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jeudi 8 octobre 2009

Montebourg, égal à lui-même, demande la "révocation" de Mitterrand

Au tribunal socialiste, le PS n'est pas à court de Fouquier-Tinville

On le sait, le neveu de François Mitterrand et ministre de la Culture est au centre d'une polémique sur son ouvrage, paru en 2005, dans lequel il confessait sa misère sexuelle et la souffrance de ses amours tarifées avec de "jeunes hommes" durant ses voyages. Ces révélations n'ont pas suscité la compassion dont les socialistes ne sont pourtant pas avares en temps ordinaire.
cf. PaSiDupes et la réaction de la Ch'tite Aubry, 3 jours plus tard

Les fauves sont lachés
  • Accusateur public attiré par le sang, le député PS Arnaud Montebourg a demandé jeudi la "révocation" de Frédéric Mitterrand, alors que Manuel Valls, député-maire socialiste d'Evry, demandait au ministre de la Culture de "s'expliquer" et à Nicolas Sarkozy de décider ensuite de son "sort".

  • Nono Montebourg affirme dans un communiqué avoir fait une "relecture minutieuse" des pages incriminées du livre "de confessions autobiographiques" de Frédéric Mitterrand, où, entre autres, il relate ses expériences de tourisme sexuel, dans l'un des onze chapitres.
    Sans subjectivité aucune, il donne son sentiment et va droit au but. "Il paraît impossible que le Premier ministre et le président de la République puissent, ayant désormais connaissance de l'apologie comme de l'aveu par l'intéressé de pratiques sexuelles condamnables (...) maintenir en fonction un ministre ayant agi délibérément en violation des lois nationales et internationales", affirme le censeur socialiste des bonnes moeurs. Selon ce lecteur à charge, ces pratiques constituent "des infractions pénales, car relevant selon les termes de l'auteur de 'commerce' sexuel impliquant des 'gosses' (ce qui reste à démontrer), qui n'en retirent que des 'miettes' ".

    Le délit de faciès
    Pour le député de Saône-et-Loire, s'il est possible que Daniel-Cohn-Bendit, élu européen Verts, puisse représenter la France, "il est impossible qu'un ministre représentant de la France puisse encourager la violation de ses propres engagements internationaux à lutter contre le tourisme sexuel". "La révocation s'impose donc", conclut- le procureur général, en toute équité.
  • De son côté et avec plus de modération sur France-Info, Manuel Valls a estimé qu'on peut "toujours faire la part entre l'homme, l'intellectuel, la réalité et le fantasme, mais quand on lit ces propos, ils sont incontestablement choquants" et "insupportables".
    Pour le Père-la-Vertu, "il appartient maintenant à Frédéric Mitterrand" de "s'expliquer et en fonction de cette explication, il appartiendra au président de la République et au Premier ministre de décider quel doit être le sort et l'avenir" du ministre. "Cela n'a rien à voir avec sa vie privée ou avec sa vie sexuelle, là il s'agit d'une apologie de l'exploitation sexuelle, du tourisme sexuel", a-t-il affirmé, sans démontrer l'apologie.

    Bien qu'à l'époque des faits Frédéric Mitterrand n'ait eu aucune responsabilité politique
    , il s'agirait, selon lui, "des écrits non pas d'un intellectuel, non pas d'un présentateur de télévision simplement, mais d'un ministre, celui-ci doit s'expliquer", a-t-il insisté.

    S'abandonnant à de haineux a-priori, l'ami des "chicos" poursuivit. "Imaginez un instant si ces écrits avaient été ceux d'un ministre de gauche dans un gouvernement de gauche. Imaginez la polémique et les (Henri) Guaino, les (Xavier) Bertrand, ce qu'ils auraient dit à cet instant-là!", lança-t-il, un soupçon discourtois.
  • En revanche, il n'est pas nécessaire d'imaginer ce que dirait des Huchon...

    Le président PS du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a pour sa part jugé jeudi sur RFI à propos de Frédéric Mitterrand qu'il devenait "difficile de maintenir au gouvernement une personne qui a été carrément coupable de faits que le gouvernement poursuit". « Coupable ?», sans jugement, ni présomption d'innocence...
    "Il faut que le chef de l'Etat ou le Premier ministre prenne une décision là-dessus", a-t-il poursuivi. "Est-ce bien raisonnable d'avoir un ministre qui se vante d'avoir fait du tourisme sexuel ? Je pense c'est une question plus que politique, c'est une question éthique". Le mot est lâché !

    Les hyènes aussi sont lâchées...
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