Préservera-t-elle encore longtemps sa vertu ?
L'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 avait déjà été approchée pour conduire une liste Europe Écologie en mars prochain. La tentative de détournement avait échoué. La Guyanaise au verbe haut résistera-t-elle à une nouvelle tentative de débauchage ?
Christiane Taubira, député de Guyane et vice-présidente du Parti radical de gauche (PRG) et Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, se sont rencontrées fin juillet en privé, à l'issue d'un débat sur France Culture: «Pourquoi ne viendrais-tu pas en parler avec nous ?», demanda la seconde à la première qui n'en peut plus de l'attitude du Parti socialiste vis-à-vis de ses «amis» de l'ex-gauche plurielle des années Jospin. Christiane Taubira garde en travers de la gorge le mépris du PS à l'égard du PRG à l'occasion des élections européennes. La seconde est du même avis.
Enhardis par le score des listes de Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes de juin, les Verts rêvent de confirmer leur dynamique aux régionales de mars 2010. Ils rêvent de talonner le PS, voire de lui prendre des Régions. Pour cela, ils sont prêts à poursuivre leur politique d'«ouverture», façon Sarkozy... Au même titre que Bruno Rebelle, l'ancien conseiller de Sa Cynique Majesté Royal à la présidentielle de 2007 et ex-numéro deux de Greenpeace International - pressenti pour conduire la liste Rhône-Alpes -, Christiane Taubira intéresse les écologistes.
L'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 n'a encore rien signé avec Dany-le-Rouge. Mais elle avait confirmé qu'elle se rendrait à leur université d'été, en août à Nîmes. Un bon signe, d'autant qu'ils ont gardé en mémoire son soutien de 2007 à Dominique Voynet. N'avait-elle pas également appelé à voter Europe-Écologie aux Européennes ?
Lors de la conférence de presse à Nîmes, autour de la numéro un des Verts, de la vedette des européennes Daniel Cohn-Bendit, des eurodéputés José Bové, Eva Joly et Yannick Jadot, du PS Eric Loiselet (pôle écologique), se tenait la députée PRG de Guyane courtisée.
"Si jamais je vais aux régionales, j'ai mon parti (Walwari: 17 % de voix aux élections régionales de 2004 ) et je n'ai pas besoin d'étiquette nationale", a assuré Taubira qui milite pour "la construction d'une alternative à gauche" mais "ne souhaite pas passer d'une chapelle à une autre".
Certes, depuis les Européennes, Europe-Ecologie a déjà enregistré l'arrivée de Bruno Rebelle (ex-PS), mais Martine Billard a quitté les Verts pour le Parti de gauche et la prise de Taubira n'est pas acquise. Franchira-t-elle le pas à l'occasion des régionales 2010 ? Les Verts y travaillent.
«Un truc plus large que le PS»
«Si elle veut candidater chez nous, nous sommes prêts à en parler avec elle», confirme Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts et président du groupe écolo à la Région Ile-de-France. Dans les statuts des Verts, ce sont les fédérations qui adoubent leurs têtes de liste. Mais l'«appareil» du parti semble prédisposé à y mettre tout son poids. Une condition tout de même : «D'abord parler du fond», précise Cécile Duflot.
Selon la patronne des écolos, «nous ne cherchons pas à racoler». Elle l'assure : «Nous ne sommes pas dans le troc, nous voulons avec nous des gens sincères qui se posent de vraies questions.» Objectif : «Montrer qu'on incarne un truc plus large à gauche que le PS d'aujourd'hui», dit-elle.
Les Verts ont décidé de montrer les biscotos vis-à-vis du PS
Les "écolos" ont déjà prévu de présenter des listes autonomes dans l'ensemble des 22 régions au premier tour. Les listes qui devraient être connues fin novembre "auront de l'allure", assure un responsable Verts pour qui il ne faut pas "faire croire que la gauche plurielle est l'avenir du monde".
Ainsi, décision a été prise, lors de leur dernier conseil national, de partir en autonome au premier tour des régionales. « Y compris en Poitou-Charentes» - la Région présidée par l'amère de Melle -, assure Jean-Vincent Placé. Quant aux alliances de second tour, les Verts ont déjà prévenu : «Pas d'alliance en Languedoc Roussillon» avec le controversé président Georges Frêche.
Pour autant, tous les ponts ne sont pas rompus avec le PS. Au moins, avec son Pôle écologique, «trait d’union» entre socialistes et écolos, dont le porte-parole est Géraud Guibert et co-animé par Eric Loiselet.
Daniel Cohn-Bendit s'est montré à Saint-Ciers (Gironde) aux rencontres d'été de ce petit courant socialiste (1,5% au congrès de Reims), mais s'est abstenu à La Rochelle, pour la vraie université d'été du PS.
Le Mouvement Utopia vaut-il d'être cité ?
C'eût pu être l'occasion, car cette organisation a justement un pied chez les Verts et l'autre au Parti radical de gauche, mais son équipe dirigeante à rejoint le Parti de gauche de Mélenchon à l'issue du Congrès de Reims.
Savoir donc si Christiane Taubira en pince pour Dany-le-Rouge, c'est pouvoir sonder les reins et les coeurs et la question reste donc posée de savoir si Daniel Cohn-Bendit sera en mesure de lancer sa fusée Ariane-Taubira depuis Kourou.
L'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 avait déjà été approchée pour conduire une liste Europe Écologie en mars prochain. La tentative de détournement avait échoué. La Guyanaise au verbe haut résistera-t-elle à une nouvelle tentative de débauchage ?
Christiane Taubira, député de Guyane et vice-présidente du Parti radical de gauche (PRG) et Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, se sont rencontrées fin juillet en privé, à l'issue d'un débat sur France Culture: «Pourquoi ne viendrais-tu pas en parler avec nous ?», demanda la seconde à la première qui n'en peut plus de l'attitude du Parti socialiste vis-à-vis de ses «amis» de l'ex-gauche plurielle des années Jospin. Christiane Taubira garde en travers de la gorge le mépris du PS à l'égard du PRG à l'occasion des élections européennes. La seconde est du même avis.
Enhardis par le score des listes de Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes de juin, les Verts rêvent de confirmer leur dynamique aux régionales de mars 2010. Ils rêvent de talonner le PS, voire de lui prendre des Régions. Pour cela, ils sont prêts à poursuivre leur politique d'«ouverture», façon Sarkozy... Au même titre que Bruno Rebelle, l'ancien conseiller de Sa Cynique Majesté Royal à la présidentielle de 2007 et ex-numéro deux de Greenpeace International - pressenti pour conduire la liste Rhône-Alpes -, Christiane Taubira intéresse les écologistes.
L'ancienne candidate à la présidentielle de 2002 n'a encore rien signé avec Dany-le-Rouge. Mais elle avait confirmé qu'elle se rendrait à leur université d'été, en août à Nîmes. Un bon signe, d'autant qu'ils ont gardé en mémoire son soutien de 2007 à Dominique Voynet. N'avait-elle pas également appelé à voter Europe-Écologie aux Européennes ?
Lors de la conférence de presse à Nîmes, autour de la numéro un des Verts, de la vedette des européennes Daniel Cohn-Bendit, des eurodéputés José Bové, Eva Joly et Yannick Jadot, du PS Eric Loiselet (pôle écologique), se tenait la députée PRG de Guyane courtisée.
"Si jamais je vais aux régionales, j'ai mon parti (Walwari: 17 % de voix aux élections régionales de 2004 ) et je n'ai pas besoin d'étiquette nationale", a assuré Taubira qui milite pour "la construction d'une alternative à gauche" mais "ne souhaite pas passer d'une chapelle à une autre".
Certes, depuis les Européennes, Europe-Ecologie a déjà enregistré l'arrivée de Bruno Rebelle (ex-PS), mais Martine Billard a quitté les Verts pour le Parti de gauche et la prise de Taubira n'est pas acquise. Franchira-t-elle le pas à l'occasion des régionales 2010 ? Les Verts y travaillent.
«Un truc plus large que le PS»
«Si elle veut candidater chez nous, nous sommes prêts à en parler avec elle», confirme Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts et président du groupe écolo à la Région Ile-de-France. Dans les statuts des Verts, ce sont les fédérations qui adoubent leurs têtes de liste. Mais l'«appareil» du parti semble prédisposé à y mettre tout son poids. Une condition tout de même : «D'abord parler du fond», précise Cécile Duflot.
Selon la patronne des écolos, «nous ne cherchons pas à racoler». Elle l'assure : «Nous ne sommes pas dans le troc, nous voulons avec nous des gens sincères qui se posent de vraies questions.» Objectif : «Montrer qu'on incarne un truc plus large à gauche que le PS d'aujourd'hui», dit-elle.
Les Verts ont décidé de montrer les biscotos vis-à-vis du PS
Les "écolos" ont déjà prévu de présenter des listes autonomes dans l'ensemble des 22 régions au premier tour. Les listes qui devraient être connues fin novembre "auront de l'allure", assure un responsable Verts pour qui il ne faut pas "faire croire que la gauche plurielle est l'avenir du monde".
Ainsi, décision a été prise, lors de leur dernier conseil national, de partir en autonome au premier tour des régionales. « Y compris en Poitou-Charentes» - la Région présidée par l'amère de Melle -, assure Jean-Vincent Placé. Quant aux alliances de second tour, les Verts ont déjà prévenu : «Pas d'alliance en Languedoc Roussillon» avec le controversé président Georges Frêche.
Pour autant, tous les ponts ne sont pas rompus avec le PS. Au moins, avec son Pôle écologique, «trait d’union» entre socialistes et écolos, dont le porte-parole est Géraud Guibert et co-animé par Eric Loiselet.
Daniel Cohn-Bendit s'est montré à Saint-Ciers (Gironde) aux rencontres d'été de ce petit courant socialiste (1,5% au congrès de Reims), mais s'est abstenu à La Rochelle, pour la vraie université d'été du PS.
Le Mouvement Utopia vaut-il d'être cité ?
C'eût pu être l'occasion, car cette organisation a justement un pied chez les Verts et l'autre au Parti radical de gauche, mais son équipe dirigeante à rejoint le Parti de gauche de Mélenchon à l'issue du Congrès de Reims.
Savoir donc si Christiane Taubira en pince pour Dany-le-Rouge, c'est pouvoir sonder les reins et les coeurs et la question reste donc posée de savoir si Daniel Cohn-Bendit sera en mesure de lancer sa fusée Ariane-Taubira depuis Kourou.
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