La haine socialiste est contreproductive
L'élection législative partielle des Yvelines devait apparaître comme la sanction des affaires lancées à la veille du scrutin...
Les deux tours qui ont mis la gauche au tapis
Le champion de judo David Douillet a réussi son entrée en politique
Entouré de la tête de liste UMP pour les régionales en Île-de-France, Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche? et du secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand, le candidat UMP a remporté l'élection législative partielle des Yvelines, au moment où la gauche faisait flèche de tout bois pour nuire au pouvoir, s'en prenant à Sarkozy-le-Jeune comme à Mitterrand-le-Neveu.
L'élection visait à remplacer et effacer l'image de Jacques Masdeu-Arus, le sortant UMP qui en 1983 avait succédé à Joseph Tréhel (PCF) et avait été constamment réélu jusqu'en 2008. Il a été déclaré inéligible pour dix ans en raison d'une affaire de pots-de-vin impliquant également deux autres élus, dont l'ancien ministre et ex-président du Conseil général des Yvelines, Pierre Bédier.
La commune de Poissy s'est choisie des maires PCF de 1947 à 1950 et de 1977 à 1983, qu'elle a remplacés par Jacques Masdeu-Arus en 1988. Le socialiste Fréderik Bernard est maire depuis 2008 seulement.
Second tour
La participation a passé de 30 à près de 34% (33,70%) au second tour, soit quatre points de plus qu'au premier tour.
Battu par la population, Frédérik Bernard, visage en berne, a dénoncé une nouvelle fois le "parachutage" de David Douillet dans les Yvelines. "On peut faire des coups, on peut gagner mais ce n'est pas comme cela qu'on fait de la politique", a-t-il tenté d'expliquer, comme si Sa Cynique Majesté Royal ne l'avait pas été dans les Deux-Sèvres ou comme si l'aterrissage de Razzye Hamadi, ex-président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) et secrétaire national du PS (tendance Benoît Hamon) n'avait pas été empêché à Orly.
Premier tour
David Douillet, 40 ans (ci-contre à gauche), colosse et deux fois médaille d'or aux jeux Olympiques (Atlanta, puis Sydney), a fait ses premiers pas en politique en mars dernier lorsque le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand lui a proposé de devenir secrétaire national en charge de la vie sportive. "Ça a été l'élément déclencheur", a confié David Douillet. C'est que la politique attirait depuis longtemps déjà celui qui s'était reconverti dans les affaires après avoir raccroché le kimono il y a dix ans.
Il avait fait un brillant premier tour, réunissant plus de 44% des suffrages, soit 23 points de plus que Frédérik Bernard, pourtant maire PS de Poissy.
"Les électeurs ont compris qu'ils avaient affaire à quelqu'un qui veut s'investir à 100% et qui va être en permanence sur le terrain", a commenté le nouvel élu sur i>télé. "Le travail paye, c'est la conclusion de cette campagne", a-t-il ajouté. "Une campagne, ça se gagne avec les gens".
=> Au premier tour, Frédérik Bernard (ci-contre à droite) avait devancé de 7 points le Verts Alain Lipietz, lequel avait appelé à soutenir le maire sortant de Poissy. Ancien de Gauche Ouvrière et Paysanne (GOP, tendance gramsciste-maoïste), Lipietz restera celui qui en 2006 se lança contre l’Etat et la SNCF, pour l'arrestation de son père et de son oncle, comme présumés juifs et leur transfert à Drancy.
Le candidat de la gauche affichait la volonté de mobiliser les abstentionnistes: "On va aller les chercher, faire du porte à porte". L'élu dit "y croire" et compte sur ses "nombreuses" réserves de voix "dans les quartiers où l'abstention a été très forte et qui votent habituellement pour la gauche".
Il a pu compter sur le soutien dès dimanche soir des Verts, dont le candidat Alain Lipietz est arrivé troisième avec 14,8% et grand perdant, avec Europe Ecologie, du 1er tour.
L'opposition "unie", mais divisée...
=> Le fait que "le rassemblement de la gauche ne se soit pas parfaitement fait puisque le candidat du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon n'a pas appelé à voter Frédérik Bernard" a pu coûter des voix.
=> En revanche, le MoDem Richard Bertrand (7,75% le 10 octobre) n'avait pas donné de consigne de vote.
Il s'en est donc ensuite pris au MoDem dont il a dénoncé l'attitude. Il ne s'est pas prononcé officiellement en sa faveur pour ce second tour. "Il faudra se souvenir que François Bayrou n'a pas pris position dans cette législative", a-t-il ajouté.
La candidature -et maintenant l'échec de F. Bernard- peut faire vaciller l’équilibre de la municipalité de Poissy. En effet, lors des municipales de mars dernier, le PS avait fait alliance avec le MoDem de Richard Bertrand qui postulait lui aussi au fauteuil de député.
David Douillet et les autres
Les deux tours qui ont mis la gauche au tapis
Entouré de la tête de liste UMP pour les régionales en Île-de-France, Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche? et du secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand, le candidat UMP a remporté l'élection législative partielle des Yvelines, au moment où la gauche faisait flèche de tout bois pour nuire au pouvoir, s'en prenant à Sarkozy-le-Jeune comme à Mitterrand-le-Neveu.
L'élection visait à remplacer et effacer l'image de Jacques Masdeu-Arus, le sortant UMP qui en 1983 avait succédé à Joseph Tréhel (PCF) et avait été constamment réélu jusqu'en 2008. Il a été déclaré inéligible pour dix ans en raison d'une affaire de pots-de-vin impliquant également deux autres élus, dont l'ancien ministre et ex-président du Conseil général des Yvelines, Pierre Bédier.
La commune de Poissy s'est choisie des maires PCF de 1947 à 1950 et de 1977 à 1983, qu'elle a remplacés par Jacques Masdeu-Arus en 1988. Le socialiste Fréderik Bernard est maire depuis 2008 seulement.
La participation a passé de 30 à près de 34% (33,70%) au second tour, soit quatre points de plus qu'au premier tour.
David Douillet, 40 ans (ci-contre à gauche), colosse et deux fois médaille d'or aux jeux Olympiques (Atlanta, puis Sydney), a fait ses premiers pas en politique en mars dernier lorsque le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand lui a proposé de devenir secrétaire national en charge de la vie sportive. "Ça a été l'élément déclencheur", a confié David Douillet. C'est que la politique attirait depuis longtemps déjà celui qui s'était reconverti dans les affaires après avoir raccroché le kimono il y a dix ans.
Il avait fait un brillant premier tour, réunissant plus de 44% des suffrages, soit 23 points de plus que Frédérik Bernard, pourtant maire PS de Poissy.
"Les électeurs ont compris qu'ils avaient affaire à quelqu'un qui veut s'investir à 100% et qui va être en permanence sur le terrain", a commenté le nouvel élu sur i>télé. "Le travail paye, c'est la conclusion de cette campagne", a-t-il ajouté. "Une campagne, ça se gagne avec les gens".
=> Au premier tour, Frédérik Bernard (ci-contre à droite) avait devancé de 7 points le Verts Alain Lipietz, lequel avait appelé à soutenir le maire sortant de Poissy. Ancien de Gauche Ouvrière et Paysanne (GOP, tendance gramsciste-maoïste), Lipietz restera celui qui en 2006 se lança contre l’Etat et la SNCF, pour l'arrestation de son père et de son oncle, comme présumés juifs et leur transfert à Drancy.
Le candidat de la gauche affichait la volonté de mobiliser les abstentionnistes: "On va aller les chercher, faire du porte à porte". L'élu dit "y croire" et compte sur ses "nombreuses" réserves de voix "dans les quartiers où l'abstention a été très forte et qui votent habituellement pour la gauche".
Il a pu compter sur le soutien dès dimanche soir des Verts, dont le candidat Alain Lipietz est arrivé troisième avec 14,8% et grand perdant, avec Europe Ecologie, du 1er tour.
L'opposition "unie", mais divisée...
=> Le fait que "le rassemblement de la gauche ne se soit pas parfaitement fait puisque le candidat du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon n'a pas appelé à voter Frédérik Bernard" a pu coûter des voix.
=> En revanche, le MoDem Richard Bertrand (7,75% le 10 octobre) n'avait pas donné de consigne de vote.
Il s'en est donc ensuite pris au MoDem dont il a dénoncé l'attitude. Il ne s'est pas prononcé officiellement en sa faveur pour ce second tour. "Il faudra se souvenir que François Bayrou n'a pas pris position dans cette législative", a-t-il ajouté.
La candidature -et maintenant l'échec de F. Bernard- peut faire vaciller l’équilibre de la municipalité de Poissy. En effet, lors des municipales de mars dernier, le PS avait fait alliance avec le MoDem de Richard Bertrand qui postulait lui aussi au fauteuil de député.
David Douillet et les autres
Un des sportifs préférés des Français, connu aussi pour son engagement au côté de Bernadette Chirac dans sa campagne des "pièces jaunes", David Douillet était le favori du duel final.
Un élu UMP des Yvelines, Pierre Cardo, avait joué la mise en garde contre un possible impact sur ce second tour de la candidature controversée du fils du chef de l'Etat à la tête de l'Epad, établissement d'aménagement de La Défense, premier quartier d'affaires d'Europe. "On entend en circonscription des parents dont les enfants ne trouvent pas de stage", avait lancé M. Cardo mardi devant le groupe UMP qui l'avait applaudi. Entre les deux tours, cet autre député UMP des Yvelines a accompagné Douillet jour après jour et déclara: "Il a fait une campagne de terrain, 24 heures sur 24, sept jours sur sept".
Plusieurs autres élus de la droite libérale - Jacques Myard (en faveur du Non lors de la campagne du Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe de 2005, Christian Vanneste (condamné pour homophobie), Arlette Grosskost (franc-tireur)- s'étaient aussi inquiétés des retombées possibles de cette querelle qui suivait celle sur les écrits de Frédéric Mitterrand, ministre d'ouverture chargé de la Culture.
Face à la presse militante qui entendait donner une résonance nationale au scrutin de Poissy dans un contexte négatif de polémiques orchestrées par le PS, dans un entretien fleuve au Figaro de vendredi, le Président Sarkozy avait souligné le score favorable de David Douillet au premier tour démontrant que la situation politique était loin d'être aussi mauvaise que celle de ses prédécesseurs élyséens à mi-mandat.
L'ex-champion avait balayé la polémique autour de l'Epad, observant: "On ne m'en parle pas, ce n'est pas la préoccupation majeure des gens, qui me parlent de logement, de transport et d'emploi".Résultats du second tour du 18 octobre 2009:
Inscrits: 71732
Votants: 24175
Exprimés: 23421
Abstention: 66,30%
David Douillet: 12203 - 52,10%
Frédérik Bernard: 11218 - 47,90%
Résultats du premier tour du 11 octobre 2009:
Inscrits: 71732
Votants: 21616
Exprimés: 21209
Abstention: 69,87%
Bernard Huet (DVD) - 266 - 1,25%
David Douillet (UMP) - 9373 - 44,19%
Philippe Gautry (SE) - 432 - 2,04%
Alain Lipietz (Génération Ecologie) - 3144 - 14,82%
François Delapierre (Parti de Gauche) - 1032 4,87%
Frédérik Bernard (PS) - 4638 - 21,87%
Christophe Le Hot (Parti de la France) - 681 - 3,21%
Richard Bertrand (MoDem) - 1643 - 7,75%
Résultats du second tour de juin 2007:
Jacques Masdeu-Arus (UMP) - 19321 - 52,32%
Eddie Aït (liste unifiée de gauche) - 17610 - 47,68%
Un nouveau revers pour Désirdavenir Royal
L'ex-champion avait balayé la polémique autour de l'Epad, observant: "On ne m'en parle pas, ce n'est pas la préoccupation majeure des gens, qui me parlent de logement, de transport et d'emploi".Résultats du second tour du 18 octobre 2009:
Inscrits: 71732
Votants: 24175
Exprimés: 23421
Abstention: 66,30%
David Douillet: 12203 - 52,10%
Frédérik Bernard: 11218 - 47,90%
Résultats du premier tour du 11 octobre 2009:
Inscrits: 71732
Votants: 21616
Exprimés: 21209
Abstention: 69,87%
Bernard Huet (DVD) - 266 - 1,25%
David Douillet (UMP) - 9373 - 44,19%
Philippe Gautry (SE) - 432 - 2,04%
Alain Lipietz (Génération Ecologie) - 3144 - 14,82%
François Delapierre (Parti de Gauche) - 1032 4,87%
Frédérik Bernard (PS) - 4638 - 21,87%
Christophe Le Hot (Parti de la France) - 681 - 3,21%
Richard Bertrand (MoDem) - 1643 - 7,75%
Résultats du second tour de juin 2007:
Jacques Masdeu-Arus (UMP) - 19321 - 52,32%
Eddie Aït (liste unifiée de gauche) - 17610 - 47,68%
Un nouveau revers pour Désirdavenir Royal
L'amère Royal soutenait le candidat de l'opposition contre le parachutage qui « n'est pas une garantie de sérieux et d'efficacité ». Or, bien que la famille Royal soit originaire du village de Chamagne, près d'Épinal, dans les Vosges, c'est en Normandie qu'elle se fait élire conseillère municipale d'opposition en 1983. Elle va ensuite se faire élire député dans les Deux-Sèvres, se faisant une spécialité du tour de France des parachutages et de l'instabilité.
VOIR et ENTENDRE
Soutien à Frédérik Bernard pour l'éléction du 18 Octobre
envoyé par segolene-royal
Avec fair play, les démocrates du PS a qualifié dimanche de "victoire en trompe-l'oeil" le succès de l'UMP David Douillet.<br> Le score de David Douillet -52,10%- réhabilite le député Masdeu-Arus, qui, au second tour de 2007, était de 52,32%.
Waaahoo la mémère qui croit encore que sa caution importe encore, elle est pathétique avec sa morale à deux balles
RépondreSupprimerComment David Douillet veut-il s'occuper du Grand Paris si l'avenir du plus grand quartier d'affaire, du plus gros pôle d'emplois régional ne l'intéresse pas ? De même, ce temps perdu dans les transports (embouteillages et saturation des lignes) est largement dû à la concentration des emplois, notamment à la Défense. Désolé mec, tout se tient.
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