Les sommets internationaux auront-ils bientôt lieu à la baraque à frites?
« Pas très glorieux », le Grand Palais ?
Kebab, pour Mister Prime Minister ?
Un rapport a été commandé à la Cour des comptes, par le président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, président de l'Alliance centriste, issu de l'éclatement de l'UDF. Elle a pour ambition de préparer la refondation d'une structure politique, réunissant les actuelles forces politiques centristes issues de l'UDF (Mouvement démocrate, Nouveau Centre, Avenir démocrate, Parti radical, etc.) Il rassemble les députés européens Thierry Cornillet (ex-MoDem, Parti radical) ou Jean-Marie Cavada, et les sénateursMichel Mercier, président du groupe Union centriste ou Jean-Claude Merceron .
L'UMP Philippe Séguin ne sait pas visiblement mis au régime, mais en revanche, le socialiste Jean-Louis Bianco a manifestement englouti un pâté pas frais.
Le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, a durement critiqué jeudi les dépenses de la présidence française de l'Union européenne au second semestre 2008, alimentant une polémique lancée par l'opposition.
"Il y a eu un certain nombre de dérives et un certain nombre d'erreurs", selon Ph. Séguin sur Europe 1, commentant le rapport sur la présidence française de l'UE publié la semaine dernière par la Cour des Comptes, entre autres chargée de contrôler les dépenses de l'Etat français.
L'oppo-
sition et une partie de la droite ont fait leur quatre heures de ce rapport, dans le sillage du député apparenté PS René Dosière. Le parlementaire, déjà à l'origine d'une charge contre l'augmentation des dépenses de l'Elysée depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007, avait lancé mardi la polémique sur des dépenses jugées "insupportables et inacceptables". Un débat largement repris par la presse britannique.
"Avec Nicolas Sarkozy, les économies c'est pour les élus locaux, les dépenses somptuaires pour l'Elysée", a caricaturé jeudi le député PS Jean-Louis Bianco.
Voir ci-contre le Palais des Congrès de Lyon.
Tout en soulignant des "progrès" par rapport aux trois jours du sommet de Nice des 7, 8 et 9 décembre 2000 organisé sous la présidence française de Jacques Chirac, Ph. Séguin a lui déploré des "opérations mal programmées", une absence "de véritable stratégie" et des "décisions souvent tardives". Conséquence : "pas d'appel d'offres", pas de concurrence. "On a improvisé et les fournisseurs s'en sont par exemple donné à coeur joie", a-t-il critiqué, estimant qu'"on aurait pu avoir des prestations pour un tiers moins cher".
Centre Kleber
Le rapport pointe particulièrement du doigt "l'aménagement exceptionnel" du Grand Palais à Paris (lien Wikipedia ) à l'occasion du Sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) du 13 juillet 2008. Ce seul sommet a coûté 16 des quelque 175 millions d'euros de la présidence française de l'UE.
Dosière se douche tous les combien ?
L'aménagement du Grand Palais (location, montage, démontage…), qui a accueilli ...44 chefs d'Etats et ...2 000 journalistes, a coûté 7 millions d'euros, selon Philippe Seguin. Et au centre de cette polémique, "l'installation d'une douche [dite] présidentielle" pour 4 heures et un coût de 245.000 euros, selon le député apparenté socialiste René Dosière qui a a lancé le sujet mardi.
Un rapport a été commandé à la Cour des comptes, par le président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, président de l'Alliance centriste, issu de l'éclatement de l'UDF. Elle a pour ambition de préparer la refondation d'une structure politique, réunissant les actuelles forces politiques centristes issues de l'UDF (Mouvement démocrate, Nouveau Centre, Avenir démocrate, Parti radical, etc.) Il rassemble les députés européens Thierry Cornillet (ex-MoDem, Parti radical) ou Jean-Marie Cavada, et les sénateursMichel Mercier, président du groupe Union centriste ou Jean-Claude Merceron .
L'UMP Philippe Séguin ne sait pas visiblement mis au régime, mais en revanche, le socialiste Jean-Louis Bianco a manifestement englouti un pâté pas frais.
Le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, a durement critiqué jeudi les dépenses de la présidence française de l'Union européenne au second semestre 2008, alimentant une polémique lancée par l'opposition.
"Il y a eu un certain nombre de dérives et un certain nombre d'erreurs", selon Ph. Séguin sur Europe 1, commentant le rapport sur la présidence française de l'UE publié la semaine dernière par la Cour des Comptes, entre autres chargée de contrôler les dépenses de l'Etat français.
L'oppo-
sition et une partie de la droite ont fait leur quatre heures de ce rapport, dans le sillage du député apparenté PS René Dosière. Le parlementaire, déjà à l'origine d'une charge contre l'augmentation des dépenses de l'Elysée depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy en 2007, avait lancé mardi la polémique sur des dépenses jugées "insupportables et inacceptables". Un débat largement repris par la presse britannique.
"Avec Nicolas Sarkozy, les économies c'est pour les élus locaux, les dépenses somptuaires pour l'Elysée", a caricaturé jeudi le député PS Jean-Louis Bianco.
Voir ci-contre le Palais des Congrès de Lyon.
Tout en soulignant des "progrès" par rapport aux trois jours du sommet de Nice des 7, 8 et 9 décembre 2000 organisé sous la présidence française de Jacques Chirac, Ph. Séguin a lui déploré des "opérations mal programmées", une absence "de véritable stratégie" et des "décisions souvent tardives". Conséquence : "pas d'appel d'offres", pas de concurrence. "On a improvisé et les fournisseurs s'en sont par exemple donné à coeur joie", a-t-il critiqué, estimant qu'"on aurait pu avoir des prestations pour un tiers moins cher".
Le rapport pointe particulièrement du doigt "l'aménagement exceptionnel" du Grand Palais à Paris (lien Wikipedia ) à l'occasion du Sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) du 13 juillet 2008. Ce seul sommet a coûté 16 des quelque 175 millions d'euros de la présidence française de l'UE.
L'aménagement du Grand Palais (location, montage, démontage…), qui a accueilli ...44 chefs d'Etats et ...2 000 journalistes, a coûté 7 millions d'euros, selon Philippe Seguin. Et au centre de cette polémique, "l'installation d'une douche [dite] présidentielle" pour 4 heures et un coût de 245.000 euros, selon le député apparenté socialiste René Dosière qui a a lancé le sujet mardi.
Faux rétorque, Philippe Séguin
Cette somme a servi à l'aménagement d'un espace de bureaux et salons dont "les douches ne sont qu'un élément". Et elles n'étaient pas destinées en particulier au Président. Toutefois, Philippe Séguin juge que "c'était absurde d'avoir des douches" qui n'ont au final pas servi. On a contrôlé la consommation d'eau ?
Les hôtes de la France sortiront désormais leur casse-croûte du sac
Le dîner du 13 juillet, restauration et aménagement compris, a représenté "un total de 1.072.437 euros pour 200 personnes, soit 5.362 euros par invité", souligne le rapport. En revanche, il y a bien eu des douches aménagées, mais pas pour 245.000 euros, comme l'avait assuré dans un premier temps et non sans malignité par l'expert socialiste Dosière.
Encore faut-il préciser que les 30 000 m² du no 19 de l'avenue Kléber (XVI e arrondissement ) qui fut l'ancien hôtel Majestic, où sous l'Occupation, le haut commandement militaire allemand s'était installé et qui a abrité le siège de l'UNESCO, a aussi hébergé des services du ministère des Affaires étrangères, notamment le Centre des conférences internationales, avant d'être vendu par l'État français pour 460 millions d'euros à la société d'investissement publique du Qatar, Qatari Diar, qui doit le transformer en hôtel de luxe
Bref, "ça n'a pas été un épisode très glorieux du point de vue des finances publiques". Mais surtout, l'ex-président de l'Assemblée nationale Séguin regrette de n'avoir "aucun moyen, s'il y a des responsables, de les sanctionner".
Autres choix 'glorieux' de Ph. Séguin
Cette somme a servi à l'aménagement d'un espace de bureaux et salons dont "les douches ne sont qu'un élément". Et elles n'étaient pas destinées en particulier au Président. Toutefois, Philippe Séguin juge que "c'était absurde d'avoir des douches" qui n'ont au final pas servi. On a contrôlé la consommation d'eau ?
Les hôtes de la France sortiront désormais leur casse-croûte du sac
Le dîner du 13 juillet, restauration et aménagement compris, a représenté "un total de 1.072.437 euros pour 200 personnes, soit 5.362 euros par invité", souligne le rapport. En revanche, il y a bien eu des douches aménagées, mais pas pour 245.000 euros, comme l'avait assuré dans un premier temps et non sans malignité par l'expert socialiste Dosière.
Encore faut-il préciser que les 30 000 m² du no 19 de l'avenue Kléber (XVI e arrondissement ) qui fut l'ancien hôtel Majestic, où sous l'Occupation, le haut commandement militaire allemand s'était installé et qui a abrité le siège de l'UNESCO, a aussi hébergé des services du ministère des Affaires étrangères, notamment le Centre des conférences internationales, avant d'être vendu par l'État français pour 460 millions d'euros à la société d'investissement publique du Qatar, Qatari Diar, qui doit le transformer en hôtel de luxe
Bref, "ça n'a pas été un épisode très glorieux du point de vue des finances publiques". Mais surtout, l'ex-président de l'Assemblée nationale Séguin regrette de n'avoir "aucun moyen, s'il y a des responsables, de les sanctionner".
Autres choix 'glorieux' de Ph. Séguin
Au-delà du sommet de l'UPM, Ph.Séguin critique certains choix budgétaires du gouvernement, l'accusant de "liquider les bijoux de famille". Il cite l'absence de centre de conférence international à Paris après la vente du centre Kléber, qui a conduit à devoir aménager à grands frais du Grand Palais pour le sommet de l'UPM, avec cinq salons d'échanges bilatéraux, par exemple, et les douches n'étaient pas réservées au Président Sarkozy comme on l'a affirmé: il a encore le privilège exorbitant d'avoir les siennes à l'Elysée.
"Il y a une politique immobilière et cette politique, ce n'est pas de vendre les bijoux de famille, c'est de vendre l'immobilier inutile", a rétorqué le ministre du Budget Eric Woerth sur la chaîne i>Télé.
"On ne peut pas dire, d'un côté, il faut réduire les déficits, et de l'autre, quand on vend de l'immobilier inutile, quand on concentre les administrations, ce n'est pas une bonne idée", a-t-il relevé.
M. Woerth avait déjà fait valoir mercredi que la France n'avait "pas à rougir", soulignant qu'elle avait dépensé moins que les 189 millions d'euros prévus initialement.
Quant au coût par habitant, il est moindre pour la France que dans la plupart des autres pays, avait-il plaidé : 2,40 euros par Français et 6,70 euros par habitant au Portugal.
République en peau de lapin: une polémique de plus
"On ne peut pas dire, d'un côté, il faut réduire les déficits, et de l'autre, quand on vend de l'immobilier inutile, quand on concentre les administrations, ce n'est pas une bonne idée", a-t-il relevé.
M. Woerth avait déjà fait valoir mercredi que la France n'avait "pas à rougir", soulignant qu'elle avait dépensé moins que les 189 millions d'euros prévus initialement.
Quant au coût par habitant, il est moindre pour la France que dans la plupart des autres pays, avait-il plaidé : 2,40 euros par Français et 6,70 euros par habitant au Portugal.
République en peau de lapin: une polémique de plus
Le 28 février 2007, le Premier ministre, Dominique de Villepin, déclara que l’objectif de la vente était « d’aboutir à un parc moins onéreux et mieux adapté au service public, grâce à une gestion immobilière plus stratégique ».
Le 28 juin 2007, Richard Yung, sénateur socialiste des Français établis hors de France,avait interrogé le ministre des Affaires Etrangères et européennes sur la vente du centre des conférences internationales de l’avenue Kléber et son impact sur les sessions de l’Assemblée des Français de l’étranger qui s’y tenaient habituellement. La réponse du ministre du 2 août lui sembla, selon ses propres termes, « rassurante pour les futures réunions de l'AFE ».
Même si les prestations payées pour le sommet de l'UPM auraient pu coûter environ "un tiers moins cher", "l'organisation budgétaire a été plus rigoureuse et les créations d'emplois ont été limitées et temporaires", a tenu à souligner le président de la Cour des comptes, s'étonnant de cette polémique tardive.
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