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jeudi 28 mai 2009

Européennes : festival du cinéma Aubry-Royal à Rezé

Le PS remportera-t-il la Palme d'Or ?
Tout le PS en scène

A en croire les intentions de vote alarmistes aux élections Européennes, le PS fait une campagne désespérée de promotion de son film cata. Pour son avant-dernier rassemblement de campagne à Rezé mercredi soir, la distribution était au grand complet et mettait en scène la réconciliation entre les vieilles premières, Martine Aubry et Désirdavenir Royal.
Sur fond d'abstention grandissante, les études d'opinion placent toujours les socialistes en deuxième position, cinq ou six points derrière l'UMP et loin de leur score de 2004 (28,9%). Martine Aubry mène sa première bataille électorale à la tête du PS et sait qu'elle sera comptable du résultat. Depuis le début de la campagne, elle a pris soin de panser devant les caméras les plaies du dernier congrès. Sa Cynique Majesté Royal pourra se prévaloir du succès du film ou accabler la production, en fonction du nombre d’entrées dans les salles, le jour de la sortie du film, le 7 juin prochain.

Ont-elle mis la langue ?

Le ‘pitch’
Pour la première fois depuis leur affrontement à l'automne, les deux rivales au poste de premier secrétaire étaient venues se donner le baiser de la paix devant les caméras du festival de Rezé, dans la banlieue de Seine-Saint-Denis Nantes. Le script ne laissait rien au hasard : ni les éclairages, ni les costumes, ni la bande-son, ni le temps de paroles, ni l’émotion sincère.
L’apparition conjointe de Martine Aubry, Premier secrétaire victorieux, et de Sa Cynique Majesté Royal, candidate battue à la présidentielle, était prévu dans la Halle de la Trocardière avant les journaux de 20h, une des exigences de l’agence de presse Royal.

Le scénario
Il prévoyait trois minutes pour les photographes et les caméras, avant les discours respectifs d'une trentaine de minutes, le dernier mot revenant à la première secrétaire, Martine Aubry.
"Ségolène est socialiste, c'est une grande européenne. Nous sommes dans une campagne européenne des socialistes, c'est sa région (...) Personne n'aurait compris qu'elle ne soit pas là", a justifié le premier secrétaire dimanche.

Les sous-titres Dans l'entourage de Martine Aubry, on relativise la portée politique de ces retrouvailles médiatiques, sans pour autant en nier les retombées électoralistes.

La critique à la sortie de la scéance
"Tout le monde a besoin de tout le monde. C'est utile une image d'unité, on ne va pas cracher dessus", confie un membre de la direction du
PS.

Campagne promotionnelle et retape...

  • Après avoir fait estrade commune avec son prédécesseur, François Hollande, le premier secrétaire a rendu un hommage appuyé au maire de Paris, Bertrand Delanoë, il y a deux semaines avant de tresser des lauriers à Vincent Peillon et Patrick Mennucci à Marseille la semaine dernière. Il faut dire néanmoins que, si à l'automne les deux hommes étaient proches de Désirdavenir Royal, ils ont depuis pris leurs distances.
  • Mardi, Vincent Peillon, tête de liste dans le Sud-Est, s'est réjoui de la fin du "feuilleton" Aubry-Royal.
    "Travaillons! Un meeting c'est bien, dix ce serait mieux. Il faut une grosse campagne", a-t-il dit sur Europe 1 à moins de deux semaines du scrutin.

    Un casting difficile

    A quelques jours du scrutin, l'unité est à l’affiche.

    Tous courants confondus, la nouvelle génération du PS mettra ses divergences en veilleuse le temps d'un meeting, le 2 juin dans l'Essonne, pour soutenir Benoît Hamon.
    Troisième sur la liste en Ile-de-France, le porte-parole du parti est en position délicate: il a le ricanement jaune ? Certains sondages prédisent un score en-deçà des 20% pour les socialistes franciliens, ce qui priverait le «Don Juan » de son seul mandat électif.

    -> Depuis que l’amère Royal est passée sous les fourches caudines de son vainqueur, en déclarant en février, être "derrière" Martine Aubry, le seul "chef" au PS, les retrouvailles ont été maintes fois annoncées puis reportées.

    -> Le 1er mai, l'ancienne candidate présidentielle avait finalement choisi de manifester en Poitou-Charentes avant de faire un chantage à sa participation au film de Rezé contre un rôle au sein du PS.
    "Il n'était pas question de faire une espèce de négociation, de condition", a pourtant prétendu mardi le sinistre Jean-Louis Bianco, un député ségolénien interrogé sur Radio Classique. "Elle vient parce que c'est utile à l'unité du PS".
    Ainsi fait-elle don de ce qui lui reste d’organes sa personne à la science au PS.
    Le rejet du corps électoral sera-t-il évité et le malade socialiste sera-t-il sauvé ?
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