Perquisitions dans plusieurs syndicats étudiants à Paris
Le juge d'instruction Roger Le Loire et les équipes de la brigade financière ont méné une série de perquisitions aux sièges de cinq organisations étudiantes .
Le magistrat financier et les policiers spécialisés agissaient en effet dans le cadre de l'enquête ouverte sur les retraits suspects en liquide des caisses de l'Union des métiers et industries de la métallurgie (UIMM). La justice, confrontée au silence de l'ancien président de l'organisation patronale, cherche toujours à savoir à qui ont été versés les quelque 16 millions d'euros retirés des caisses entre 2000 et 2007.
Les perquisitions ont été menées jeudi 1er octobre aux sièges de l'UNEF (gauche, proche du PS), de l'UNI (seule organisation de droite), de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes, dite indépendante, mais proche de l'UNEF), de Promotion et défense des étudiants (PDE, dont s'est séparée la précédente), et de la Confédération étudiante (Cé, proche de la CFDT), qui sont soupçonnés d'avoir reçu des financements de la part de l'organisation patronale..
L'UIMM devait justifier des débits d'un montant de 30.000 euros
Les noms de ces organisations ont été obtenus par la justice à l'issue de l'audition, au début de cette année, de l'ancien directeur général adjoint de l'UIMM, Dominique de Calan. Celui-ci avait dû répondre sur les fonds que Denis Gautier-Sauvagnac affirmait lui confier chaque année. Il s'agissait d'une somme de 30.000 euros tirées des caisses de l'UIMM que Dominique de Calan avait pour charge de répartir au nom de l'organisation patronale.
C'est lors de cet interrogatoire que Dominique de Calan a affirmé verser ces 30.000 euros par an à des «organisations universitaires», précisant qu'il remettait lui-même ces sommes dans le but de favoriser «le pluralisme» et faire en sorte que «chacun (ait) aujourd'hui les moyens de se présenter aux élections» étudiantes. Dominique de Calan, au titre de ses responsabilités patronales, siégait d'ailleurs au CSE (Conseil Supérieur de l'Education), instance consultative qui regroupe les partenaires sociaux de l'Education nationale. C'est dans ce cadre qu'il aurait été amené à avoir des contacts avec les responsables des organisations étudiantes représentatives.
Les flux suspects, s'ils sont avérés, auraient cessé en septembre 2007 au moment de la révélation de l'affaire par Le Figaro .
Réactions de 'sereins'
Pour l'heure, le résultat des perquisitions est inconnu. Les responsables étudiants ont, pour leur part, affirmé être hors de cause.
Le juge d'instruction Roger Le Loire et les équipes de la brigade financière ont méné une série de perquisitions aux sièges de cinq organisations étudiantes .
Le magistrat financier et les policiers spécialisés agissaient en effet dans le cadre de l'enquête ouverte sur les retraits suspects en liquide des caisses de l'Union des métiers et industries de la métallurgie (UIMM). La justice, confrontée au silence de l'ancien président de l'organisation patronale, cherche toujours à savoir à qui ont été versés les quelque 16 millions d'euros retirés des caisses entre 2000 et 2007.
Les perquisitions ont été menées jeudi 1er octobre aux sièges de l'UNEF (gauche, proche du PS), de l'UNI (seule organisation de droite), de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes, dite indépendante, mais proche de l'UNEF), de Promotion et défense des étudiants (PDE, dont s'est séparée la précédente), et de la Confédération étudiante (Cé, proche de la CFDT), qui sont soupçonnés d'avoir reçu des financements de la part de l'organisation patronale..
L'UIMM devait justifier des débits d'un montant de 30.000 euros
Les noms de ces organisations ont été obtenus par la justice à l'issue de l'audition, au début de cette année, de l'ancien directeur général adjoint de l'UIMM, Dominique de Calan. Celui-ci avait dû répondre sur les fonds que Denis Gautier-Sauvagnac affirmait lui confier chaque année. Il s'agissait d'une somme de 30.000 euros tirées des caisses de l'UIMM que Dominique de Calan avait pour charge de répartir au nom de l'organisation patronale.
C'est lors de cet interrogatoire que Dominique de Calan a affirmé verser ces 30.000 euros par an à des «organisations universitaires», précisant qu'il remettait lui-même ces sommes dans le but de favoriser «le pluralisme» et faire en sorte que «chacun (ait) aujourd'hui les moyens de se présenter aux élections» étudiantes. Dominique de Calan, au titre de ses responsabilités patronales, siégait d'ailleurs au CSE (Conseil Supérieur de l'Education), instance consultative qui regroupe les partenaires sociaux de l'Education nationale. C'est dans ce cadre qu'il aurait été amené à avoir des contacts avec les responsables des organisations étudiantes représentatives.
Les flux suspects, s'ils sont avérés, auraient cessé en septembre 2007 au moment de la révélation de l'affaire par Le Figaro .
Réactions de 'sereins'
Pour l'heure, le résultat des perquisitions est inconnu. Les responsables étudiants ont, pour leur part, affirmé être hors de cause.
La présidente de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Claire Guichet, affichait la même sérénité. "Ça se passe bien, les gens sont sympathiques et on n'a rien à cacher", a-t-elle déclaré à la mi-journée, alors que la perquisition était en cours dans les locaux de l'organisation.
"On n'a rien à se reprocher. Nous avons toujours été réglos au niveau de notre comptabilité", a également assuré Guillaume Joyeux, président de PDE. "On ne s'y attendait pas, mais si certaines organisations sont mises en cause dans l'affaire, il est important de montrer que ce n'est pas notre cas et qu'on est très sérieux sur notre financement. Nous sommes parfaitement sereins".
«Je souhaite que la justice puisse faire son travail» et «que l'UNEF puisse être très rapidement mise hors de cause dans cette affaire», a dit aujourd'hui le président de l'UNEF, Jean-Baptiste Prévost, qui, selon l'usage, , qui se dit "très serein". "L'UNEF n'a jamais touché de versement de la part de l'UIMM", a ajouté le successeur de Bruno Julliard, aujourd'hui adjoint socialiste au maire de Paris, assurant que l'organisation étudiante était "à la disposition de la justice pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire".
"Je m'étonne que certains au patronat puisse prétendre avoir financé une organisation étudiante qui l'a mis en échec à plusieurs reprises, lors de la bataille du CPE en 2006 et plus récemment sur les stages", a-t-il ironisé.
Il ne manque que la FIDL
"Je m'étonne que certains au patronat puisse prétendre avoir financé une organisation étudiante qui l'a mis en échec à plusieurs reprises, lors de la bataille du CPE en 2006 et plus récemment sur les stages", a-t-il ironisé.
Il ne manque que la FIDL
Mais la justice s'occupe déjà de vérifier ses comptes, dans le cadre de l'affaire qui implique le socialiste Julien Dray, soupçonné d'abus de biens sociaux
Après la précédente affaire de la MNEF ...
Votre analyse est très bonne. Je la complète par : La caisse noire de l’UImm, un compte en Suisse, une caisse noire au Luxembourg : il s’agit d’une association entre l'UIMM et Assimilor (Association des chambres syndicales de la sidérurgie et des mines de fer de Lorraine) qui place 1,35 million de francs en actions. Le comptable de WENDEL-Seillière etc. est chargé de placer les fonds au Luxembourg, dans une succursale de la Chase Manhattan Bank..…Ironie de l'histoire, le 19 août 1997, une partie des archives du Crédit Lyonnais part en fumée dans l'incendie de trois hangars au Havre (et pour info une copie du dossier formation professionnelle établi par Annick Lepage). Les experts sont formels : ce n'est pas un accident. Or, dans ces entrepôts, se trouvait aussi une partie des archives du GIM, de la Fimalac de Marc Ladreit de Lacharrière, gros financier de Martine Aubry…Et maintenant l’UNEF- Bruno Juliard ex-CPE qui travaille avec Bertrand Delanoé etc…..
RépondreSupprimerExtrait complété de :"UIMM : Un siècle de...par David Servenay-Rue89