jeunes, sveltes et courageux
Scènes de simulacre stalinien
Ces derniers jours, plusieurs témoignages de proches et amis -ou de lecteurs- corroborent la suspicion de manipulation des Français.
Ainsi, entre 11h et midi, hier à cette sortie d'école, les mamans et les mamies étaient incitées à signer une pétition sur un petit mur investi par un grand syndicaliste notoirement communiste: la stature et la voix profonde du militant laissaient-elles une marge de manoeuvres aux dames craintives cueillies à froid, cabas à la main ? La main rugueuse tendait un stylo pointé là où il convenait...
Aujourd'hui encore, il nous est rapporté qu'une dame (encore) qui refusait de pétitionner devant un magasin Shopi s'est vue demander des comptes. « Et pourquoi vous ne participez pas? » « Vous avez des raisons ? » On ne pouvait pas échapper à la pression: il fallait se justifier ! Lire PaSiDupes
On a une tout autre version de la réalité du terrain.
On apprend qu'un collectif veille sur nous.
Il regroupe plusieurs dizaines de partis de gauche, d'élus locaux d'opposition et d'associations militantes, opposés à l'ouverture du capital et au changement de statut de l'entreprise. Il a lancé cette consultation le 26 septembre dernier, une opération qui se terminera samedi 3 octobre, en début de soirée, et dont l'objet est notamment de provoquer l'organisation d'un référendum national sur ce dossier.
Dans cette consultation, les abstentionistes sont pour la capitalisation
Le collectif affirme avoir recensé jusqu'à présent au moins 4.000 lieux de vote dans toute la France et s'attend à dépasser le million de pétitionnaires. Les chiffres des RG pourraient diverger...
Les citoyens sont invités à répondre par "oui" ou par "non" à la question suivante: "Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser. Etes-vous d'accord avec ce projet?".
S'il s'agit d'un vote, il se fait en direct, sans isoloir, devant l'urne, avec signature de listes d'émargement, mais ni par Internet, ni par correspondance. Deux tréteaux, une planche, une urne transparente: des scrutins ont été organisés partout en France et dans des lieux très divers, sur les marchés, dans les gares, les entreprises, les universités, les bureaux de Poste ou tout simplement dans la rue. Evidemment, le secret du « vote » n'est pas respecté. Bien au contraire, puisque la pétition est à sens unique: ne signe que celle (ou celui) qui approuve la pétition.
S'il s'agit d'une pétition, un stylo offert et une feuille à en-tête NON en gros sur un coin de mur suffisent.
Un sondage en pleine votation démocratique
Un sondage Ifop réalisé pour Sud Ouest Dimanche tombe à pic !
Selon cette enquête téléphonique peu anonyme, une nette majorité de Français, 59 %, exprimerait son souhait de voir le gouvernement organiser un référendum sur le changement de statut et l'avenir de La Poste.
Mais 41 % des sondés ont osé dire leur hostilité à cette idée de référendum. Peut-être n'entendent-ils pas se substituer aux députés qu'ils se sont choisi... Sinon, pourquoi les désigner ?
Le sondage souligne un clivage politique sans intérêt.Sans surprise, il « révèle » des divergences d'opinions particulièrement marquées: sept sympathisants de gauche sur dix souhaitant un tel référendum (77 %) , alors que six sur dix à droite (43 %) n'en voient pas l'intérêt.
Les résultats de ce sondage réalisé du 1er au 2 octobre auprès de 1 004 personnes, seront annoncés lundi prochain.
Sans aucune valeur juridique !
Association ATTAC-FRANCE,
Clémentine AUTAIN,
Claude BARTOLONE (Président PS du Conseil général de Seine Saint-Denis),
Olivier BESANCENOT (Porte parole du NPA),
José BOVE (Syndicaliste paysan),
Collectif AC ! (Dore-Allier-limagne-piedmont),
Collectif SDF ALSACE (Strasbourg - Bas-rhin (67)),
Association des Communistes Unitaires (ACU),
Fondation COPERNIC,
Jean-Luc COUPAT (Conseiller général de St-Amant Roche Savine),
Annick COUPE (Porte parole de l'Union Syndicale Solidaires),
Guillaume DAVRANCHE (Alternative libertaire),
Frédéric DUTOIT (Président des elus Communistes de Marseille),
Jean-Baptiste EYRAUD (DAL, Droit au logement),
Jérome GLEIZES (Collège éxécutif des Verts),
Cécile GONDARD (Secrétaire générale de SUD-PTT),
Jean-marie HARRIBEY (Co-président d'ATTAC),
Christian MAHIEUX (Secrétaire national de SUD-Rail),
Noël MAMERE (Député Verts de Gironde),
Henri MERME (Les Alternatifs),
Maurice MONGE (Président de l'association "touche pas à ma poste !" de Jouy sous Thelle 60240),
Yvan RENAR (Sénateur du PCF),
Aurélie TROUVÉ (Co-présidente d'ATTAC France)
>"Changer le statut de La Poste comme veut le faire M. Sarkozy relève d'un choix purement idéologique, qui n'apportera rien de positif". Dans un entretien publié samedi dans le JDD, le député socialiste estime que cette "votation citoyenne est aussi la conséquence d'un engagement présidentiel non tenu".
Nicolas Sarkozy "s'était engagé à rendre possible un référendum d'initiative populaire sur ce type de sujet, et pourtant il a tout fait pour l'exclure en refusant de publier le texte d'application indispensable, alors que la Constitution a été révisée précisément en ce sens depuis plus d'un an", déclare-t-il.
"On ne se fait pas d'illusion sur le résultat du scrutin. Les chiffres qu'on attend, c'est le nombre de votants", a confié Nicolas Galepydes, animateur. Quant à la mise en doute de la légitimité du scrutin, il répond: "Je veux bien qu'on me dise que ça n'a aucune valeur juridique, pas plus qu'une manifestation ou une grève. Mais il y une vraie vague. C'est un vrai mouvement social. Le gouvernement a vraiment touché à quelque chose. Il y a une vraie crainte".
Selon le collectif encore, "la question du service public postal ne peut pas se discuter uniquement entre le Parlement et le gouvernement, mais doit faire l'objet d'un vaste débat citoyen". "Une fois qu'on a bien débattu, on fait un référendum sur ce qu'on fait de La Poste".
Christian Estrosi
"Quant on voit qu'un scrutin voit sa question posée par M. Besancenot et que ce sont les socialistes qui sont chargés de dépouiller, j'émets de sérieux doutes sur la crédibilité et la légitimité de ce scrutin", a observé le ministre.
"S'il y a un gouvernement qui veut privatiser La Poste, je cours au premier bureau de la CGT voter contre", a répondu le ministre de l'Industrie Christian Estrosi vendredi sur RTL. Le gouvernement ne cesse en effet de dire que le changement de statut et l'ouverture du capital n'empêchera pas l'entreprise de rester 100% public et que c'est inscrit dans la loi."
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