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lundi 3 mars 2008

Municipales 2008: sondages manipulateurs à Paris, Bordeaux ou Marseille

Pour des sondages privés, contre leur publication
Nous avons affaire à des "politologues". Respect!
Ces pseudo "scientifiques" se plantent à chaque élection et se justifient après coup en des termes les plus abscons possibles, suivant des raisonnements les plus tortueux possibles. Ils revendiquent le droit à une marge d'erreur, marge qui précisément fait toute la différence dans nombre de scrutins et où leurs "analyses" sont sujettes à caution et leurs résultats suspects. Les sondages n'auraient été fiables qu'en Union soviétique où ils auraient été inutiles. Bilan de l'opération: ils se déconsidèrent à chaque occasion, mais continuent de sévir.
C'est en outre se faire une bien piètre opinion des Français, toutes tendances confondues, que de recourir à leurs services. Que les partis et les candidats les consultent à titre privé relèverait de la consultation des marabouts, mais étaler dans la presse le fruit de leurs élucubrations devient insupportable.
Les instituts de sondage nous ont servi Sa Cynique Majesté Royal vainqueur à la Présidentielle et c'est Sarkozy qui est sorti nettement premier. Sa Sereine Majesté Royal s'y était crue! Mais, tous autant qu'ils sont, brandissent les chiffres qui leur sont favorables, comme si c'était joué, et cela pour démobiliser les électeurs adverses, ou ceux qui sont défavorables à leurs compétiteurs, pour relancer leur propre électorat. Les sondages à usage public ne servent qu'à l'intoxication et la manipulation des votants.
Pas facile d'être aux affaires depuis plusieurs mandatures au moment de rendre des comptes ! Les maires sortants ne souhaiteraient-ils donc pas être soumis aux mêmes critiques que le Président après neuf mois quand ils ont eu pour leur part une, voire deux mandatures pour faire ce qu'ils ont promis? Que les partis souhaitent avoir des indications, soit! Mais qu'ils se les gardent…
A Marseille, on disait la semaine dernière que le solide Gaudin, fort de son bilan, serait devancé par un outsider inattendu. Ce matin, à une semaine du premier tour, voici un sondage CSA-Dexia pour Europe 1 et Le Parisien rendu public pour le week-end. Jean-Claude Gaudin l'emporterait au second tour des élections municipales avec 52% des suffrages face à son rival socialiste, Jean-Noël Guérini, le président du Conseil Régional qui asphyxie Marseille, mais vient s'y présenter... Le but de la manœuvre est manifestement de relancer la gauche marseillaise qui s'endormait sur la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Si, de surcroît, la droite pouvait en profiter pour aller à la plage, ce serait une opération réussie.
Pour l'heure et pour les commanditaires du sondage, il faut que l'on pense sur le Vieux Port qu'au premier tour, le 9 mars, Jean-Claude Gaudin, le maire UMP sortant de la cité phocéenne est crédité de 43% des intentions de vote contre 41% à son principal challenger.

Ce sondage a été effectué par téléphone (!) les 5 et 6 février auprès d'un échantillon (!) de 807 personnes de 18 ans et plus inscrites sur les listes électorales.
"Je connais bien des personnalités de l'UMP qui se contenteraient de ce sondage", a commenté Jean-Claude Gaudin, vendredi au micro d'Europe 1.
Le maire de Marseille, qui brigue un troisième mandat, et son adversaire se rejoignent sur la volonté de conserver un caractère local à l'élection, écartant notamment un soutien direct du président Nicolas Sarkozy et de Désirdavenir Royal.
"Je n'ai demandé à personne de venir. Je fais ma campagne, je me débrouille tout seul", a expliqué Jean-Claude Gaudin.
"J'ai soutenu Ségolène Royal, mais ce n'est qu'une campagne électorale locale. Je n'ai invité aucun leader socialiste", a dit pour sa part Jean-Noël Guérini.
D'autant que Sa Sereine Majesté Royal (SSMR) ne fait actuellement la tournée des popotes que dans le but de vendre sa propre soupe Solférino.

A Bordeaux, les derniers sondages donnent Alain Juppé, maire (UMP) sortant, largement vainqueur du socialiste Alain Rousset, président du conseil régional d'Aquitaine. Le camp Juppé se veut "vigilant", car "des sondages trop bons risquent de démobiliser"…

A Paris, la situation illustre, à l'inverse, les craintes de l'effet boomerang de bons sondages, comme à Bordeaux. A Paris, les listes d'arrondissements de Madame de Panafieu seraient données battues. Il faut donc considérer que ses affaires ne vont pas si mal et que l'activité des sondeurs consiste à leur nuire, tout en mobilisant les troupes de gauche qui craignent que le bilan controversé du maire socialiste, Bertrand Delanoë, ne plombe le scrutin.
Les sondages à un mois du scrutin donnaient Bertrand Delanoë, maire sortant PS de Paris, mieux élu en mars 2008 qu'en 2001, avec 45%. Le sondage TNS Sofres publié le 12 février par "Le Figaro" interrogeait les Parisien(ne)s sur leur "souhait" de victoire au soir du deuxième tour.
Mais il va lui falloir accepter de débattre… Car, si en sept ans Delanoë a réussi à phagocyter une partie de ses partenaires de la gauche plurielle, il reste à savoir si les électeurs des phagocytés se laisseront à leur tour avaler tout crus, s'ils seront dupes du travail au mental qu'ils subissent. Ainsi, les électeurs du MoDem sont très courtisés et il n'est pas dit qu'ils votent ni pour la carrière personnelle de l'acide Mme de Sarnez, ni pour calmer les aigreurs du numéro trois de la Présidentielle, ni pour se faire détruire par la gauche.

Au total, 72% des personnes se disant électrices de Bertrand Delanoë affirmaient être sûres de leur choix à moins d'un mois de l'échéance contre 79% des électeurs de l'UMP. En revanche, 52% des sympathisants du MoDem disaient qu'ils pourraient encore changer d'avis.

1 commentaire:

  1. Depuis des semaines, les media font tout pour faire comprendre aux parisiens (de Droite) qu'il est inutile d'aller voter à Paris car Mr Delanoë est depuis longtemps garanti d'être ré-élu.

    De plus, France 3 (seconde chaîne officielle de la Gauche après Canal Plus, vue le comportement de ses journalistes) ne sait que mettre en avant les candidats de Gauche.
    Tous les soir, nous avons droit à une propagande de l'un ou l'autre type: soit plusieurs minutes d'éloges d'un candidat de Gauche, suivies pour faire bien de quelques secondes sur le candidat de Droite et les autres; soit ils commencent par le Candidat de Droite pour ensuite passer plusieurs minutes à le démolir.
    C'est systématique.

    La Gauche et ses media sont vraiment très mal placés pour critiquer les campagnes électorales dans d'autres pays, notamment à l'Est.

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