Le Revenu de solidarité active rapporterait plus qu'il ne coûte, selon Hirsch
Hirsch accuse l'Etat d'avoir utilisé à autre chose l'argent destiné au financement du RSA.
France Info a diffusé ce mercredi matin un entretien enregistré la veille, dans lequel l'ancien Haut commissaire aux solidarités actives jette une grenade dégoupillée sur la gestion du RSA.
« Il ne faut pas se laisser faire par les entourloupes », a-t-il lancé. «On a créé une taxe pour financer le RSA, pour faire en sorte que les gens qui travaillent aient un complément de revenu. Elle rapporte 1,5 milliard et un milliard est mis de côté», a-t-il assuré, ajoutant qu'«on utilise l'argent qui doit aller dans la poche des travailleurs modestes pour autre chose».
«Cela me mettrait mal au coeur qu'on utilise l'argent des travailleurs modestes pour alléger l'ISF», a-t-il minaudé.
Une déclaration destinée à déconsidérer les détracteurs du RSA
Hirsch vise ceux qui, à l'instar de Jean-François Copé, ont souhaité ne pas dilapider les fonds publics et osé dénoncer les abus de certains profiteurs du RSA. Ils ont proposé que les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active offrent un travail minimum rémunéré, en retour de l'aide solidaire de la société, soit cinq à dix heures par semaine au service d'une collectivité, sur la base horaire du SMIC, sans quoi «leur RSA serait diminué».
Une solidarité unilatérale
Hirsch dégaine à nouveau contre l'UMP. «Il y a plein de gens qui demandent un contrat aidé à 25 heures par semaine, j'espère qu'on ne va pas leur offrir cinq heures à la place de 25 heures», a-t-il envisagé a priori.
Il soupçonne en outre que les intéressés risquent de «travailler moins pour coûter plus à l'Etat et aux départements».
La gauche n'avait rien trouvé à redire
Mais elle fait bloc aujourd'hui derrière Martin Hirsch.
Ainsi, Roland Muzeau, porte-parole des députés PCF, sort de sa létargie et demande des explications au gouvernement. «C'est un scandale sans nom ! Le chef de l'Etat et son Premier ministre doivent, sans délai, s'expliquer et rendre l'argent qu'ils volent aux plus modestes ! », s'exlame-t-il.
Le coucou François Hollande, candidat à la primaire PS, bondit
« Martin Hirsch a raison. Il y a eu des dispositions fiscales qui ont été prises pour financer le RSA, notamment la reprise d'activité. Et que constate-t-on [enfin?] ? Finalement, comme il y a eu peu de reprises d'activité liées au RSA, cette ressource a été utilisée à d'autres fins», explique le député corrézien, qui n'avait visiblement rien prévu. Mais il poursuit. «Il y a aussi une provocation. Au moment-même où l'UMP discute de la question de savoir s'il faut durcir les conditions d'obtentions du RSA, à l'Assemblée nationale, il y a des dispositions qui sont votées pour alléger l'impôt sur la fortune des plus privilégiés de notre pays !», a-t-il lancé, s'écartant du sujet.
=> En octobre 2008, Martin Hirsch répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie, deux jours après l'adoption par l'Assemblée nationale de son projet de loi généralisant le Revenu de solidarité active (RSA). Le Haut commissaire aux solidarités actives avait alors estimé que "les socialistes n'ont pas été à la hauteur sur le RSA".
Il avait aussi regretté que les parlementaires, socialistes notamment, n'aient pas répondu de manière plus enthousiaste à son texte. Il avait notamment critiqué la réponse d'"abstention positive" avancée par certains élus PS pour justifier leur non vote.
Lien RTL
Pour l'UMP, les soupçons de Martin Hirsch sont indignes
Le gouvernement l'a fait savoir, dès la sortie du Conseil des ministres en fin de matinée. Le porte-parole François Baroin n'a pas ménagé l'ancien Haut commissaire aux solidarités actives, mais le fallait-il ?
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Pour l'UMP, les soupçons de Martin Hirsch sont indignes
Le gouvernement l'a fait savoir, dès la sortie du Conseil des ministres en fin de matinée. Le porte-parole François Baroin n'a pas ménagé l'ancien Haut commissaire aux solidarités actives, mais le fallait-il ?
François Baroin a dit vouloir lancer à l'ancien dirigeant d'Emmaüs un "rappel à l'ordre" et à son "obligation de réserve" pour avoir collaboré au gouvernement.
«Si M. Hirsch a une histoire personnelle et a été un acteur majeur de la mise en oeuvre de ce RSA, il n'en est pas propriétaire. Cela ne l'autorise pas à dire n'importe quoi, n'importe comment, dans n'importe quelle circonstance», a riposté le ministre du Budget. «C'est vraiment une contre-vérité qui n'est pas acceptable».
Et il explique: "Le FNSA "reçoit l'intégralité de la contribution additionnelle de 1,1% sur les placements du patrimoine", a poursuivi le ministre du Budget. "Elle est évaluée à 1,170 milliard d'euros en 2011, 1,2 milliard en 2012 et le Fonds national des solidarités actives utilise cette recette pour financer le RSA activité."
Le ministre du Budget a précisé que ces dépenses étaient évaluées à 1,8 milliard d'euro en 2011 et 1,9 milliard en 2012.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, qui défend l'idée d'un rééquilibrage des "droits et devoirs" en matière de protection sociale, a mis cette question à l'ordre du jour de la convention de mercredi.
"Dans le domaine de la justice sociale, il y a besoin d'un correctif au dispositif du RSA, en faisant la part des choses entre des situations différentes", affirme le secrétaire général du parti présidentiel, qui effectue mardi un déplacement dans la banlieue lilloise. Selon lui, "il y a des gens dont on sait qu'ils sont dans une situation de précarité extrême et de désespérance, qui ont des problèmes de santé, des troubles psychologiques. Ceux-là ont besoin d'un accompagnement et de solidarité".
Mais "pour les autres, l'idée est de tout faire pour les aider à retrouver un emploi. Nous voulons leur proposer, dans le cadre d'un contrat unique d'insertion, de travailler entre cinq et dix heures par semaine au service de la collectivité de résidence : la commune, l'intercommunalité, le département ou la région. Et en cas de refus, il pourrait y avoir une diminution progressive du RSA", ajoute-t-il. Ces heures de travail seraient consacrées à "des activités d'utilité sociale, par exemple l'accompagnement de sorties d'école ou de personnes âgées, des projets environnementaux et civiques", explique M. Copé.
Les élus UMP centristes Marc-Philippe Daubresse et Pierre Méhaignerie y proposeront de mettre au travail une partie des bénéficiaires du "RSA socle", tout en estimant qu'un tiers des bénéficiaires du "RSA socle" sont incapables de remplir ce type d'obligation à cause de problèmes de santé ou de handicaps physiques ou sociaux trop lourds.
Mais ils reprennent l'idée de cinq heures d'activités d'utilité sociale par semaine. Mais contre une rémunération complémentaire d'une centaine d'euros par mois. Ils assurent avoir l'approbation de Martin Hirsch, qui a été invité à s'exprimer lors de la convention de l'UMP.
Et il explique: "Le FNSA "reçoit l'intégralité de la contribution additionnelle de 1,1% sur les placements du patrimoine", a poursuivi le ministre du Budget. "Elle est évaluée à 1,170 milliard d'euros en 2011, 1,2 milliard en 2012 et le Fonds national des solidarités actives utilise cette recette pour financer le RSA activité."
Le ministre du Budget a précisé que ces dépenses étaient évaluées à 1,8 milliard d'euro en 2011 et 1,9 milliard en 2012.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, qui défend l'idée d'un rééquilibrage des "droits et devoirs" en matière de protection sociale, a mis cette question à l'ordre du jour de la convention de mercredi.
"Dans le domaine de la justice sociale, il y a besoin d'un correctif au dispositif du RSA, en faisant la part des choses entre des situations différentes", affirme le secrétaire général du parti présidentiel, qui effectue mardi un déplacement dans la banlieue lilloise. Selon lui, "il y a des gens dont on sait qu'ils sont dans une situation de précarité extrême et de désespérance, qui ont des problèmes de santé, des troubles psychologiques. Ceux-là ont besoin d'un accompagnement et de solidarité".
Mais "pour les autres, l'idée est de tout faire pour les aider à retrouver un emploi. Nous voulons leur proposer, dans le cadre d'un contrat unique d'insertion, de travailler entre cinq et dix heures par semaine au service de la collectivité de résidence : la commune, l'intercommunalité, le département ou la région. Et en cas de refus, il pourrait y avoir une diminution progressive du RSA", ajoute-t-il. Ces heures de travail seraient consacrées à "des activités d'utilité sociale, par exemple l'accompagnement de sorties d'école ou de personnes âgées, des projets environnementaux et civiques", explique M. Copé.
Les élus UMP centristes Marc-Philippe Daubresse et Pierre Méhaignerie y proposeront de mettre au travail une partie des bénéficiaires du "RSA socle", tout en estimant qu'un tiers des bénéficiaires du "RSA socle" sont incapables de remplir ce type d'obligation à cause de problèmes de santé ou de handicaps physiques ou sociaux trop lourds.
Mais ils reprennent l'idée de cinq heures d'activités d'utilité sociale par semaine. Mais contre une rémunération complémentaire d'une centaine d'euros par mois. Ils assurent avoir l'approbation de Martin Hirsch, qui a été invité à s'exprimer lors de la convention de l'UMP.
La con-quête
RépondreSupprimerVous pouvez vous lever, s’il vous plaît… je suis désolée… je sais que ce n’est pas facile d’attendre assis…
mais je vais vous faire une petite confidence :
Les gens sont souvent déçus quand ils sont bien reçus…
Si vous êtes là c’est parce que vous prétendez au statut d’un sans-emploi…
Je ne vous garantis rien mais je compatis avec votre envie de ne rien faire.
La pesanteur, je sais ce que c’est… mais malheureusement… la grâce est hors de portée.
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/05/la-con-quete/