POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 6 octobre 2009

France Télécom: les suicides mobilisent davantage les media que les salariés

15% de grévistes, selon la direction

Les six organisations syndicales de France Télécom ont appelé à deux journées de mobilisation les mardi 6 et mercredi 7 octobre, pour dénoncer le mal-être au travail et les 24 suicides qui ont endeuillés le groupe depuis plus de dix-huit mois. Les obsèques du salarié de 51 ans qui a mis fin à ses jours lundi ont eu lieu jeudi après-midi.
Les syndicats exigent l'arrêt des délocalisations, ainsi que la négociation et la mise en oeuvre d'un "vrai projet industriel".

Or, mardi à la mi-journée, le mouvement de grève à l'appel des syndicats de France Télécom était suivi par 15% des personnels, selon la direction, désavouant ainsi les syndicats sévèrement.

Si dramatiques que soient les 24 suicides en 18 mois dans l’entreprise, leur instrumentalisation par l’opposition et les media n’a donc pas eu l’impact escompté sur les salariés.

Les mesures annoncées ne satisfont pas les meneurs syndicaux

  • Au lendemain du 24e suicide, le PDG, Didier Lombard, a annoncé que l'entreprise met fin "au niveau national au principe de mobilité des cadres systématique tous les trois ans".
    Malgré cette décision majeure, les syndicats ont maintenu leur mot d’ordre, pour rouvrir les hostilités au moment de la fin des négociations sur les conditions de travail engagées entre la direction et les organisations syndicales.
  • La ministre de l'Economie Christine Lagarde a renouvelé jeudi à Didier Lombard "sa pleine et entière confiance pour faire traverser à l'entreprise cette période difficile et douloureuse". En revanche, France Télécom a annoncé le remplacement du numéro deux, Louis-Pierre Wenes, par Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

    Le suicide en France

    Chaque année, plus de 10000 personnes se suicident en France
    ; ce qui représente un suicide toutes les 50 minutes. Encore ces chiffres sont-ils sous-estimés d'environ 20% selon un rapport du Haut Comité de la Santé Publique.
    Le nombre de décès par suicide est sous-estimé du fait d'un défaut de déclaration ou de l'existence de suicides "cachés", inscrits dans d'autres rubriques de décès comme les intoxications ou les accidents.
    Le nombre de tentatives de suicide est lui aussi sous-estimé dans la mesure où la comptabilisation se fait par l'activité des urgences hospitalières et que toutes les tentatives ne font pas l'objet d'une hospitalisation.
    Il existe enfin peu d'enquêtes d'opinion de la population française sur le suicide hormis le baromètre "santé-jeunes" du CFES (Centre Français d'Education pour la Santé) et les enquêtes de l'UNPS (Union Nationale pour la Prévention du Suicide) effectuées par la SOFRES (2000 : "Les Français et le suicide" ; 2001 : " Les élus et le suicide"). L’INSERM produit et publie la statistique des causes de décès en France. Les dernières données analysées sont celles de l’année 2002.

    Les explications possibles
    Les raisons d'un suicide restent mystérieuses, mais il semble étroitement corrélé au chômage, à la précarité, à la pression professionnelle, mais aussi (et surtout ?) au relâchement des liens familiaux et sociaux.
    (source
    ).

    Le milieu professionnel n'est d’ailleurs qu'un critère parmi d'autres, qui sont aussi prégnants.
    Exemple, le nombre de diplômes et le niveau de revenus: moins on en a, plus on se donne des moyens radicaux pour réussir sa sortie (pendaison, arme à feu); plus on en a, moins on cède à la tentation de disparaître.
    Pourtant, Nicolas Bourgoin relève au moins trois milieux professionnels qui semblent s'écarter de cette règle générale. Les cadres qui, soumis au stress et au chômage, se suicident «plus que ne le voudrait leur niveau de revenus»: 13 pour 100 000 chez les 25-59 ans. Les enseignants, en particulier les instituteurs, paraissent «fragilisés par de mauvaises conditions de travail et des relations conflictuelles avec les publics qu'ils rencontrent, malgré un niveau de diplômes élevé»: 39 pour 100 000. Enfin, plus souvent célibataires que la moyenne des Français, les salariés agricoles paient sans doute leur insatisfaction affective: 62 pour 100 000. Quant aux policiers et aux militaires, leur propension à se suicider reste égale à leur «taux théorique», affirme l'auteur de l'étude, qui entend mettre un point final aux «développements journalistiques» sur ce thème.

    Les suicides à France Télécom occultent ceux de policiers ou d’enseignants

  • Tandis que les petites frappes des lycées et collèges sont classées dans la catégorie des « élèves en difficulté », les professeurs attaqués ne sont pas protégés par leur administration comme l’exige la loi du 13 juillet 1983 qui organise leur statut. Depuis la loi du 12 avril 2000 adopté par le gouvernement Jospin-Chirac, la victime ne peut même plus obtenir copie de la lettre de dénonciation qui la met en cause. Or, de l’aveu même d’un inspecteur d’académie du Gard, en novembre 2000, il arrivait déjà dans son service une cinquantaine de lettres de dénonciation par semaine ! Une cause de suicide parmi tant d’autres.
  • Dans la police, la fréquence du suicide a augmenté significativement au cours d'une période récente et dépasse celle de la population générale.
    En février dernier à Dunkerque, un gardien de la paix était retrouvé mort par arme à feu dans sa voiture. Suicide. Le lendemain, à Lens, un policier succombait à ses blessures: il avait tenté de mettre fin à ses jours le 21 janvier. Quelques jours plus tôt, à Aix-en-Provence, une jeune brigadière a tenté de se donner la mort en ingurgitant des médicaments sur son lieu de travail. Le 27 janvier, une adjointe de sécurité de 23 ans avait sauté du 10e étage, à Aubervilliers, son enfant de deux ans serré dans les bras. Mais il y a aussi eu Tours, Orléans, Paris... En cinq semaines, neuf policiers se sont suicidés, contre cinq à la même époque l'an dernier. Au moins une dizaine d'autres auraient essayé. Agent administratifs, commandant, gardien de la paix ou brigadier... peu importe le grade ou la fonction. En 2007 et 2006, la police a déploré près d'un suicide par semaine. Sont-ils instrumentalisés ?

    Pour autant, les dirigeants de syndicat connaissent-ils les rigueurs du travail qu’ils dénoncent.

    Dès le lycée, les meneurs syndicaux sont bichonnés par les partis de gauche qui les casent dans leurs organisations et associations. Les permanents se voient ensuite offrir des postes dans les cabinets ministériels. L’un d’eux, secrétaire général de la FEN (SNI aujourd'hui SNU-ipp, membree de la FSU) , André Henry, est même devenu « Ministre du Temps libre » de Mitterrand dans le gouvernement Mauroy ; un autre, secrétaire national de la CFDT, François Chérèque (père de François !), ministre délégué à l’Aménagement du territoire dans le gouvernement Rocard. Jean Kaspar, successeur d’Edmond Maire à la tête de la CFDT, a été envoyé comme ministre plénipotentiaire à l’ambassade de France à Washington. Monique Vuaillat qui a quitté très tôt sa classe pour devenir permanente inamovible à partir de 1971 jusqu’à devenir secrétaire générale du SNES, a reçu la légion d’honneur le 11 décembre 2001 des mains de Jack Lang. Récemment encore, Bruno Julliard qui prétendait ne recevoir ses ordres d’aucun parti lorsqu’il était président de l’UNEF, est devenu responsable de l’Education au PS.

    Les impudiques journalistes qui amplifient le phénomène connaissent-ils le problème du suicide pour y être exposés ?

    Devoir de mémoire - les suicidés de l'entourage de François Mitterrand:
  • 1er mai 1993 : Pierre Bérégovoy, ancien premier ministre;
  • 7 avril 1994: François de Grossouvre, conseiller à l'Elysée.
  • 1 commentaire:

    Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):