer une vague similaire d’actes désespérés à Pole Emploi.
L’appel à la grève n’est pas non plus lancé par la base.
Les salariés sont appelés par les directions nationales de leurs syndicats à faire grève par des syndicats.
Sud appelle même à poursuivre le mouvement mercredi.
Le mouvement de protestation porte sur les conditions de travail et les "services dégradés" rendus aux chômeurs, alors que la mise en oeuvre de la fusion ANPE-Assedic, censée améliorer leur accueil et rationaliser les moyens créérait des difficultés dans les agences, selon les grévistes. Le réprésentant UNSA accueilli ce matin par la radio militante de service public affirmait que le personnel n’est pas suffisamment formé. Or, Pole Emploi est le regroupement des ASSEDIC et de l'ANPE. Bien que ce service public de l'emploi ait été créé le 19 décembre 2008, il ne serait toujours pas opérationnel. Mieux, de source syndicale, ses personnels ne seraient pas formés, bien qu’issus des Assedic et de l’ANPE.
Or, la rationalisation de l’aide aux chômeurs provoque dans le personnel des ajustements mal vécus par certains et exploités par les syndicats. En effet, les 30 Assedic (associations pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) assuraient depuis 1998 l’accueil, l’information et d'inscription des demandeurs d'emploi.
C’était pour le compte de l’ANPE, créée en 1967 sous l'impulsion de Jacques Chirac pour centraliser les offres et les demandes d'emploi, effectuer des statistiques sur le nombre de demandeurs d'emploi et gérer des centres de ressources pour aider les chercheurs d'emploi dans leurs démarches et leur parcours. Avec l’UNEDIC (et d’autres établissements), elle faisait partie du service public de l'emploi français et concrétisait le droit au travail reconnu par la Constitution de 1958.
Quant à l’UNEDIC, elle fédère les Assédic au niveau national. Elle est plus particulièrement responsable de la gestion financière du système.
Il convenait donc de mieux employer les deniers publics, de réformer ce système et de fusionner les services. La fusion de l’ANPE et de l'UNEDIC (incluant le réseau des Assedic) a pris effet le 1er janvier 2009.
Comment les syndicats peuvent-ils donc affirmer que ces institutions d’experts de l’emploi seraient mal formés depuis la fusion qui ne date que d’un an, malgré des personnels en place depuis plusieurs décennies ?
Enfourchant le cheval de France Télécom et virant à l’évidence dans la manipulation politicienne des personnels, les syndicats critiquent aussi "le management par objectif" prévalant à Pôle Emploi, la quantité jugée "insupportable" de demandeurs d'emploi suivis par chaque conseiller et le recours accru à la sous-traitance d'organismes privés en période de crise économique internationale et de lutte contre le chômage.
Action syndicale concertée, sans FO
Le trafic des trains devait être perturbé aujourd'hui mardi sur l'ensemble du réseau national à la suite d'un appel à la grève à la SNCF, tandis que les salariés de Pôle Emploi et de France Télécom sont appelés à se mobiliser sur les conséquences de leurs restructurations respectives.
SNCF
Le mouvement de grève des cheminots, à l'appel des syndicats CGT-Fgaac/CFDT et Sud Rail, a débuté lundi à 20H00 et, mardi matin, le trafic était conforme aux prévisions, selon un porte-parole de la SNCF.
Sans Force Ouvrière, trois des quatre syndicats représentatifs à la SNCF ont appelé à une grève jusqu'à mardi minuit pour protester contre la réforme du fret, pourtant initiée par Jean-Claude Gayssot, ministre communiste des Transports de Mitterrand-l’Aîné (lire les articles de PaSiDupes consacrés au 'ferroutage'), et ses conséquences en termes d'emplois et de réorganisation globale de l'entreprise, malgré la crise et l’ouverture à la concurrence européenne, ainsi qu'au sujet des salaires et des "facilités de transport".
=> La prise en otage des travailleurs-usagers s’étendra ce mardi sur l'ensemble du réseau national, la SNCF prévoyant un retour à la normale "dès le premier train mercredi matin", soit un jour et deux nuits, car le préavis courant jusqu'à mardi minuit permettra le repositionnement des trains suffisamment tôt.
=> Les perturbations malgré le service minimum
France Télécom
A France Télécom, les salariés sont appelés à se mobiliser sous des formes à définir dans chaque établissement (débrayage, rassemblement, assemblée générale, etc.), alors que reprennent mardi les négociations sur le stress dans le groupe déclenchées par la vague des suicides (25 en moins de deux ans), bien orchestrés par les media dont la sincérité de la compassion n’est sans doute pas en cause, bien que des chiffres plus alarmants dans le système pénitentiaire, l’armée et l’éducation nationale ne sont pas mis sur la place publique. Ils ne sont pas encore instrumentalisés, car il est admis que, partout sauf à France Télécom, les causes de suicides sont multiples et que les conditions de travail, si dures soient-elles, n’expliquent pas tous les désespoirs.
Pole Emploi
A Pôle Emploi pareillement, un représentant de l’UNSA annonçait ce matin sur France Info, que les statistiques et le chantage au suicide étaient ouverts dans ce service public, au risque d’activer le syndrome du suicide qui frappe France Télécom et de provoquer une vague similaire d’actes désespérés à Pole Emploi.
L’appel à la grève n’est pas non plus lancé par la base.
Les salariés sont appelés par les directions nationales de leurs syndicats à faire grève par des syndicats.
Sud appelle même à poursuivre le mouvement mercredi.
Le mouvement de protestation porte sur les conditions de travail et les "services dégradés" rendus aux chômeurs, alors que la mise en oeuvre de la fusion ANPE-Assedic, censée améliorer leur accueil et rationaliser les moyens créérait des difficultés dans les agences, selon les grévistes. Le réprésentant UNSA accueilli ce matin par la radio militante de service public affirmait que le personnel n’est pas suffisamment formé. Or, Pole Emploi est le regroupement des ASSEDIC et de l'ANPE. Bien que ce
Or, la rationalisation de l’aide aux chômeurs provoque dans le personnel des ajustements mal vécus par certains et exploités par les syndicats. En effet, les 30 Assedic (associations pour l'emploi dans l'industrie et le commerce) assuraient depuis 1998 l’accueil, l’information et d'inscription des demandeurs d'emploi.
C’était pour le compte de l’ANPE, créée en 1967 sous l'impulsion de Jacques Chirac pour centraliser les offres et les demandes d'emploi, effectuer des statistiques sur le nombre de demandeurs d'emploi et gérer des centres de ressources pour aider les chercheurs d'emploi dans leurs démarches et leur parcours. Avec l’UNEDIC (et d’autres établissements), elle faisait partie du service public de l'emploi français et concrétisait le droit au travail reconnu par la Constitution de 1958.
Quant à l’UNEDIC, elle fédère les Assédic au niveau national. Elle est plus particulièrement responsable de la gestion financière du système.
Il convenait donc de mieux employer les deniers publics, de réformer ce système et de fusionner les services. La fusion de l’ANPE et de l'UNEDIC (incluant le réseau des Assedic) a pris effet le 1er janvier 2009.
Comment les syndicats peuvent-ils donc affirmer que ces institutions d’experts de l’emploi seraient mal formés depuis la fusion qui ne date que d’un an, malgré des personnels en place depuis plusieurs décennies ?
Enfourchant le cheval de France Télécom et virant à l’évidence dans la manipulation politicienne des personnels, les syndicats critiquent aussi "le management par objectif" prévalant à Pôle Emploi, la quantité jugée "insupportable" de demandeurs d'emploi suivis par chaque conseiller et le recours accru à la sous-traitance d'organismes privés en période de crise économique internationale et de lutte contre le chômage.
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